Tenu le 28 juillet à Libreville, le conseil d’administration de Gabon Oil Company (GOC) a passé en revue la restructuration menée par l’actuel directeur général de la société. Satisfaits de la première année de gestion d’Arnaud Engandji, les administrateurs ont par ailleurs approuvé les projets à venir de l’équipe dirigeante.

Le président du conseil d’administration de la GOC, Serge Mickoto, avec, à sa gauche, Arnaud Engandji, le 28 juillet 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Serge Mickoto et les administrateurs. © Gabonreview

Le premier conseil d’administration de l’ère Arnaud Engandji à la tête de Gabon Oil Company (GOC) s’est tenu le 28 juillet à Libreville. Présidé par Serge Mickoto, le conseil d’administration a ainsi passé en revue les 12 premiers mois de gestion du directeur général de la société. Un bilan jugé satisfaisant, la GOC ayant retrouvé un équilibre financier après avoir été plombée par des investissements inopportuns.

«La GOC sort d’une importante restructuration (…) Nous avons dû réduire de façon importante nos frais de fonctionnement et, aujourd’hui, nous pouvons réorienter l’entité vers une nouvelle stratégie», a déclaré le directeur général de la GOC, à l’issue du conseil d’administration.

Selon Arnaud Engandji, cette stratégie implique essentiellement un retrait progressif des opérations à risque, telles que l’exploration-production et l’exploitation de champs pétroliers. «Ces activités nécessitent des ressources très importantes que nous ne pouvons obtenir de l’Etat dans le contexte économique actuel, avec la crise dans le secteur pétrolier», a justifié le patron de la GOC.

Dans ce sens l’équipe dirigeante de la GOC a opéré un repositionnement dont l’objectif, à terme, est de placer la société nationale des hydrocarbures dans le rôle de gestionnaire des participations de l’Etat. «Ce que nous faisons, c’est de céder nos intérêts en matière d’opérateur à des partenaires. Et nous, nous tirerons uniquement les dividendes. Cela nous permet de minimiser le risque financier sur la GOC, en maximisant les dividendes que nous tirons de nos activités», a expliqué Arnaud Engandji.

Ce repositionnement stratégique permettra également, à terme, de réduire les charges. «Car nous allons pouvoir mettre notre personnel à disposition de nos différents partenaires. Et ainsi réduire encore un peu plus la charge sur le fonctionnement de l’entreprise», a relevé le patron de la GOC.

En janvier 2016, le conseil d’administration ayant approuvé la nouvelle stratégie de la GOC avant l’arrivée d’Arnaud Engandji, avait déjà tracé la voie vers un repositionnement stratégique. Celle-ci suggérait notamment que la société ne pouvait se lancer dans des opérations complexes, avec les ressources dont elle disposait. La société s’est ainsi recentrée sur l’importation et la mise sur le marché de produits raffinés (essence, gasoil, butane et pétrole lampant).

La GOC ne compte pas cependant s’arrêter en si bon chemin. «Nous irons plus loin en 2018 avec la création de trois filiales dans les services», a annoncé Arnaud Engandji. La première sera centrée dans la logistique et la formation. «C’est elle qui s’occupera de tout ce qui est transit, douanes, transport de produits pétroliers pour le compte de la GOC», a détaillé le dirigeant.

La deuxième filiale fera dans la vente en détail. Une entité qui pour le compte de la GOC, détiendra des stations-service et son propre réseau de distribution. «Ses deux filiales sont d’autant plus importantes que lorsqu’on regarde le paysage de la distribution aujourd’hui, l’Etat n’est pas présent. L’idée pour nous est d’avoir une présence étatique dans la distribution de produits raffinés. De telle sorte que l’indépendance énergétique soit atteint», a conclu Arnaud Engandji.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. tara dit :

    De belles perspectives ,tenez bon aucun relâchement ne sera toléré

  2. Natasha dit :

    Il y a du bon, bien qu’iIl soit EVIDENT qu’avec les perspectives du prix du baril de pétrole, il n’y ait aucune raison pour la GOC de s’aventurer dans des operations d’exploration et de production – la gestion des participations dans ce secteur est la seule chose a faire. Cependant, il n’est pas très sain pour la GOC, entité étatique, de se lancer dans la distribution de produits raffines, la propriété et la gestion de stations-services quand son role devrait plutôt être de créer des synergies avec PetroGabon (société privée gabonaise) qui bat de l’aile, plutôt que de lui faire concurrence déloyale. Une vraie stratégie aurait été pour la GOC de venir en appui des opérateurs économiques gabonais qui opèrent dans le secteur pétrolier plutôt que de tenter de se substituer a eux. Investir dans les maillons ou les opérateurs locaux sont effectivement moins performants, comme la prestation de transport et le ravitaillement fait sens. Les emplois soit disant crées a la GOC sont des emplois perdus chez les opérateurs gabonais prives. On appelle ca une stratégie a somme nulle pour l’économie gabonaise, qui n’a de valeur ajoutée que pour la GOC – si elle omet d’associer le secteur prive gabonais dans ses initiatives.

  3. Bruno Mombo dit :

    serge mikoto, celui que laurence ldong a mis a nu sur france 24…voila un monsieur qui cumule mandat sur mandat d’administrateur et qui organise les conseils d’administration de tout le monde sauf de sa propre structure le Fonds Souverain d’Investissements … étrange non

  4. Milangmissi dit :

    Lire plutôt « la GOC choisi d’être une société de prestations avec les salaires de ses collaborateurs c’est du délire. Quelle rentabilité?

  5. Hatshepsout dit :

    Indépendance énergétique alors que le pétrole est exploité et produit par d’autres? N’importe quoi… La GOC devient donc une société para pétrolière. Tout ça pour ça? De telles missions nécessitent-elles une agence spéciale avec ce qu’elle présente comme coût?

  6. medzomekoure dit :

    Où pensez-vous que la GOC peut aller,avec un directoire aussi inexpérimenté, moi je n’y crois pas. En effet, Arnaud Engandji a déjà fait quoi avant son parachutage à la GOC?vous m’en direz des nouvelles sur ce même forum,d’ici un an.

  7. Mankwel dit :

    Une autre stratégie face au constat du manque de ressource financière pour accomplir ses missions de départ (exploitation et production d’hydrocarbures) aurait été d’ouvrir le capital de la GOC aux actionnaires privés gabonais ( entreprise ou personnes physiques) ainsi on aurait une véritable entreprise gabonaise piloté par l’état et avec l’appui des autres acteurs économiques gabonais.
    C’est la voie qui me semble la mieux indiqué pour renflouer toutes ces agences « présidentielles » actuellement en difficulté depuis que la crise du pétrole frappe le pays.
    faire appel à l’épargne privée nationale pour relancer l’économie c’est cela le véritable partenariat public privé.

    • Alino dit :

      Tu connais des gens qui mettraient leur argent dans une société où le chargé des relation avec le parlement gagne 10 millions par mois. Les Salaires des ingés de la GOC sont super élevés par rapport à la moyenne des autres entreprises de même tailles.
      Votre idée est bonne mais le manque de crédibilité des bongo jouera contre votre idée.

      • Mankwel dit :

        Alino vous touchez là au coeur du problème de tout business d’envergure au Gabon : le fait que les BONGO s’accaparent directement ou indirectement de tout le business qui se fait au Gabon par le choix des dirigeants nationaux qui font toujours parti de leur cercle familial ou amical proche ou alors par la corruption via l’entremise de Delta Synergie.

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