Une grève des employés d’Oil Lybia, gestionnaire des dépôts stratégiques de Ndjolé et Port-Gentil, pourrait perturber la chaîne d’approvisionnement et de distribution des produits pétroliers.

Rush, en juin 2014 à Libreville, dans une station-service. © Facebook/infoskinguele
Rush, en juin 2014 à Libreville, dans une station-service. © Facebook/infoskinguele

 

Tout au long du week-end écoulé, de longues files d’attente se sont formées dans plusieurs stations-services de Libreville, prises d’assaut par des automobilistes à la recherche du carburant qui commençait à se faire rare. A l’origine de cette situation, la grève des employés d’Oil Libya, gestionnaire de 2 des dépôts stratégiques du pays, situés à Ndjolé et Port-Gentil.

Si des sources concordantes estiment que Libreville ne sera, dans l’immédiat, pas touchée par les effets de cette grève, les villes de l’intérieur du pays pourraient subir un ralentissement voire une rupture de la chaîne de distribution et d’approvisionnement en produits pétroliers à compter du 20 octobre courant. Et pour cause : malgré les discussions tripartites qui ont lieu, la semaine dernière, entre les responsables de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), les employés d’Oil Libya et les responsables du ministère du Pétrole et des hydrocarbures, les agents de cette entreprise de distribution ont refusé d’observer le service minimum.

Cette grève est, selon des sources de l’Onep, la conséquence d’une mauvaise gestion des carrières, d’un manque de lisibilité dans l’organisation de l’entreprise et de l’absence d’un outil de procédures. Le directeur des ressources dont la tête est demandée, refuserait notamment de communiquer l’organigramme de d’Oil Libya, une entreprise qui enregistrerait chaque année la démission de cadres remarquables.

Comme on peut s’attendre en de pareils moments, la psychose a commencé à gagner la population qui, elle, s’emploie à faire des réserves sans tenir compte des dangers inhérents à la conservation de ces produits hautement inflammables dans les habitations ou les malles arrière de véhicules.

Si les choses semblent bloquées pour Oil Libya, au ministère du Pétrole, on indique que la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) dispose de stocks suffisants pour répondre à la demande. Mais, une accélération de la consommation journalière pourrait avoir des conséquences sur le ravitaillement. Pour éviter d’éventuels désagréments, la SGEPP a été autorisée à garder ses structures ouvertes jusqu’à 19 heures au lieu de 17 heures 30 comme de coutume. Une initiative visant à permettre aux stations de se ravitailler en cas de besoin. En attendant, les négociations se poursuivent pour tenter de désamorcer cette nouvelle grève.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. très dit :

    C’est coutumier ici des structures s’installent et les étrangers n’ayant pas forcement la même vision de la gestion des hommes que nous , nous impose des pratiques ainsi certains gabonais étant recruté DRH, managers… au lieu de rappeler à ses derniers à chaque fois que nécessaire le code du travail gabonais, ils se contentent de prendre leurs argent , d’être des bénis oui oui afin d’être bien vu par leurs patron au détriment de leurs frères gabonais . pire certains sont carrément incompétents et se retrouvent à des postent qu’ils ne méritent pas et la suite on connait c’est cela. Dommage.

  2. Bill Ngana dit :

    On a dit quoi ? « Dépôts stratégiques », …gérées par qui ? Je ne comprends pas bien, que signifie cette expression « dépôts stratégiques » ? Lorsque c’est « stratégique », n’est-ce pas l’Etat, avec tous les moyens qu’on lui connait, qui doit assumer les différents rôles attachés à cette mission stratégique ? Pourquoi, lorsqu’on observe le déroulement des choses dans notre pays, on constate que l’Etat, inexplicablement, cède facilement ses compétences et responsabilité en matière stratégique à des entreprises étrangères ? Qu’est-ce qui peut motiver de tels choix ? Car, outre le présent cas, on se rappelle aussi que nos télécommunications sont gérées au Maroc par Maroc Télécoms. Existerait-il depuis plusieurs années, une volonté voilée d’écarter les Gabonais de la gestion (stratégique) des affaires (stratégiques) de leur pays ? Pourquoi ?

Poster un commentaire