Une série de réformes a été initiée par le ministre de la Fonction publique depuis son arrivée à la tête de département en novembre 2016. Objectif: épurer la fonction publique avec, en ligne de mire notamment, une meilleure gestion du suivi des agents.

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Engagé dans plusieurs réformes depuis son arrivée à la tête du ministère de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga est longuement revenu sur plusieurs de ces chantiers. D’abord la gestion de l’agent public. «Nous avons fait en sorte que tous les problèmes de recrutement et de gestion soient connus par les ministères et non plus par la Fonction publique», a expliqué le membre du gouvernement dans une récente interview au média en ligne lenouveaugabon.com.

En d’autres termes, a-t-il expliqué: «Ça veut dire que si un agent doit aller en stage, il ne saisit plus le ministre de la Fonction publique mais le directeur des ressources humaines et lui explique les raisons qui le poussent à vouloir aller en stage». D’une réforme à une autre, Jean-Marie Ogandaga s’est également prononcé sur celle relative à la masse salariale de l’Etat.

«La réforme nous a permis de réduire la masse salariale qu’on le veuille ou non. Nous avons annoncé 532 milliards en 2014», a affirmé le ministre de la Fonction publique, révélant que cette masse salariale était insoutenable pour deux raisons. «Premièrement, on ne savait pas qui on payait. Et, deuxièmement, on ne savait pas pourquoi on payait», a-t-il déclaré. Par ailleurs, a souligné Jean-Marie Ogandaga, cette problématique liée à la masse salariale a longtemps été entretenue par la création de corps qui n’existaient pas. A l’instar de la main-d’œuvre non permanente.

«Ce n’est pas une main-d’œuvre de l’Etat et nous l’avons créée au point de coûter plus de 35 milliards de francs CFA par an. Cette main-d’œuvre est ce qu’on appelait des auxiliaires d’appui à l’administration (…) Et aujourd’hui nous n’avons pas le choix : il faut nettoyer», a déclaré le membre du gouvernement, avant d’ajouter: «Si nous voulons une administration performante, il faut que nous spécialisions nos emplois et que nous le fassions correctement».

Et pour atteindre cet horizon, le département ministériel s’est ainsi doté d’une Direction centrale des ressources humaines (DCRH). Tout comme il a également mis en place des cadres organiques avec des fiches de poste; en plus d’avoir procédé à la mise à jour des carrières et l’automatisation de tous les actes. S’agissant enfin du programme de départs volontaires à la retraite, Jean-Marie Ogandaga a rappelé qu’il a été mis en place depuis 2012. Même si tous les fondements y relatifs n’ont pas été partagés.

«Telle que les choses étaient faites, nous avons créé du chômage. Or, beaucoup de personnes peuvent se dire que c’est alléchant de partir parce que je reçois mes sous. Mais après, quand cet argent est épuisé, que devient la personne si elle ne s’insère pas quelque part ? C’est pourquoi nous avons mis en place un nouveau programme de départs volontaires et de réinsertion, de telle sorte que si quelqu’un quitte la fonction publique, il a la possibilité de se réinsérer», a conclu le ministre de la Fonction publique.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. ombalo dit :

    le problème de la masse salariale au Gabon est lié au fort taux de croissance des agents des corps qui à moins de 10ans a presque doublé. les reformes sans hommes de bonne volonté, épris de justice ne servent à rien.

  2. Le Rapporteur du Palais dit :

    « il faut nettoyer »: Oui, pour peu qu’on supprime les émoluments criminels persistants au sommet de l’Etat -il y en a plus que l’on ne sait et dit- le Gabon serait capable comme déjà le Katar et autres émirats de mettre en pratique la thèse prônée par le candidat socialiste Français Hamon du Salaire Universel = Une Allocation Salariale pour Tous les Gabonais, du Berceau au Tombeau. Peut être une utopie en France (60 millions d’h, mais une réalité potentielle au Gabon (- de 2millions d’h.)
    Faut pas pousser le bouchon trop loin contre les « petits Gabonais d’en bas ».

  3. messowomekewo dit :

    Quid des « avancements automatiques » Mr le ministre,s’il y a un gel des situations il faut le dire clairement aux agents,au lieu de tourner en rond.

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