Bénéficiaires de cette aide, les populations des départements du Ntem et du Haut Ntem estiment que le fonds n’est pas correctement alimenté. Elles évoquent, par ailleurs, une mafia entretenue par des agents du ministère des Eaux et Forêts.

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Dans le cadre de la mise en place du projet du projet d’hévéaculture dans les départements du Ntem et du Haut Ntem, dans la province du Woleu-Ntem, une convention portant création d’un fonds social a été mise en place. Ce fonds est alimenté par une partie des revenus de la vente du bois, hors frais de manutention, partagés entre les populations des villages impactés par le projet d’Olam et le ministère des Eaux et Forêts.

Dans le sens de cette convention, les représentants des populations ont pris part, fin novembre dernier au ministère des Eaux et Forêts, à Libreville, à la vente aux enchères de 5000 m2 de bois. Une opération décriée avec, en ligne de mire, les conditions d’organisation de la vente et la faiblesse des revenus récoltés.

Selon leurs témoignages, les populations ont dénoncé la non implication des populations dans la visite des lots de bois destinés à la vente aux enchères, ou encore le prix de vente moyen très bas (16 000 francs CFA/m3) largement en dessous des prix de la mercuriale, estimé à plusieurs centaines de milliers de francs pour certaines essences. «Certaines essences qui se négocient à plusieurs centaine de milles de francs CFA ont  été bradées», s’est indigné un participant à la vente aux enchères, évoquant le cas du kévazingo.

A ces récriminations s’ajoutent l’absence d’informations sur les quantités de bois disponibles depuis le début de l’opération ; celle d’opérateurs locaux dans le processus d’achat de bois (PME locales) ; ainsi que l’opacité sur les quantités de bois utilisés par Olam et les montants des redevances versées par Olam dans le fonds social.

Selon les représentants des populations à cette vente aux enchères, l’opération a été minée par plusieurs zones d’ombre. Pour exemples, ces derniers se sont étonnés que le chèque revenant au ministère des Eaux et Forêts ait été libellé au nom d’une personne physique.

Dans le même sens, les populations ont évoqué «l’existence d’un accord obscur entre l’entreprise TTIB et l’administration des Eaux et forêts, qui justifierait le prix très bas fixé par la tutelle». Une affaire dans laquelle une mise au point du ministère des Eaux et Forêts est vivement attendue. D’autant que l’administration ne leur a toujours pas restitué une enveloppe de 10 millions de francs CFA, relative à l’avant dernière vente aux enchères. Décidées à faire la lumière autour de cette affaire, les populations entendent bien saisir le chef de l’Etat.

 
GR
 

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