La dette publique absorbe plus de 60% des recettes publiques, plaçant le pays en situation de vulnérabilité croissante, a noté le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne.

La dette publique au Gabon absorbe plus de 60% des recettes publiques, et place le pays en situation de vulnérabilité croissante. © D.R.

 

Intitulé «Ajustement budgétaire et diversification économique», le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) a été publié le 30 octobre. Le document souligne l’atténuation du ralentissement généralisé en Afrique subsaharienne et mise sur l’évolution d’une croissance pouvant passer de 1,4% en 2016 à 2,6% cette année.

Cependant, cette amélioration de l’environnement économique est altérée dans certains pays de la région, à savoir l’Angola, le Gabon et le Nigéria, par la hausse de la dette publique, des tensions dans le secteur financier et du bas niveau des amortisseurs extérieurs. «Le coût du service de la dette devient un fardeau aussi, en particulier dans les pays producteurs de pétrole. En Angola, au Gabon et au Nigéria, il absorbe plus de 60 % des recettes publiques», indique le FMI.

Selon l’institution de Bretton Woods, l’envolée de la dette s’explique par une combinaison de déficits budgétaires élevés, d’un ralentissement de la croissance et, dans certains pays, d’une dépréciation de la monnaie. À ces facteurs de vulnérabilité s’ajoute l’incertitude politique qui «résulte d’un manque de clarté quant à l’orientation future de la politique économique».

«De plus en plus, les déficits sont financés par des banques intérieures, ce qui, en fin de compte, limite l’offre de crédit au secteur privé. Dans bon nombre de pays, les indicateurs de liquidité et de solvabilité des banques se sont détériorés, et les prêts improductifs ont augmenté. En dépit d’une baisse des déficits des transactions courantes, les réserves de change se situent maintenant en deçà de leurs niveaux adéquats dans beaucoup de pays, en particulier ceux qui appliquent un régime de change fixe», précise le rapport du FMI.

Pour aider le Gabon et les autres pays de la région empêtrés dans cette situation, le FMI recommande l’ajustement budgétaire afin de limiter l’augmentation de leur dette, l’assainissement des finances publiques. Selon le rapport de l’institution, tout report de la mise en œuvre de ces mesures «portera probablement la dette publique à un niveau insoutenable étant donné le rythme récent d’accumulation de la dette».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Pauvre Gabon dit :

    On va encore accuser l’Union Nationale ?

  2. diogene dit :

    Une croissance de 2,6% ne veut rien dire, 2,6% de zéro, ça fait zéro.
    Par contre 60% des recettes qui servent à rembourser des dettes, cela veut dire : faillite…

    D’autant que chaque mois on apprend qu ‘un nouvel emprunt a été contracté, on nous cache les taux d’intérêts qui grimpent quand les notes « financières » s’effondrent.
    On ne prête qu’aux riches, c’est à dire qu’à ceux qui en ont le moins besoin.

Poster un commentaire