Une vague de 20 agents de la première chaine de télévision viennent d’être mis à la disposition du secrétariat général du ministère de la Communication.

Plusieurs agents de Gabon télévision mis à la disposition du secrétariat général du ministère de la Communication. © D.R.

 

Opposés au casting récemment soumis aux agents de Gabon Télévisions par le ministre de la Communication, 20 agents viennent d’être mis à la disposition du secrétariat général du ministère. Une affectation «sanction» qui ne laisse pas insensibles des confrères de la corporation qui la juge «inopportune».

«Nous avons peur de ce management de ressources abscons. Nous nous interrogeons sur cette propension à la liquidation des carrières à travers cette entreprise enfumée et dont les objectifs sont flous», a posté sur sa page Facebook Edgar Nziembi Doukaga, un ancien de la maison.

Si pour ces acteurs de l’information le recyclage relève plutôt de l’ambition personnelle de chacun, l’imposer dégage un parfum intimant l’allégeance à la hiérarchie. «Dans cette toile tissée mais trouée, nous sommes désormais poussés à faire allégeance, mais auprès de qui, comment et pourquoi ? Pour ma part, je me sens indifférent à cette entourloupe, car mes libertés et mes droits de Journaliste ne seront pas commercés au marché banane», a-t-il indiqué.

Cette situation d’incertitude va impacter leurs carrières respectives. Que savent-ils de la pratique administrative pour être mis à la disposition du secrétariat général du Ministère ? Un cadre de travail existe-t-il pour eux ? Des questions auxquelles l’initiateur peut apporter des réponses évidemment.

Alain-Claude Bilie-By-Nze qui annonçait récemment le lancement de deux nouvelles chaines thématiques, Gabon Culture et Radio Gabon Musique et l’école de journalisme, envisage certainement un redéploiement du personnel. Au-delà, si l’ambition est d’améliorer le rendu des programmes longtemps décrié à la chaine mère, ce casting est-il suffisant pour déterminer la capacité de l’agent ? Les écoles, instituts et universités qui ont formés ces agents ne constituent-ils pas des lieux appropriés pour opérer la sélection ?Toutefois, en admettant que la démarche du ministre n’obéisse pas au code de la profession ou qu’elle paraisse frustrante pour «ces caciques du milieu», n’est-il pas pertinent de se soumettre à une telle épreuve pour se singulariser, et démontrer ainsi l’assimilation des données qui évoluent dans le métier ?

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

6 Commentaires

  1. JuGabonais dit :

    L’une des raisons pour lesquelles le Gabon tourne en rond, ce sont des ministres, directeurs ou président qui n’ont aucune compétence, aucune experise et aucune expérience dans quoi que ce soit qui, sur un coup de tête decide de projets et de réformes sans chercher à être en harmonie avec les professionnels et experts sous leur tutelle. Des réformes et des projets donc morts avant leur mise en place. Aussi longtemps que les ministres et directeurs prendront les compétences acquises grâce à l’investissement de l’état sur ses agents, l’expertise et l’expérience de ces derniers comme Secondaires quand il y a des grandes décisions de, le Gabon continuera à tourner en rond et il ne faut s’étonner que la plupart des projets sous le régime Bongo restent des éléphants blancs. Les compétences, l’expertise et l’expérience doivent avoir toute leur place face aux lubies d’un ministre complexé et mégalo. Je doute que Bilié Bi Nzé reste au prochain remaniement au cas où Ali aurait acquis un peu d’intelligence. Qui fera abandonner à Ali Bongo et ses ministres leur management médiocre. Même pour les pays qui ont plus d’argent, la première ressource reste les hommes. Et on ne peut tirer le meilleur d’eux-meme en les forçant à faire allégeance.

    • Titus dit :

      L’innovation favorise la productivité, la qualité du produit et services proposés et le développement des compétences clés : renforcement de la position concurrentielle. Dommage pour ceux là qui ne veulent pas avancer.

  2. Louetsi dit :

    Des projets encore des projets le Gabon au travers des dirigeants mal inspirés souffre de voir des vrais managers mener des projets à terme. Avec seulement 2 millions d’habitants,les hommes et les femmes nommés aux postes de responsabilité ont du mal a bien agencé certains certaines ambitions dans le cadre du développement de la nation.

  3. Mimbo dit :

    M.Titus,avancer vers où?Un journaliste peut il juger un autre.Ceux qui l’ont fait ont été motivé par leur précarité réelle que par l’éthique professionnelle.La liste des personnes qui ont exécutés cette salle besogne en dit long au regard de leur rapport avec l’argent.Les agissements du Ministre de la communication pose un problème de fond:Que sait faire Ali Bongo réellement?A t il sa petite idée de la communication ou du fonctionnement des chaînes publiques? Recenment un ministre de l’éducation alignait toute les matières au même coefficient au vu et au su de tout le monde.Sommes nous face à des gens qui se sont inscrits dans la logique du pouvoir pour le pouvoir? Maintenant tout se confirme certains d’entre eux ont eu une scolarité approximative(pas très motivé),une culture générale sommaire donc .Des faits qui mettent en doute l’idée de vouloir faire mieux que son père.Lorsque certains disent que le Gabon est devenu un État voyou j’étais perplexe,mais au dernières nouvelles dernières il se raconte que le ministre de la communication ajoute des éléments dans la loi des finances après adoption de cette dernière par le parlement,certains diront il est coutumier du fait depuis la Mairie du fait depuis la Mairie de libreville.

  4. ASSOUME BE dit :

    Je suis assez dubitatif quant aux changements à venir à Gabon Télévision. Mettre en place les chaînes thématiques sans que les deux qui existent soient sollicitées me paraît dépourvu de bon sens.
    Les Gabonais en général comme moi ne regardons pas GT. On trouve la chaîne à la solde du pouvoir. Elle ne couvre pas au mieux le territoire national dont on a facilement des Infos par les réseaux sociaux. La qualité des programmes n’y est pas et même les débats me paraissent très très orientés comparativement aux chaînes publiques du Cameroun.
    Bref, onous pourra créer autAntoinette de chaînes que l’on veut, cela n’engagé que le ministre et ses amis. Il ne forcera aucun compatriote ou étranger à suivre GT dans autant de versions qu’il mettra en place.

  5. Félix AYENET dit :

    Un journaliste c’est pour quoi faire ? Son travail consiste à quoi ? Nos professionnels de l’information ne sont pas libres de leurs mouvements (j’allais dire de leurs paroles). Qu’on les laisse s’exprimer, traiter l’information en toute liberté et en toute objectivité et on verra bien la suite.

Poster un commentaire