S’inspirant de l’ouvrage de Marie France Garaud, «La fête des fous», le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Louis Gaston Mayila, s’est récemment exprimé sur la situation du Gabon, en pour dire l’agonie de la République, le mal-être du peuple et le présage de bonnes perspectives.

Louis Gaston Mayila lors d’une conférence de presse à Libreville (archive). © Gabonreview

Louis Gaston Mayila lors d’une conférence de presse à Libreville (archive). © Gabonreview

 

Louis Gaston Mayila, l’un des soutiens de Jean Ping à la dernière élection présidentielle, a produit un libre propos paru dans l’hebdomadaire Echos du Nord du 4 octobre 2016. En convoquant l’ouvrage de Marie France Garaud, fondatrice de l’Institut de Géopolitique de Paris, «La fête des fous. Qui a tué la Ve République ?», le président de l’UPNR présage certainement la fin du pouvoir en place. Ce d’autant plus que «la fête des fous ne dure jamais très longtemps».

Connu pour son inconstance politique, Louis Gaston Mayila semble cette fois meurtri par ce qui se passe dans son pays. «les mots ne sont pas assez forts pour exprimer ma pitié, pour les pieds nickelés qui prennent de telles décisions», a-t-il dit à propos des différentes mesures prises par les autorités tendant à réduire les libertés du peuple. Il estime que le peuple Gabonais n’est plus seulement las. «Il voit les portes de l’avenir se refermer devant lui, dans la dégradation de l’Etat et l’éclatement de la société», a-t-il indiqué.

Pour lui, «la République agonise» et il implore Dieu de faire en sorte que «cette agonie ne soit pas trop longue». Plaintif à la limite et s’adressant toujours à Dieu, il lui demande ce qu’ont bien pu faire les gabonais pour qu’il «arme les mains des forces du mal» qui les frappent «avec une telle violence» dans leur «corps, leur âme et leur esprit». «Avant les Gabonais avaient coutume de dire «on va encore faire comment ?», parce qu’ils espéraient encore faire quelque chose. Aujourd’hui, tous disent «mais qu’est-ce que nous avons pu faire à Dieu pour mériter un tel sort ? »», a-t-il noté.

Avec un humour caustique, il ironise sur la mort de la République et affirme que le temps est venu de dresser son acte de décès. Pour lui il est indécent de continuer à désigner la Constitution sous l’appellation «Loi fondamentale» tant elle n’est «même plus considérée ». L’ancien proche d’Omar Bongo estime que «nos dirigeant n’ont jamais cessé de mettre à leur taille les institutions en s’amputant eux-mêmes, de l’essentiel de leurs prérogatives pour n’en garder que les apparences».

Convoquant l’idée d’une nouvelle république évoquée dans son ouvrage «La refondation de l’Etat au Gabon, plaidoyer pour une Nouvelle République», Louis Gaston Mayila souhaite vivre assez longtemps pour assister à l’avènement de cette nouvelle République, même si «l’horizon paraît bouché, même si des menaces s’amoncèlent tels des nuages dans le ciel en furie». Se targuant d’être initié et clairvoyant, il croit que «quelque chose se passera, que quelque chose se produira». «Dieu me l’a dit», a-t-il affirmé, tout en ajoutant que «tout n’est pas perdu». «Le pire est à venir, ou le pire est déjà arrivé et le meilleur reste à venir».

Mayila estime que le dialogue voulu par Ali Bongo n’est pas d’une blague. Il reste qu’il attend que le président de la République annonce le «contenu de ce dialogue et désigne un cadre nommé dans lequel se déroulera ce dialogue et la force des actes qui en découleront».   En gros, pour l’ancien dignitaire du régime Bongo,  «le temps de la colère physique» qu’il dit comprendre est révolu ; place au temps d’une réponse par les urnes. Il faut aller aux législatives pour battre le pouvoir et mieux préparer les fondations de la nouvelle république. Louis Gaston Mayila demande un rassemblement de toutes les forces républicaines qui se sont mobilisées pour donner une victoire au candidat de l’opposition. «Ces forces ne doivent pas céder au découragement, mais elles doivent appeler à la mobilisation et la victoire ne sera que plus belle».

 

 
GR
 

24 Commentaires

  1. Jean - jacques dit :

    Voila un peu celui malgre la galere et la confusion dans ses propos au debut.mais il fini a dire les choses interessante.le dualogue.mettre fin a la haine physique et aller aux legislatives.

  2. Mba dit :

    monsieur mayila, la dernière élection présidentielle nous a démontré que le changement ne pourra pas se faire par les urnes. Imaginons autres choses au gabon pour atteindre l’alternance.

  3. 99.94% G2 dit :

    Les législatives? …et la victoire ne sera que plus belle». Sans blague! On parle de quelle victoire, celle des urnes ou de la Cenap et de la CC?
    Non mais, MissouBalla, tu es sérieux? Avec les mêmes institution? Et les mêmes faussaires? Non, arrêtez! Moi je n’irai plus voter avec ces voleurs au pouvoir. Ils n’ont pas respecté la volonté du peuple aujourd’hui, ce n’est pas demain qu’ils vont la respecter. Non mais soyons sérieux! Moi je reste mobilisé pour la chute de ce pouvoir faussaire illégitime.
    J’ai l’impression que vous avez oublié 99.93% et deux provinces contre 7. Cette histoire du Gabon ne vous parle pas?

  4. oteteign dit :

    Voilà qui est analysé avec sagesse. Allez! Aux législatives!!! Que la force de proposition dans la nouvelle Assemblée Nationale à venir soit de taille. Offrez nous pour les cinq prochaines années un Parlement constructif. Merci.

  5. oteteign dit :

    Il serait interessant de délocaliser le siège de l’Assemblée Nationale en allant l’installer dans une autre localité dans l’Estuaire à l’exemple de Kango. Pourquoi? l’environnement est franchement propice à la reflexion. On aura besoin de Députés engagés pour le bien du Peuple. Moins de distractions autour contribuerait à faire plus attention aux nombreuses doléances que le Peuple exprime chaque jour. C’est plus que légitime: le Peuple a droit à une grande considération de la part de ces députés qui chercheront encore leur confiance.La prochaine législature a le défi de les écouter pleinement et de le rendre tout autant heureux.
    L’occasion m’échoit d’exprimer ma compassion envers les disparus.

  6. nzam ata dit :

    Louis Gaston tout cela tient,mais comment empecher Aboghe Ella et mborantsuo d’ intervertir les résultats des élections législatives?Comment faire, lorsque la population pour contester la publication des résultats non sortis des urnes fera face à la police ,la GP,l’armée et la gendarmerie armées jusqu’aux dents et ELLE les bras soutenant le drapeau vert-jaune-bleu.Telle est la situation dans laquelle certains d’entre nous s’y trouvent pour ne pas dire la majorité.

  7. COMPRENDRE dit :

    Mayila reste tranquille, ns n’irons plus voté. A quoi ça sert, si Marie Madeleine doit toujours proclamer le mensonge.

  8. COMPRENDRE dit :

    Mayila tu nas tjrs pas compris comment fonctionne le PDG. Tu penses que c parce que ce sera les legislatives que la transparence sera garantie ? Ce que tu viens de vivre, c ce que tu auras. Donc laisse les gabonais tranquille. Ils vont deja elaborer les sieges ou ils doivent gagner, donner deja des scores, MMM viendra confirmer et Ali aura la majoriré une fois de plus dans la tricherie et vous ferez quoi? Encore les yeux pour pleurer. Vous navez pas encore compris que le changement dans ce pays ne viendra pas par les urnes, à moins que Dieu fasse une surprise extraordinaire. Svp comprenez ça une bonne fois pour toute.

  9. aubame ondo dit :

    QUE FAISAIS TU A LA PASSATION DE SERVICE ENTRE LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR SORTANT ET LE MINISTRE ENTRANT??

  10. ABOUMABICK dit :

    Législatives là, nous on en veut pas;ALI doit partir point barre

  11. MEVONGO dit :

    l’analyse du problème est juste et les solutions proposées efficaces, que les gabonais en fassent bon usage.

  12. moutou1 dit :

    Jusqu’à la fin de ma vie sur terre, je n’irai plus jamais voté. Les BONGO, à cause de la conservation de leurs intérêts ont tués la Démocratie. Ce pays ne sera plus jamais démocratique, et l’alternance un rêve. Et quand je regarde comment se comporte les pseudos opposants ça me fait pitié. Toujours à faire des coups bas à la recherche des postes à la présidence.
    QUELLE HONTE. Et tous ces morts???. Vous avez raisons messieurs les opposants vous ne nous avez pas demandé de vous suivre ont peut mourir c’est pas grave. allez cherché vos postes à la présidences.Nous sommes votre bétail électoral, mais DIEU vous regarde.

  13. Foulou-Menou dit :

    Avant d’aller aux législatives, finissant d’abord de traiter le dossier « Bongo va partir ». Le Président élu du peuple fera le reste. Pour l’heure,nous n’avons pas des institutions constitutionnelles crédibles.

  14. yann dit :

    Je NE voterai plu jamai de ma vie. De kel legislativ Parle til? Nul

  15. MONSIEUR A dit :

    Pour une fois je suis d’accord avec Maître MAYILA. Il faut aller aux élections législatives avec la même mobilisation que l’opposition avait lors de la présidentielle. Même si le G2 vote à 100%, il n’aura que le nombre de députés PDG préétablie. Le G9 peut compte sur 90% des députés de l’opposition, le G8 70%, le G7 60%, le G6 50%, le G5 60%, le G4 60%, le G3 60% et le G1 70% des députés de l’opposition. Ces chiffres peuvent être atteints si l’opposition s’organise dans les meilleurs conditions et n’oublie plus surtout de récupérer les procès verbaux de tous les bureaux de vote. Que la PAIX règne au GABON. Que nos frères morts reposent en PAIX, nous ne les oublierons JAMAIS.

  16. Petit Piment dit :

    Le prochain qui finira en gréviste de la faim ce sera lui ! « Connu pour son inconstance politique,On ne retiendra pas grand chose du passage de Louis Gaston Mayila à la tête des institutions de pays pendant qu’il était au pouvoir ! triste réalité

  17. Le Pouvoir au Peuple dit :

    Aller aux législatives?

    En voilà un qui n’a pas encore compris qu’un peuple ne sépare pas d’un dictateur par les élections mais par l’insurrection. A moins que le « président battu » ne retrouve la raison.

    La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce en son article 2 le droit de résistance à l’oppression parmi les quatre « droits naturels et imprescriptibles de l’homme ».

    La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 énonce en son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

    Vive le Gabon libre et démocratique.

  18. Fille dit :

    Bah voyons. Il faut aller aux élections législatives et rebelotte ? Combien de temps va t on jouer à ce jeux ? Avec quelles institutions ? On ira aux législatives lorsque la vérité des urnes sera rendue au peuple, pas avant. Quoique à vous lire vous êtes déjà partant. N’êtes vous pas las de tourner en rond depuis des décennies et de vous faire avoir à chaque fois ? C’est qu’il y a un vrai problème. Le système est vicié. Tout au moins il faut des réformes avant tout si ceux qui n’ont pas gagné s’agrippe au pouvoir à tout prix au mépris de l’avis et de la vie des gabonais.

  19. Mobble01 dit :

    En attendant le vote des bêtes sauvages , Mbourantsouo et Aboghe Ella sont assez majeurs et vaccinés pour procedrer aux nominations des « dépités « .

  20. curtis dit :

    voilà quelqu’un qui va retourner sa veste analysez sa conclusion et suivez mon regard

  21. MOABITE dit :

    NON NON ET NON il n’y a aucun intérêt d’aller aux législatives avec ABOGHE ELLA à la CENAP et Mborantsouo à la CC. ces deux sorciers ont suffisamment montré à la face du monde que tant qu’ils seront là, jamais la vérité des urnes ne triomphera. même si c’est évident aujourd’hui qu’en depit de quelques sièges dans le haut augooué, aucun pedegiste ne peut gagner aux législatives dans sa circonscription! face à un gouvernement qui n’a que la violence, il faut lui opposer la violence, et rien d’autre! A comportement de mouton, réaction de berger.

  22. Djouori dit :

    Cher Louis Gaston,
    Nous ne voulons pas d’elections legislative avant tous les changements constitutionnels. Voici mon plan de sortie de crise:
    – retour a la constition de 1991;
    – depart de l’usurpateur;
    – jugement de la CENAP et de la CC par un tribunal special;
    – Gouvernement de transition dirige par Jean Ping;
    – Elections legislatives et locale avec dissolution du senat;
    Nous y arriverons tot ou tard, maintenons la pression, le regime est a terre, tout ce que vous voyez est un semblant de vie institutionnelle. Quand le peuple a vomit tu ne peut rien faire. La legitimite est d’abord une affaire dans les coeurs et les esprits.

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