Le rapport d’évaluation de la performance du système de gestion des finances publiques du Gabon a été remis, vendredi 7 avril, au ministre du Budget et des Comptes publics. En dépit de quelques points positifs, celui-ci recommande aux autorités de la rigueur dans la gestion de l’argent public.

Mathias Otounga Ossibadjouo (droite) a reçu le rapport des mains de Gwenaelle Suc, le 7 avril 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Après dix jours de travaux à Libreville, les membres du Département des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI) ont officiellement remis, vendredi 7 avril, le rapport d’évaluation de la performance du système de gestion des finances publiques à Mathias Otounga Ossibadjouo, le ministre du Budget et des Comptes publics. Dans ce document établi selon la méthodologie Pefa (Public expenditure and financial accountability ou Programme d’examen des dépenses publiques et d’évaluation de la responsabilité financière), «on constate qu’en trois ans, il y a eu des domaines sur lesquels (le Gabon) a avancé ; il y a eu des réformes menées, mais que ces reformes restent à poursuivre et surtout qu’elles puissent être soutenues par une consolidation des fondamentaux du système (de gestion actuellement en place)», a noté Gwenaelle Suc, la chef de mission Pefa et représentante du FMI.

Parmi les points à améliorer dans la gestion des finances publiques, la mission du FMI invite les autorités gabonaises à être irréprochables sur «l’exécution de la dépense, la qualité de la comptabilité, et l’information budgétaire et financière». Pour le Gabon qui avait déjà été évalué en 2013, beaucoup d’efforts ont été faits pour se mettre aux normes. «Sur un certain nombre de critères, nous sommes aux normes ; par rapport à d’autres, nous pouvons nous améliorer et nous allons saisir l’appui du FMI pour améliorer notre performance», a réagi Mathias Otounga Ossibadjouo, disant être «satisfait» du rapport basé sur 31 indicateurs, couvrant l’ensemble des composantes de la gestion des finances publiques, de la préparation du budget jusqu’à son exécution, puis son contrôle.

Dans un communiqué daté du 30 mars dernier, l’Union européenne (UE) avait expliqué que les résultats du rapport concernent l’évaluation de la performance de la gestion des finances publiques principalement par les administrations du ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement, et du ministère du Budget et des Comptes publics. Ceux-ci s’appuient également sur des échanges avec les membres des commissions des finances de l’Assemblée nationale, du Sénat, de la Cour des comptes et les bailleurs de fonds. Selon l’UE, «les résultats de cette évaluation contribueront à affiner les stratégies de réforme, et enrichiront le dialogue sur la gestion des finances publiques prévu par le protocole d’entente conclu entre le gouvernement gabonais, l’Union européenne et le FMI relatif au projet Pagos».

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Léon Mba dit :

    Tout cela c’est du langage diplomatique pour nous dire que les finances publiques ont été mal gérées depuis 2013, moment de la dernière évaluation.

    Comment le gabonais moyen peut-il comprendre que les ministères financiers qui s’octroient les budgets les plus importants, qui accueillent les meilleurs cadres attirés par la fonction publique et l’appât du gain, n’ont pas pu atteindre les objectifs attendus d’eux ? Ils ont pourtant les moyens de leurs politiques en comparaison d’autres départements ministériels habituer à la mendicité.

    Alors, ces réactions d’autosatisfaction sont en réalité inacceptables au regard des lourds moyens absorbés par ces départements. Qui avaient la charge des finances publiques entre 2013 et fin 2016 ? une fois la réponse trouvée, il suffira de demander aux différents responsables de céder leur place à des personnes plus compétentes (il y en a) qui devront également faire leurs preuves. Sinon nous prendrons le risque de revenir 3 ans après raconter aux gabonais que « pas mal de choses ont été faites mais que beaucoup reste encore à faire »…

    De plus nous savons tous que les rapports ont des versions publiques et des versions confidentielles afin de ne pas trop humilier les autorités. Le rapport confidentiel est probablement très critique. A ses lecteurs d’en tirer les conséquences et de sanctionner !

    Messieurs les Ministres faites le ménage dans vos écuries!

  2. Jean - JACQUES dit :

    oui je crois aussi a nos autorites , mais en question qu on jete tous les criminels faux opposants en prison c est eux qui pertubent le pays avec leur chefs des syndicats.

  3. James Bond 007 dit :

    Et dire que les pays développés sont les plus endettés au monde. Malgré tout ce sont ces pays qui sont des exemples de rigueur dans la gestion des dépenses publiques!!! Le FMI c’est juste du brouillard.

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