Les travaux de la Commission ad-hoc Etat gabonais- Eramet ont été lancés le 6 décembre 2018, à Libreville. Sa vocation est de réévaluer les accords de partenariats unissant les deux parties.

Scène de la rencontre. © Gabonreview

 

Face à l’urgence et la nécessité de mettre en place un cadre de travail destiné à examiner toutes les questions de partenariat entre l’Etat gabonais et le Groupe Eramet invoquées en mai dernier par le président Ali Bongo, les deux partis se sont retrouvées, le 6 décembre 2018, à Libreville, pour le lancement des travaux de la Commission ad-hoc devant plancher sur ces sujets.

Selon le ministre de l’Equipement, des Infrastructures et des Mines, Christian Magnagna, «le but recherché à travers cette démarche est de consolider davantage le partenariat stratégique entre notre pays et le Groupe Eramet, d’une part, et d’adapter les dispositions des accords nous liant aux évolutions de la législation gabonaise, d’autre part, notamment en matière d’investissement dans les secteurs miniers et ferroviaires, en vue d’accroitre les retombées économiques et sociales desdits investissements au profit de nos populations».

Composée de trois représentants d’Eramet et les délégués des ministères des Mines, des Transports, de l’Economie, de l’industrie, de l’Environnement et de l’Energie, cette commission dispose de trois mois pour rendre ses conclusions. L’essentiel de ses travaux porte sur les concessions, les licences et autorisations d’exercer, ainsi que sur les avantages fiscaux et douaniers concédés aux différentes filiales d’Eramet au Gabon. Ce groupe est le principal actionnaire de plusieurs sociétés : Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), Maboumine et Société d’exploitation du parc de la Lékédi (Sodepal).

L’ambition de la réévaluation de ce partenariat est de faire du secteur minier un secteur important dans le développement du Gabon, avec une forte contribution au Produit intérieur brut (BIP) tout en agissant sur les performances économiques nationales. «Nous estimons qu’il était temps de tirer un bilan par rapport à la coopération telle qu’elle a eu lieu depuis 70 ans. Réécrire une nouvelle lettre de missions, se fixer de nouvelles ambitions de développement autour de partenariats stratégiques entre Eramet et la République gabonaise, est l’objet de cette Commission», a déclaré le ministre des Mines.

A terme, la contribution du secteur minier au PIB national devrait passe de 6% actuellement à un peu plus de 10%. «Cela suppose que les partenaires réfléchissent ensemble pour écrire cette feuille de route. Nous pensons que c’est à portée des mains. Et c’est ce que nous nous fixons comme objectifs à moyen terme», a-t-il précisé.

Le représentant d’Eramet, par ailleurs directeur général adjoint en charge des Branches minières, Kleber de Souza Silva, a souhaité que cette commission participe à développer l’attractivité minière afin de redynamiser les activités. Il s’est également exprimé sur le choix de Léod-Paul Batolo comme nouvel administrateur directeur général (ADG) de Comilog. «C’était pour nous un excellent choix. C’est quelqu’un qui s’est développé au sein du Groupe Eramet dans différents secteurs, en l’occurrence l’ingénierie, la mécanique. C’est quelqu’un qui a toutes les capacités et avec l’appui de nos partenaires et des gestionnaires, il réussira son challenge», a-t-il dit.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Moanda dit :

    Que nos gros mangeurs qui sont nos politiques du PDG ne nous détruisent pas le petit peu qui fonctionne encore au Gabon.
    A l’échelle du monde minier, la Comilog est une toute petite mine.
    Le partenariat fonctionne, n’allez pas le mettre en l’air parce que certains éléphants du régime le mirent pour s’engraisser un peu plus. Trouvez vous un vrai job!

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