Après leur humiliante défaite en éliminatoires du mondial féminin, la sélection U20 est abandonnée à son sort, prise en otage dans un hôtel de Libreville. Manque de moyens ? Simple punition ?

Les Panthères du Gabon de football féminin. © Facebook/Fegafoot

Les Panthères du Gabon de football féminin. © Facebook/Fegafoot

 

Alors que la relance du football féminin figurait au nombre des priorités de sa fédération, il semble que ce chantier soit finalement plus dur qu’il n’y paraît. L’on en veut pour preuve les enseignements de la dernière sortie de la sélection féminine U20, laminée (5-0) en mai dernier par celle de la RDC, en match comptant pour les éliminatoires du mondial féminin. Après avoir, un tant soit peu, tenu la route, le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est finalement désolidarisé de ses «filles». Il s’est désengagé du financement des sorties internationales des sélections nationales féminines, faute de fonds. Heureusement, le président de la Fédération gabonaise football (Fégafoot) est intervenu en inscrivant les Panthères féminines aux compétitions internationales afin que celles-ci se frottent aux meilleures de la discipline sur le continent. Sauf que Pierre Alain Mounguengui ne prenait en compte que l’achat des billets d’avions, la restauration et le transport par bus vers les aires de jeu.

C’est dans ce contexte que les sélections nationales féminines U20 et les A, n’ont pas bénéficié des primes de regroupement lors de leurs dernières sorties. Cela explique-t-il les résultats ? Peut-être. Qu’à cela ne tienne, les équipes ont été complètement abandonnées à elles-mêmes au même titre que les encadreurs techniques et la presse qui les a récemment accompagnées en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique du Sud. Pire encore, de retour à Libreville, les uns et les autres ont du se cotiser pour regagner leurs domiciles respectifs. La conséquence de cette mésaventure est que les joueuses de l’intérieur du pays, qui avaient répondu aux convocations, sont donc bloquées dans des hôtels depuis bientôt un mois, attendant désespérément un geste de la Fégafoot, pour qu’elles puissent regagner leurs lieux de résidence respectifs. Du coup, nombre de parents ont affirmé que cette convocation est peut-être la dernière pour leurs enfants, car ce traitement est «indigne», voire «inhumain». Pour certains, cette situation s’apparente plus à une punition qu’à la conséquence de tension de trésorerie. D’autant plus qu’un cas similaire serait inimaginable chez les seniors hommes. Dans tous les cas, cette affaire n’est pas pour améliorer l’image du football national, déjà ternie par de nombreux manquements, notamment financiers.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. depassee dit :

    je crois que les encadreurs vont trop vite en besogne ; trop presses de manger l’argent a leur tour.
    Tout devrait se faire étape par étape pendant plusieurs années , le football féminin dans le monde ne finira pas , le gabon a encore du temps devant lui pour trouver des filles qui ont déjà des aptitudes , les former , apprendre les techniques de bases a celles qui ne connaissent pas bien ,
    en matière de football , les hommes sont plus captifs que les femmes et très souvent apprennent d’eux même certaines techniques en jouent tout petits dans les quartiers , pendant ce temps les filles jouent aux poupées .
    le gabon devrait se donner même 5 années ou même 3 années pour bien former un groupe qui pourra valablement et honorablement représenter les couleurs hors du pays , parce que la quand même c’est du foufou koi ! a peine éliminées , elles sont abandonnées et chaqu’une repart a ses occupations
    un suivi devrait être fait pour continuer a les performer en attente des évènements sportifs futurs , comme les hommes eux continuent a pratiquer dans leurs clubs respectifs ….!

  2. Blaise nicolas dit :

    Je pense qu’il faut vraiment sérieusement travailler sur le football féminin au gabon .

  3. Michaxe dit :

    Il faut juste que les filles travaillent mieux. Le succès est au bout de l’effort

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