La fraude interne : Une menace fantôme ?

Une conférence-débat entre les chefs d’entreprise, les financiers, les responsables des ressources humaines de plusieurs sociétés et le doctorant en sciences de gestion, Mohsin Berrada, sur le thème «La fraude interne : la menace fantôme» a eu lieu le 18 mai 2017, à Libreville.

Les rotary clubs Libreville Mondah et Casablanca Atlantic ont réunis le 18 mai dernier, plusieurs responsables d’entreprise de la place au tour d’une conférence-débat sur le thème : «La fraude interne : la menace fantôme». Animée par Mohsin Berrada, l’auteur du livre «L’audit interne tout simplement», cette séance du donner et du recevoir, avait pour but de renseigner et de découvrir les différents types de fraude interne, les risques pour une organisation d’être confrontée à ce danger, sa taille, le profil de son auteur, les mécanismes employés pour mener cette opération, ainsi que les stratégies pour s’en prémunir.

Selon des études soulignées par le conférencier, le phénomène est en augmentation partout dans le monde. «Aucune organisation ne peut prétendre être à l’abri de la fraude interne «La fraude peut toucher toute organisation, quelle que soit sa taille, son appartenance sectorielle ou son origine. Les scandales financiers, ici et ailleurs, sont légion. Le risque de fraude interne fait partie des risques opérationnels majeurs auxquels les organisations contemporaines sont confrontées», a indiqué Mohsin Berrada.

Outre le vol, l’escroquerie ou l’abus de confiance, la fraude interne peut aussi prendre d’autres formes, notamment la malveillance, la divulgation de secrets, la falsification de documents et d’autres actes illicites intentionnels. Autant de risques opérationnels dont les conséquences peuvent être très dommageables, voire fatales, à l’entreprise : coût financier ; risque de réputation ; coup au moral des salariés, etc.

«Les fraudes, aujourd’hui, sont de plus en plus sophistiquées et on constate depuis quelques années l’augmentation en nombre de fraudes aux CV et aux diplômes. J’invite les RH à faire très attention lors des recrutements. Le fraudeur est toujours recruté par sa victime», a déclaré Mohsin Berrada. Selon lui, la fraude peut être liée au comportement des individus au sein de l’organisation, mais aussi à la faiblesse ou à la défaillance des dispositifs de contrôle. «Il faut pouvoir mettre en place des barrières. Il faut renforcer le contrôle interne, mettre des organes de contrôle au sein des institutions, des entreprises, sensibiliser le personnel pour diminuer l’écart de fraude en entreprise. Si l’on ne met pas des gardes de four, c’est pratiquement l’entreprise qui peut disparaître. Mais tout cela dépend de la volonté, du top management», a-t-il assuré.

Au terme des échanges, Mohsin Berrada a procédé à la dédicace de son deuxième ouvrage, «L’audit interne tout simplement : Outil de création de valeur et d’amélioration de la gouvernance des entreprises», rédigé en 70 questions- réponses et dont une partie de la recette financera les actions humanitaires du Rotary clubs Libreville-Mondah.