Gabon Oil Company (GOC) va céder l’exploitation du champ pétrolier de Mboumba à la société russe Zarubezhneft. L’aspect technique relatif à cette issue est au cœur d’une série de réunions entre les deux partenaires, lancée le 29 août à Libreville.

Le siège de Gabon Oil Company, le 29 août 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Confrontée aux contrecoups de la conjoncture actuelle, Gabon Oil Company (GOC) a sollicité l’expertise de la société russe Zarubezhneft, à qui elle va céder l’exploitation du site pétrolier de Mboumba. Les deux partenaires ont ainsi initié une série de réunions techniques dans ce sens, le 29 août à Libreville.

«Selon les instructions de notre directeur général (Arnauld Engandji), ce partenariat fera que la GOC sera dans le non-opéré sur le champ de Mboumba. Non pas que nous n’avons pas le potentiel humain pour être opérateur. Bien au contraire, nous avons des ressources humaines bien formées. C’est juste que notre force financière actuelle ne nous permet pas d’être opérateur», a expliqué le directeur général adjoint de la GOC.

«Arnauld Engandji a donc souhaité que nous allions dans le sens du partenariat avec Zarubezhneft, en transférant l’operating à celle-ci», a ajouté Jean Koumbi Guiyedi. Concrètement, les deux partenaires ont déjà signé un certain nombre de document. Notamment un accord de confidentialité. «Et sur le champ de Mboumba qui va être le point de démarrage de notre partenariat, la société a déjà fait un travail avec l’analyse d’un certain nombre de documents concernant le site», a poursuivi le numéro 2 de la GOC.

Prévue jusqu’au 31 août, ces réunions techniques permettront ainsi à Zarubezhneft de présenter les conclusions de son travail, afin de faire avancer le partenariat. Repris à Total Gabon en octobre 2016, le champ de Mboumba est actuellement en production. Il est opéré par la GOC à raison de 1200 barils/jours. Selon les termes du partenariat, l’opérateur russe produira notamment de l’huile sur le site.

Toutefois, a souligné Jean Koumbi Guiyedi : «ce champ a également du gaz». Un rappel laissant entrevoir un autre pan de la collaboration avec Zarubezhneft. «Notre pays a également besoin de valoriser son gaz et notre partenariat va également dans ce sens, avec la valorisation du gaz local. Et ne verrons comment étendre ce partenariat à d’autres champs possédant également du gaz», a révélé le responsable de la société nationale des hydrocarbures.

En effet, Zarubezhneft produit de l’huile raffinée et du gaz naturel. Forte d’un portefeuille clients significatif, la société conçoit, construit et exploite des raffineries de pétrole, des citernes et des pipelines. Zarubezhneft dessert des clients dans le monde entier.

«C’est une belle opportunité de démarrer notre collaboration avec Gabon Oil Company», s’est réjoui pour sa part, le directeur général adjoint Business Development and Departement de Zarubezhneft. «Avec notre partenaire, nous évaluons donc cette opportunité», a conclu Dmitry Borisov.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    Qu’adviendra t’il des gabonais recrutés pour opérér ce site? Campagne menée à coups de battage médiatique?

  2. La Massue dit :

    @ Hermann O. Je suppose que l’ensemble des agents opérant sur le site seront reversés à la nouvelle compagnie.
    Mais quid des équipes support servant aux activités d’exploitation & de production de la GOC (Vu qu’apparemment la GOC veut se désengager de ce métier en tant qu’opérateur direct par manque de fonds propre) ?
    D’une manière générale, cette cession met en lumière un échec. L’échec d’une tentative de création d’une société opératrice dans les activités d’exploitation / production…Et donc la création d’un vrai savoir faire gabonais dans ce domaine (C’est dommage).
    Et je repose à nouveau la question de l’existence même de la GOC ? A quoi bon avoir une entreprise gérant uniquement les actifs de l’état sans réelles activités opérationnelles dans le domaine ? Pourquoi le ministère des hydrocarbures ne pourrait pas se charger de cette tâche ?

  3. Kiarsény dit :

    Depuis que le pétrole est exploité au Gabon (1956), je crois qu’il existe des cadres gabonais, techniques bien formés et connaissant le pétrole. Ils sont peut-être dans des sociétés rattachés à des groupes internationaux Shell, Total etc., mais ils sont là et capables.
    Au contraire il me semble que le positionnement de la GOC est louable. S’associer à des partenaires pour exploiter au mieux des champs pétroliers et donc maintenir la rentabilité.

    Un seul champ n’est pas suffisant pour mutualiser ses coûts et faire des économies d’échelle. il faut être présent sur plusieurs sites. Encore qq efforts à faire pour renforcer la présence de GOC dans le secteur.

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