L’ambassadeur des Etats-Unis au Gabon a abordé avec l’hebdomadaire La Loupe les questions de gouvernance, de respect des droits humains et d’alternance au sommet de l’Etat.

Cynthia H. Akuetteh, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en République Gabonaise et en République Démocratique de Sao-Tomé et Principe. © D.R.

Cynthia H. Akuetteh, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en République Gabonaise et en République Démocratique de Sao-Tomé et Principe. © D.R.


 
Aux Etats-Unis comme partout ailleurs, y compris au Gabon, la réussite d’un mandat présidentiel passe inévitablement par le respect de «tous les droits humains». Dans une récente interview accordée à La Loupe, l’ambassadeur des Etats-Unis au Gabon a abordé divers sujets se rapportant à la démocratie en Afrique.
Si elle s’est gardée d’afficher un quelconque positionnement, Cynthia Akuetteh a réitéré la volonté des Etats-Unis de voir les choses se passer dans le respect des «principes» démocratiques. «La démocratie est un processus. (…) Un long processus», a-t-elle lâché, relayée par L’Aube. Quel que soit le pays, la principale injonction faite aux dirigeants est de garantir la prise en compte de la volonté des populations. «Les peuples doivent exprimer leurs droits civiques», a-t-elle rappelé, avant d’ajouter: «Il faut travailler pour avoir des élections transparentes. Nous souhaitons voir au Gabon des élections crédibles, transparentes et qui se déroulent dans un environnement pacifique. C’est le rôle du gouvernement de garantir la tenue d’une bonne élection».
Pour elle, le changement émane d’abord des populations. «C’est au peuple de décider en dernier ressort», a-t-elle martelé, disant «soutenir tous les partis politiques et surtout le peuple gabonais».
Évoquant les discriminations sur des bases politiques, elle a affirmé que c’est au peuple de «décider de ses moyens de gouvernance». «Aux USA il y avait des communautés qui n’avaient pas le droit de voter. Mais avec le travail et le soutien de toutes les parties, nous y sommes parvenus. C’est ça l’essentiel. Le peuple doit se donner des moyens pacifiques», a-t-elle expliqué, avant d’appeler à «une démocratie apaisée et  transparente». «La paix est ce que veulent tous les Gabonais», a-t-elle réitéré.
Au sujet de la situation administrative d’Ali Bongo, l’ambassadeur des USA au Gabon s’est refusé de critiquer l’appel des Gabonais au président de la République pour qu’il fasse la lumière sur cette question. Pour elle, une fois de plus, «c’est au peuple gabonais de décider. Cela relève de  son pouvoir».
 

 
GR
 

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