Front social : Le désespoir des employés de Satram

Excédés par les impayés de salaires et le mutisme de leur direction générale, les employés de Satram ont récemment tiré la sonnette d’alarme, à Port-Gentil, évoquant au passage les possibilités d’actions «illégales» pour se faire entendre.

En grève depuis le 2 mars dernier, les employés de Satram désespèrent de voir leurs revendications aboutir. C’est du moins ce qu’ils ont laissé entendre à la faveur d’une récente sortie, au siège de leur société à Port-Gentil. «Nous sommes dans l’impasse, l’incertitude nous gagne. Nous ne savons plus où mettre la tête», a ainsi lancé le délégué du personnel à cette occasion, relayé par le quotidien L’Union.

«La direction générale refuse de communiquer avec nous. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Voici trois semaines que nous sommes rentrés en grève et nous n’avons même pas un interlocuteur valide pour nous dire pourquoi nous ne sommes pas payés», a renchéri Nicaise Edzang.

Les employés de Satram réclament notamment le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaires. «Si la direction générale se sent paralysée pour une quelconque raison, qu’elle vienne au moins sur la table de la discussion pour qu’ensemble, nous trouvions des voies et moyens pour sortir de cette crise», a suggéré le délégué du personnel.

La situation est d’autant plus critique que nombre d’employés ont été expulsés de leurs domiciles, faute de paiements du loyer. Pire, un des employés aurait même trouvé la mort faute de moyens financiers pour se prendre en charge. Dans l’attente d’une éventuelle sortie de crise, qui débuterait par une rencontre avec la direction générale, les employés de Satram ont insisté sur les risques que présentait la situation actuelle.

«Nous ne voulons pas partir d’une grève légale à une grève illégale, pour que tous les détenteurs du Code du droit pénal viennent après s’en prendre à nous. Oui, nous avons des salaires impayés, la goutte d’eau commence progressivement à faire déborder le vase», a conclu Nicaise Edzang.

Auteur : Carlyne Mamboundou (Stagiaire)