La France et l’Afrique se sont réunies le 6 février 2015 à Bercy pour donner un souffle nouveau à la relation économique qu’ils entretiennent depuis plusieurs décennies. Objectif : atteindre une croissance partagée à travers la mise en place de mécanismes et outils novateurs.

Un moment du Forum franco-africain sur la croissance. © DCP-Gabon/Axel Assouline

Un moment du Forum franco-africain sur la croissance. © DCP-Gabon/Axel Assouline

 

Les décideurs publics et privés français et africains se sont réunis le 6 février dernier à Paris. Ils avaient à cœur de réfléchir et discuter des stratégies à mettre en place dans le but d’insuffler une nouvelle dynamique économique en faveur de la jeunesse, de l’innovation et des financements entre l’Afrique et la France. «Il nous faut un partenariat rénové mieux soutenu et mutuellement bénéfique. Ce forum est une occasion de dynamiser les échanges», a estimé le président du Sénégal, Macky Sall.

Cette rencontre dont les enjeux sont portés et soutenus par les patronats français et africains notamment le Medef, l’organisation internationale des employeurs (OIE), les banques de développement et les fonds d’investissements, participe de la recherche de stratégies et de mécanismes devant permettre à la France de faire face à la concurrence chinoise, indienne, turque, américaine, qui se fait de plus imposante dans une Afrique au taux de croissance économique (5 % par an au cours de la décennie écoulée) et démographique impressionnant (1,14 milliard d’habitants en 2014). Concrètement, selon certains économistes, les entreprises françaises ne fournissent plus que 4,7 % des importations de l’Afrique subsaharienne, contre 10,1 % il y a dix ans. «Avec ce forum nous avions voulu adresser un message. Il est très simple, l’Afrique est pleine d’avenir et la France pleine de projets et c’est pourquoi nous sommes ensemble», a déclaré François Hollande.

La redéfinition du nouveau modèle de partenariat économique entre la France et l’Afrique, sera conduite autour de la problématique de la formation et du chômage de la jeunesse, de l’innovation pour une croissance inclusive et durable, ainsi que celle d’un développement urbain durable comme solution pour des villes performantes. Pour le président français, quatre facteurs clés permettent encore de soutenir et de croire en l’Afrique comme l’avenir de la France. Il s’agit de sa progression démographique, la forte croissance de ces dernières années, la capacité à assurer son développement, et la richesse de son sous-sol encore inexploité.

Pour la François Hollande, la clé de la réussite de ce défi, qui ne se réduit pas au secteur économique, est le financement. Ainsi, il s’est solennellement engagé pour favoriser le financement des entreprises françaises qui iront investir en Afrique ou de projets qui intéressent l’Afrique. Ce mécanisme sera appliqué à travers un certain nombre d’outils, entre autres, la consommation par l’Afrique de 70% de la réserve pays émergent, soit 240 millions d’euros et la création en France d’une banque de l’exportation au service des grands contrats internationaux, qui aura une affluence directe sur ce qui sera fait en Afrique.

Loïc Ntoutoume

Envoyé spécial à Paris-Bercy

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Bonito dit :

    « l’Afrique est pleine d’avenir et la France pleine de projets ».

    L’avenir se trouve en Afrique, mais les projets pour developper cet avenir se trouvent en France? Ai-je bien compris? Qui peut m’expliquer?

  2. alain D dit :

    Juste une question. Le Président gabonais a-t-il exprimé un point de vue lors de ce sommet? juste pour savoir et sans arrières pensées

  3. gabon tchouoooo dit :

    On en a marre des forums, conférences et autres machins bidons avec la France. On ne veut plus des français, de leur aide au sous-développement et leur francs CFA maudits, monnaie de singe; ces gens ne sont là que pour maintenir les dictateurs et leurs fils au pouvoir et continuer à pomper nos richesses et notre sang… Qu’ils aillent se faire voir ailleurs !

  4. Julio bangado dit :

    Nouveau départ? Mais bien sur il le faut bien

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