Dans le fond comme dans la forme, au regard de l’opacité de son financement, la rencontre organisée les 9 et 10 octobre dernier à Libreville par notre célèbre et prestigieux confrère n’est pas à l’avenant des combats qu’il a menés ni des idées qu’il a toujours défendues.

© facebook/forumcitoyengabon

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A l’initiative de notre confrère français Libération et grâce à un mode de financement classé secret défense, un forum citoyen s’est tenu les 9 et 10 du mois en cours à Libreville. Décrit par certains participants comme une «opération de communication à la gloire d’Ali Bongo», ce raout visait vraisemblablement des objectifs toujours inconnus du grand public. En revanche, il fait l’unanimité sur deux points : le mauvais choix des intervenants et la faible qualité des échanges. Par qui et sur quels critères la liste des panélistes a-t-elle été arrêtée ? Certains y voient la main de la présidence de la République et la nécessaire connivence avec elle. Pourquoi les seuls intervenants non inféodés à l’actuelle majorité se recrutaient au sein de la société civile ? D’autres y décèlent une manipulation, une recherche de caution à peu de frais.
N’empêche, Libération n’en démord pas : ces échanges visaient à permettre à «tous les citoyens intéressés d’écouter et d’interpeller les responsables de tous bords, les experts, les intellectuels ou les journalistes». De tout temps, le chemin de l’enfer a été pavé de bonnes intentions. Notre prestigieux confrère l’a-t-il oublié ? Comptant Jean-Paul Sartre parmi ses fondateurs, décrit par Serge July comme «libéral-libertaire», il aurait dû faire montre de davantage de lucidité. Il avait la latitude de faire la différence entre vie quotidienne et vie authentique. Il pouvait passer par les autres forces sociales pour parvenir à une idée de la réalité proche de la vérité. Il avait, de ce fait, l’obligation de davantage consulter, s’ouvrir à tous, avant de trancher.
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Erreurs de casting
Pour sûr, des dirigeants de la majorité ou du secteur privé étaient indiqués pour cet échange. Pour sûr, la société civile devait y être conviée. Mais pour la pertinence des analyses, la richesse des échanges, des hiérarques de l’opposition et des personnalités en situation auraient pu être invités. L’Union nationale (UN), le Cercle des libéraux-réformateurs (CLR), le Parti social-démocrate (PSD), l’Union du peuple gabonais (UPG), le Parti gabonais du centre indépendant (PGCI), le Centre pour la promotion de la démocratie et la défense des droits de l’homme au Gabon (CDDH-Gabon), l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), l’ONG «On ne m’achète pas»… auraient sans doute donné à ce rendez-vous une toute autre tonalité, une plus large amplitude et davantage de profondeur.
Les organisateurs de ce forum semblent avoir multiplié les erreurs de casting : au lieu de demander à un ministre et un membre du cabinet présidentiel de porter la contradiction à deux leaders de la société civile sur les «défis de la démocratisation», ils auraient été mieux inspirés de faire appel à des élus (députés, sénateurs, maires, présidents de conseils départementaux) de la majorité et de l’opposition. Aux côtés de Marc Ona Essangui et Georges Mpaga, on aurait aimé retrouver, au choix, Rose-Christiane Ossouka Raponda, Alfred Memine-me-Nzué, Jean Eyéghé Ndong, Albertine Maganga-Moussavou, Narcisse Massala-Tsamba, Vincent Essono Mengué, Pierre-Claver Maganga-Moussavou, Alexandre Barro Chambrier, Luc Marat-Abyla, Jean-Boniface Assélé, Patrick Eyogo Edzang… On aurait même pu remplacer l’un ou l’autre leader de la société civile par Paulette Oyane Ondo ou Pierre Ndong Aboghé. Au lieu de risquer l’endogamie et la consanguinité en confiant la réflexion sur «le développement inclusif» à Jean-Baptiste Bikalou et Yves-Fernand Manfoumbi, il aurait été plus fécond d’inviter un universitaire de l’envergure d’Albert Ondo Ossa, Gabriel Zomo Yebé ou Jean-Jacques Ekomié. Et pour cause : contrairement aux apparences, le coordinateur général du Plan stratégique Gabon émergent n’est pas un politique. C’est un haut fonctionnaire d’administration centrale, théoriquement soumis au devoir de réserve.
Sartre, réveille-toi !
Au final, le positionnement de l’ensemble des intervenants, leur passé et même leurs états de service suscitent de sérieuses réserves quant à l’objectif réel de ce forum. En quoi un ancien ministre de la sombre époque de la pensée unique, devenu conseiller du président de la République, est-il le mieux à même de tracer les perspectives d’avenir quant au partenariat France-Europe-Afrique ? Ancien ministre lui aussi, enseignant de sociologie passé par la section diplomatie de l’Ecole nationale d’administration (Ena), Anaclé Bissélo aurait très bien pu donner le change ou carrément suppléer Michel Essonghé. Pourquoi le «défi terroriste» devrait-il être analysé par un praticien de la diplomatie et sous l’angle de la seule coopération alors qu’il fait appel à une lecture holistique et nécessite un minimum de recul et de froideur ? Travaillant l’un sur le droit international, les questions maritimes et le respect des frontières et, l’autre sur la réforme de la gouvernance de la sécurité et de la défense en Afrique sub-saharienne, Guy Rossatanga-Rignault et Axel Augé auraient rehaussé le niveau du panel animé par Emmanuel Issoze-Ngondet. Au nom de quoi le président des jeunesses du Parti démocratique gabonais (PDG) serait le mieux outillé pour aborder la double question de la vitalité génésique du continent et de sa capacité à y faire face ? Ne pouvait-on pas faire appel à Andy Roland Nziengui Nziengui, président du Conseil national de la jeunesse ? Si la géomatique et la télédétection ont un rôle à jouer dans le développement de l’économie verte, on se demande encore si le directeur général d’une instance étatique dédiée peut faire preuve d’objectivité dans l’analyse. Surtout, on cherche à comprendre le rôle du secrétariat général de la présidence de la République dans le verdissement de l’économie. Mais, où sont passés tous les techniciens, militants écologistes et autres chercheurs de l’Institut de recherches agronomiques et forestières (Iraf) ? Le président du conseil d’administration d’une agence de presse publique est-il la personne la mieux indiquée pour traiter de l’indépendance de la presse ? Fallait-il absolument éviter Albert Yangari, Norbert Ngoua Mezui et l’ensemble du bureau de l’Observatoire gabonais des médias ?
Pour s’être contenté des seuls institutionnels, administratifs et politiques proches de la majorité si ce n’est carrément du président de la République voire du citoyen Ali Bongo, pour n’avoir pas ouvert son forum à d’autres intelligences, notre confrère instille le doute quant au sens réel de son initiative. Peut-on légitimer ses choix au nom de la liberté de choisir ? On a suivi les polémiques déclenchées en France par le financement des précédentes éditions de ce forum par les collectivités locales. On a longuement disserté sur Richard Attias et son New York Forum Africa ? Libération s’est-il livré à un remake de cette opération de peu glorieuse réputation ? A la fin des fins, la rencontre des 9 et 10 octobre dernier n’a servi ni le crédit ni la crédibilité de notre confrère encore moins les intérêts de la démocratie et des citoyens gabonais. Sur ce coup-là, Libération s’est livré à un tête-à-queue mémorable. Sartre, réveille-toi…
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Gab241 dit :

    Très bon article. L’analyse est carrément Wahoo!

    • imagine56 dit :

      Chère petite Ika,
      Tu voudras bien m’excuser pour ne pas avoir répondu à ton post, il se trouve que j’ai dû m’absenter pour le week-end, encore un décès, et nous les hommes du Nord aimons ramener nos défunts à « la maison » c’est à dire au village.
      J’ai tenu à te faire ce clin d’œil pour t’encourager dans la poursuite de ton travail, ma réaction quelque peu épidermique ne doit pas te dissuader de persévérer dans tes analyses, certes, ça fait mal , mais quoique l’on dise , nous avons besoin d’entendre certaines vérités pour prendre conscience de nos postures…et les corriger quand elle s’avèrent néfastes pour notre pays
      Ika, je veux sincèrement que tu te lâches quand tu fais ton boulot, et j’ai craint un instant que ma réaction ne te dissuade de tes bonnes dispositions, c’est à dire tes envolées de petite peste (lol)
      notre adorable peste de GR.
      Ma puce, on va faire comme les blancs, et pour te prouver que je te porte dans mon cœur, je te fais de gros gros gros bisous,
      A+ adorable petite peste

  2. laissez-nous-avancer dit :

    Rien à ajouter! Tout est dit.

  3. Roberto dit :

    Excellent article ! J’ajoute que pour le journal Français Libération, au bord de la faillite en France, ce forum était une aubaine. En effet, le journal Libération cherche de l’argent frais pour boucler ses fins de mois.

  4. Soucieux dit :

    LIBERATION libère toi de l’emprisonnement; l’argent te tient depuis longtemps et tu ne vaut plus rien. qui touche à l’argent sal du Gabon est maudit à jamais.
    soyez donc maudit vous et vos corrupteurs!!!!

  5. L'observateur dit :

    Cher auteur, Je trouve cet article très bon et l’analyse bien structurée.
    Toutefois, la critique est facile. Permettez moi donc les commentaires qui suivent
    – Vous semblez avoir une bonne idée de ce que devrait être un forum citoyen et comment il devrait être structuré, articulé et quelle utilité il pourrait avoir. Je vous encourage donc à en organiser un en capitalisant sur les erreurs que vous soulignez ici. Vous pourrez alors appliquer toutes vos idées en vous frottant à la réalité de l’organisation d’un tel événement.
    – Libération comme vous le dites est un journal de gauche qui incarne certaines valeurs de démocraties et de liberté. Tout le monde semble d’accord dessus. Mais dès qu’ils organisent un événement dans lequel vous ne semblez pas vous reconnaitre sur le fond comme sur la forme, on les soupçonne de tous les maux :connivence, de manque d’objectivité, d’agir en opposition avec les valeurs qu’ils sont censées incarner, etc…… Je peux comprendre cette critique. mais pour être vraiment objective il aurait fallut pousser l’analyse dans l’antithèse également. On ne peut pas renier tout ce que représente Libération par ce que ils font quelque chose avec laquelle on n’est pas d’accord. C’est un raccourci peu trop facile qui analyse cet événement à travers le prisme déformant de notre politique nationale.
    Non, à vous de creuser un peu dans l’autre sens, tenter de comprendre leur motivations, chercher le positif, etc….
    A défaut, à mon humble goût nous lisons un article à décharge, trop fortement orienté.
    Merci pour l’opportunité de donner un point de vue.
    Tous mes encouragements,

    • Nelson Mandji dit :

      Du vent, du vent et du vent, cher L’Observateur. Ce n’est parce qu’on fait remarquer qu’un mur est tordu qu’on doit devenir maçon. Ce n’est pas parce qu’on dit qu’une voiture ne tient pas bien la route qu’on doit devenir constructeur automobile. Gabon Review a-t-il vocation à organiser des forums ? Nous étions nombreux à ce forum à constater que la distribution des rôles était d’une légèreté déconcertante. Par exemple, Nicaise Moulombi sur des questions d’Environnement, c’est à mourir de rire et symptomatique d’un casting de connivence.
      Les principes, les valeurs et les idéaux c’est pas de la pâte à modeler qu’on triture au gré de ce qu’on voudrait obtenir. Et là, GR a raison d’évoquer Jean-Paul Sartre, de dénoncer la dérive de Libération par rapport à ses valeurs fondamentales.
      La sortie de ce forum des frontières de France a été critiquée par les confrères de ce journal dans son propre pays. Là-bas, les collectivités locales disent ne plus vouloir payer pour de la tchatche sans retour d’investissement. Et vous venez déplorer un article à charge, sans vraiment argumenter, en étant vous-mêmes à charge et en disant n’importe quoi. Au fait, dans le cas d’espèce ce serait quoi ou c’est quoi « pousser l’analyse dans l’antithèse également »? Du Verbiage.
      « Personne ne fera ou ne pensera le Gabon à notre place » disait Grégory Ngbwa Mintsa, et là une lecture « à travers le prisme déformant de notre politique nationale » est plus qu’importante, cher Monsieur L’Observateur.

    • YOVE dit :

      L’observateur
      L’article de GR ne fait pas que critiquer les caractères inapproprié et inconsistant des panels mis au point par ce forum prétendument citoyen, mais il fait des propositions très claires en avançant des noms et des qualités qui eussent mieux convenu à l’affaire. Que voulez-vous de plus?
      Et puis, vous ne dites rien sur le financement de ce forum, à propos duquel l’article soulève pourtant des questions importantes et pertinentes, en formulant des motifs de suspicion. Faut-il y voir, de votre part, une volonté de camoufler le gros lièvre que GR a levé?

  6. Jiadamen dit :

    Oncle Charlie lance de gros et creux pètes en Syrie. Jamais vous ne parviendrez à uniformiser le monde. On cherche toujours de quel côté se trouvent les terroristes!

  7. Spin Doctor dit :

    Excellent article qui non seulement pose les bonnes questions mais aussi, met en évidence la duperie de BOA et ses conseils COM dans cette histoire…
    Chapeau !

  8. Ngouss mabanga dit :

    vous direz que je suis pessimiste,certes! Avec vos forum vous faites dans le soft, le swag, le beau et le mignon dans vos salons feutrés mais la vérité est que vous n’est que de gros parleur. vos forum n’accoucheront même pas une souris…

  9. Ngouss mabanga dit :

    vous faites dans du coq à l’âne avec vos mille forum, forum ceci, forum nianiania…au lieu de vous occupé des problème (non résolu) terre à terre des gabonais: l’éducation, le logement, la santé, et le chômage des jeunes…tchieuurrr !!!!

  10. Walai dit :

    Très bel article. C’est ce qu’on attend des journalistes au Gabon !

  11. CANTON LEYOU dit :

    Excellente analyse, évidemment il y a une orientation bien sélective des pane-listes pour ce forum. La présence de Marc et Georges est la partie de l’iceberg; tous le reste, c’est du penchant politique pour la gloire de l’émergent en chef. Libération s’est inscrite en « faux » quand à sa politique d’être LIBRE ou DÉMOCRATE. Comme quoi, le Pouvoir reste le Pouvoir même en Afrique. On fait un semblant de liberté en Europe et, une fois en Afrique en général et, particulièrement au Gabon, on joue le jeu des autorités établies; c’est ça la France des libertés et droits de l’homme.
    Cordialement.

  12. Fille dit :

    Cette excellente analyse de Roxanne de Gabonreview montre que les gabonais ne sont plus dupes. Libération n’était finalement qu’un client en service ! J’y avais cru, mais je ne suis pas étonnée.

  13. joel dit :

    Dès l’annonce de ce Forum, je m’interrogeais déjà de l’opportunité d’une tel rencontre. comme de nombreux observateurs j’avais hélas compris que le journal français libération, pour des raison financière, venait apporter sa part de soutien au régime du président ALI BONGO. JEUNE AFRIQUE et LIBERATION ont désormais le même sponsor.

  14. JOE dit :

    Tiens, L’Observateur a relativement raison. Poussons la réflexion au delà de nos premiers ressentis. En effet, cet analyse s’arrête à un regard de la place d’où l’on est tombé alors que nous devons plutôt regarder ce qui fait tomber.

    • Nelson Mandji dit :

      Lisez justement ma réponse à L’Observateur. Sinon, retenez que « personne ne fera ou ne pensera le Gabon à notre place » disait Grégory Ngbwa Mintsa, et là une lecture « à travers le prisme déformant de notre politique nationale » est plus qu’importante.

  15. Ngoto dit :

    Mon cher Observateur,je me permets d’exprimer ma surprise devant votre post. il est curieux ce qu’après avoir trouvé l’article très bon et bien structuré, on reproche à son auteur de n’avoir pas creusé. Pour ma part, la division du travail que la vie ou le vivre ensemble nous exige, donne aux uns d’être des faiseurs et à d’autres d’être des commentateurs de ce qu’ils font. Certes, cette caricature de l’idée est un peu étroite mais, je veux dire que tout le monde ne peut pas être à la fois Président, Ministre, DG ou organisateur de forum et journaliste. Ce Forum, si son utilité est avéré, il fallait quelqu’un pour le faire ; Cet article, cette analyse, cette critique, il fallait quelqu’un pour la faire. Elle me semble un peu trop facile, cette idée, cette conception que vous souhaitez faire avaler, comme quoi, si on ne sait pas faire, qu’on ne critique pas.
    vous avez reconnu que l’article est bon, ayez le courage de demander à ceux qui ont organisé ce forum de reconnaitre que ce que dit cet article est juste et qu’avec vous, ils doivent faire profil bas de ne pas chercher des boucs émissaires ou de donner à penser que quiconque aurait osé, ce serait heurté aux mêmes errements mis à nu. ça ne vous rabaissera pas.

  16. désiré dit :

    tout à fait d’accord Canton Leyou, et Liberation aurait mieux fait de s’abstenir d »organiser ce forum, ses difficultés financières rendant de toute façon suspé ce déplacement au Gabon, pays « riche » d ´Afrique sub saharienne.

  17. Mboula Georges dit :

    L’Observateur c’est Billie By Nze…Vous avez tout compris

  18. delpino dit :

    Vraiment mon cher observateur vous et les gens que vous soutenez devez une bonne fois pour toute comprendre que le gabonais est plus jamais fatigué de votre ali bongo et ses manipulations on en a marre même un forum organisé par dieu ne le sauvera pas lisez seulement la quintescence des publications pour etre sùre

  19. jojodegabao dit :

    Premier commentaire d’un lecteur très assidu: Article très pertinent qui me rassure sur l’urgence partagée de mettre en lumière les vrais experts gabonais, pas les « auto-proclamés », sans consistance réelle.

  20. Cassandre de Troie dit :

    Chers tous!
    On peut être d’accord avec cet article en ce qu’il préconise qu’on aurait pu mieux constituer le panel des intervenants; soit. Mais à chercher chaque fois à penser manichéen on finit par le nihilisme au sens philosophique du terme. Ce qui devrait importer dans cette opération, quelque soit le mode et les sources du financement, quelque soit le panel, c’est le résultat des échanges. Sur quoi sont-ils tombés d’accord? Que faut-il faire pour combler nos tares, nos lacunes, si on accepte que nous les avons. On ne peut pas être mauvais parce qu’on a été durant un conseiller d’Omar; On ne peut pas être bon parce qu’on milite aujourd’hui dans l’opposition. Mr Ona Essangui représente dit-on la société civile au Gabon. qui l’a fait Roi? Y’a t-il eu des élections pour choisir les patrons de la société civile? Sont-ils inamovibles comme le sont nos Politiques? Or tous ceux qui ont commencé avec Ona Essangui au plan international à EITI, à Transparency International, etc, ont cédé leur fauteuil à d’autres. Alors? Faisons le Gabon par le Dialogue inclusif; tentons de nous mettre d’accord sur l’essentiel c’est à dire sur les bases qui devront régir notre pays.
    Oh! j’ai été trop long! Arrêtons nous ici. Exccuz

  21. conscience dit :

    Libération, j’entends…c’est une bonne chose de libérer, allons savoir… mais que c’est triste de penser qu’avec tout le potentiel intellectuel, humain, etc. que détient mon pays,il fallait absolument choisir LIBERATION « d’ailleurs » pour une rencontre aussi importante entre compatriotes. Et c’est toujours pareil! Quand allons nous donner de l’importance à ce pays si à chaque organisation d’un évènement « important » le chèque reste destiné aux semblables de LIBERATION le journal… A croire que « le journal à LBV,y a pas »…Encore des sous qui sortent tranquillement du pays quoi… c’est allucinant! mais bon ce qui est fait est fait. Seulement, que faire maintenant? Mine de rien, histoire de détendre les nerfs, c’était quoi au juste le but de la manoeuvre libération? tout cela doit aboutir à quoi de concret? Simplement Gabonaise, j’attends.

  22. L'observateur dit :

    Merci pour vos réponses.
    Tout ce que je dis c’est que peut être que nous pouvons donner à Libération le bénéfice du doute eu égard aux valeurs qu’ils incarnent traditionnellement. Peut être ont ils sincèrement voulu créer un espace de dialogue puisque, d’aucuns se plaignent que c’est ce qui fait défaut au Gabon. Peut être se sont il dit ils vont contribuer, à leur niveau, en apportant quelque chose de positif. Dans ce cas, ils auront certainement péché par manque d’expérience du terrain , manque de connaissance de l’environnement et des acteurs locaux, etc…., par naïveté peut être… Je trouve qu’il est un peu trop réducteur de les diaboliser et d’oublier tout ce qu’ils ont représenté. Certainement auraient il pu coopérer avec des organes locaux pour justement pallier à ces carences ou mieux appréhender l’impact de leur événement et mieux le préparer. D’ou ma suggestion à GR. Ce n’était pas de l’ironie, disant qu’on a le droit de critiquer que si on fait aussi.. GR a eu raison de pointers les défaillances. Mais Je pense qu’il fallait aussi regarder les choses d’un autre angle.
    Bref, et ce n’est pas parce que on se pose des questions qu’on soutien tel ou tel.
    Si Libération avait pondu un article anti gouvernemental, on aurait salué leurs valeurs de démocratie etc…. Ils organisent un forum, on les vouent aux gémonies. J’ai la faiblesse de penser que ce n’est pas aussi manichéen.
    Et comme cite « Neslon Mandji » : personne ne pensera ou ne fera le Gabon à notre place ». On est bien d’accord. Cela implique, je pense humblement, de considérer tous les points de vue, même ceux avec lesquels on n’est pas d’accord….. surtout face à ce genre d’événements.

  23. Fred dit :

    Tres belle analyse. C’est totalement vrai.

  24. Ngoto dit :

    J’apprécie votre méa culpa M. Observateur, quoiqu’il cache une certaine persistance dans l’ironie ou la fourberie décriée ici.
    Quand c’est mal, faut savoir le dire. Quand c’est bien aussi, dites-vous. Mais si vous trouvez quelque chose de bien dans ce forum, hormis le fameux courage d’avoir osé, dites nous. On attend de savoir en quoi il aura été bénéfique pour le quotidien, présent ou futur, des gabonais.
    Gracias!

    • Jean Charles mba dit :

      Nous attendons de vous des proposions et non pas seulement des critiques

    • L'observateur dit :

      Pas de méa culpa cher Ngoto, car débattre n’est pas une faute je crois. juste une clarification de ma pensée.
      Point d’ironie non plus.
      Je parlais juste de l’approche dans l »analyse du contexte de l’organisation de ce forum. Pas du contenu. Je n’y ai pas assisté je ne peux donc commenter.
      Mais autant il existe des articles à décharge, autant des articles saluent le fait que des débats aient pu avoir lieu.
      Peut être une bonne idée serait d’interroger, sans a priori, certains participants, des jeunes et autres qui ont participé aux débats. Cela serait intéressant d’avoir leur point de vue. Enfin, je pense.

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