En marge de la rencontre des médiateurs et ombudsmans d’Afrique centrale, le médiateur de la République s’est prêté à nos questions.

Laure Olga Gondjout durant son intervention à la rencontre des médiateurs et ombudsmans d’Afrique centrale. © Gabonreview

Laure Olga Gondjout durant son intervention à la rencontre des médiateurs et ombudsmans d’Afrique centrale. © Gabonreview


 
Gabonreview : Quel est le rôle du médiateur de la République ? Pourquoi cette rencontre ?
Laure Olga Gondjout : Vous savez que j’ai lancé un appel sans exclusif à tous les Gabonais, notamment aux acteurs politiques et même au président de la République en tant que gardien de l’unité nationale, des institutions et garant de certaines de nos valeurs. Mon appel a produit de l’effet. Les Nations unies ont été très sensibles parce que l’institution du médiateur résulte de deux résolutions des Nations unies (les résolutions 65/207 et 67/163), qui demandent aux médiateurs d’œuvrer davantage dans la prévention, la consolidation de la paix et la décrispation des climats socio-politique. Aujourd’hui, avec l’appui des Nations unies et de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale), nous avons organisé cette rencontre avec l’ensemble des médiateurs d’Afrique centrale parce que nous avons observé une similarité des situations sur l’ensemble de la région.
Nous avons donc, à nouveau, pris l’initiative de réunir tous nos collègues d’Afrique centrale sur un thème qui est celui de l’avènement de la paix durable en Afrique centrale et du rôle du médiateur.
Le rôle du médiateur est très mal connu dans notre pays. Je dirais qu’il est parfois mal perçu. Il faut que le médiateur de la République soit perçu comme un partenaire institutionnel majeur qui travaille en toute indépendance et en toute impartialité. Il travaille pour la décrispation des tensions, la promotion de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, la consolidation de la paix, le respect des droits humains et même la sécurité. Voilà un peu le rôle du médiateur.
Quel est donc le message que vous voulez faire passer dans le contexte pré-électoral gabonais ?
Les Nations unies ont adopté, en avril dernier, une résolution pour le renforcement de la paix et vous avez suivi la déclaration du secrétaire général adjoint des Nations-unies lors de sa visite au Gabon. Il avait manifesté sa profonde inquiétude et avait appelé les uns et les autres à un climat apaisé pour les prochaines échéances électorales. Nous sommes dans notre rôle lorsque nous demandons aux uns et aux autres plus de responsabilité dans les propos, dans les discours et dans les actes. Nous sommes également dans notre rôle lorsque nous demandons aussi aux uns et aux autres de respecter les droits humains. C’est aussi notre rôle de demander à la sécurité d’agir plus pour le maintien de l’ordre que pour la répression parce que nous craignons qu’un jour, il y ait des dérapages et que nous nous retrouvions dans des situations que vivent d’autres pays.
Le 7 mai dernier vous appeliez «tous les acteurs politiques et autres forces vives de la nation au ressaisissement pour prévenir le Gabon d’un chaos». Qu’en est-il aujourd’hui ?
On sait comment ça commence, mais on ne sait pas comment ça prendra fin. Le médiateur que je suis, de part ma fonction, mon éducation, mon parcours, prendra tous les coups, toutes les félicitations, toutes les critiques comme un carburant qui incitent à aller de l’avant. C’est la deuxième initiative que je prends en l’espace de trois mois. Il y en aura d’autres. Je peux vous le dire : je ne m’arrêterai pas là. Ce qui importe pour moi, médiateur de la République, c’est mon parti. Mon parti, c’est la paix pour le Gabon, la paix pour un développement que nous méritons bien. Quand on regarde nos potentialités socio-économiques et quand je compare le rang du Gabon avec les pays moins bien nantis, j’estime que nous avons pris du retard. Nous devons donc consacrer nos énergies, nos compétences au développement de nos Etats.
Que dire à la jeunesse qui se retrouve dans tous les discours des politiques?
Dans mon intervention, j’ai évoqué la jeunesse. Et je reviens sur cet appel que j’avais lancé : quel Gabon voulons-nous laisser à la postérité ? Celui du chaos ou celui de l’ordre et de la paix ? Nous pensons aux jeunes. Il faudrait que toutes les conditions de leur épanouissement, de leur participation au développement et la prise de contrôle des leviers de notre économie  soient garanties afin qu’ils puissent être la relève et en toute sérénité.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Tracy dit :

    J suis gabonaise et je prônes la paix dans mon pays que j’aimes

  2. Meradie ndossi dit :

    La paix est notre arme pour le futur

  3. Jean nzela dit :

    Le seul parti qui prône la paix c’est le PDG , le reste n’est que sable mouvant .

  4. MVOUETHO dit :

     »On sait comment ça commence, mais on ne sait pas comment ça prendra fin ».
    Ce n’est à telle déclaration qu’on s’attend de vous.
    Il faut donc être claire Madame GONDJOU: la paix passe par l’écartement d’ALI BONGO et de sa bande de la gouvernance du pays.
    C’est aussi votre rôle que de le dire publiquement. Une famille ne peut se maintenir au pouvoir pendant 50 ans.
    Le GABON dont le glissement vers une expropriation totale aux dépens des gabonaises et des gabonais-dont la jeunesse dont vous parlez- n’est pas une propriété d’Ali BONGO.
    Afin de camoufler la réalité de la nécessité du départ d’ABO ,vous finirez par provoquer le drame que vous redouter.

  5. Fridelia dit :

    La paix notre héritage nous devons Léa conservé

  6. le patriote dit :

    Ali bongo a vire cette femme de la presidence mais il a maintenu ses anciens collaborateurs. Les anciens membres de son cabinet qui ont tue africa n1. Mais ce qu ali bongo ne sait pas, c est que les anciens collaborateurs de cette femme sont des personnes qui jouent un double jeu avec lui. Guy nzouba ndama a confie a un de ses conseillers qu il sait tout ce que fera ali bongo tout simplement parce que la presidence est infiltree et c est lui qui a fait en sorte que les anciens collaborateurs de laure gondjout soient maintenus a la presidence dans des postes strategiques comme les ressources humaines. C est la belle famille a t il dit et ils doivent jouer le jeu jusqu a la fin. Le fils de guy nzouba ndama est lui meme agent au departement des ressources humaines.

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