Face à la conjoncture marquée par une crise économique et financière occasionnant la baisse des recettes dans tous les secteurs d’activités, le gouvernement a décidé de suspendre, à compter du 31 juillet 2017, pour une durée de 12 mois, tout recrutement dans la Fonction publique et les établissements publics personnalisés.

Le Premier ministre, Issoze Ngondet veut certainement voir plus clair dans la gestion des agents de l’administration publique en annonçant ce gel des recrutements. © Gabonreview

 

Dans une note de service du ministère de la Promotion des Investissements privés, du Commerce et de l’Industrie, ventilant la note circulaire numéro 1343/PM du 31 juillet 2017 relative à la maitrise de la masse salariale, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a informé les administrations centrales de cette mesure devant s’étaler sur 12 mois.

Elle vise en effet la maitrise de la masse salariale particulièrement dans cette période de crise. Ce d’autant que plusieurs sources affirment que cette masse salariale est passée de 350 milliards de Francs CFA en 2009 à 720 milliards de Francs CFA aujourd’hui. Le document transférer aux ministères précise qu’ «afin de permettre une maitrise optimale de l’évolution de la masse salariale de l’Etat et une meilleure gestion des ressources humaines, le gouvernement sursoit pour une durée de 12 mois, à compter du 31 juillet 2017, tout recrutement dans la Fonction publique et dans les établissements publics personnalisés».

En invitant à une stricte application de cette mesure, le chef du gouvernement a assuré qu’«au terme de ce délai, la reprise des recrutements sera conditionnée par la production de plans de recrutement, de formation ainsi que d’organisation des effectifs par programmes ministériels».

La décision du Premier ministre intègre les réformes engagées depuis quelques années au sein de l’Etat et particulièrement de l’administration publique, notamment pour parvenir à une maîtrise du fichier des agents de l’Etat et de la masse salariale publique.

Aidé par des experts de la Banque mondiale, le Gabon envisage de lancer un Système intégré de gestion de la ressource humaine (SIGRH) devant permettre d’avoir de meilleures informations sur les agents de l’Etat.

En attendant l’aboutissement de toutes ces réformes engagées, le gel des recrutements dans la Fonction publique et les établissements publics personnalisés, premiers employeurs du pays, aura certainement un impact social important. Le taux de chômage au Gabon s’élevant à 30% de la population et atteindrait 40% chez les moins de 25 ans.

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Esther Menie dit :

    Là, on avance ou on recule ?

  2. Gabonais de Rien dit :

    Soyons sérieux :

    Il y a plus de 1500 Gabonais sont en formation a la sécurité pénitentiaire depuis plus d’un an ! Donc ils vont continuer a attendre ?

    Dans tous les autres corps, ce sera la même chose ?!

    Ceux qui sont sortis des écoles d’instituteur, de l’ENS, de l’EPCA, de l’ENA, de l’ENM, de l’IEF, etc… Comment fait-on ?

    Les enseignants et Médecins qui vont aller a la retraite? Comment fait-on ?

    • natty dread dit :

      il faut lire: soyez solidaires de notre échec! quand le frangin nous dit que l’Etat est en faillite, les émergents font la sourde Oreille…Monsieur le premier des ministers, sur le budget alloué aux fonctionnaires, comparativement combien coute les ministres et tout leur staff à l’Etat gabonais? peut-être y a t-il des economies à faire à ce niveau, ou bien?

  3. OLSEN dit :

    Mais pourquoi avoir surembauché dans les forces de sécurité? Le peuple va payer votre amateurisme en matière de gestion.

  4. VERITE dit :

    Mon Dieu pour un 1.800 seulement qui ne fait pas la population d’Abidjan. Vous êtes graves, on prévoit tout ça pourquoi faites vous autant de mal au gabonais.

  5. Ze grondin dit :

    C’est ça le plan de relance économique? Pour faire des économies d’échelle. Il faut baisser le train de vie de l’état et non bloquer les recrutements à la fonction publique, sinon il faut aussi fermer EPCA, ENA, École magistrature, INFASS, recrutements dans les forces déférence et de sécurité.
    Pour réduire le train de vie de l’état il faut
    _ réduire les fonds politiques du premier ministre qui sont de 50 millions par semaine, car il a déjà une intendance qui prend en charge tous ses besoins.
    – réduire les fonds de souveraineté du gouvernement
    – réduire les fonds secrets de la présidence
    – revenir au système de fonds communs et les encadrer en mettant des plafonds objectifs
    – réduire les fonds des institutions
    – canaliser les fonds générés au Cedoc dans les caisses de l’état
    Etc.

  6. MBIRE dit :

    et tous ces chômeurs qui courent à travers la ville avec les dossiers…on fait comment?? seigneur. je suis convaincu que quelque chose va se passer dans ce pays….

  7. AMOUSSOU dit :

    VOICI CE QUI RÉSULTE DE LA MAUVAISE GESTION DU PAYS DEPUIS DES ANNÉES..SOIT ON AIME SON PAYS SOIT ON NE L’AIME PAS..LE DÉFUNT BONGO L’AVAIT LUI MÊME DIT AVANT SON DÉPART (DIEU NE VOUS A PAS DONNE LE DROIT DE FAIRE DU GABON CE QUE VOUS ÊTES ENTRAIN DE FAIRE)…

  8. Juan dit :

    Les dispensaires de l’intérieure du pays sont fermés depuis sept ans déjà, les services déconcentrés du pays manquent gravement de personnel, même les administrations centrales manquent de personnel (plusieurs chef de service voir même directeurs conçoivent, exécutent et contrôlent eux mêmes leurs activités juge-partie et même témoin).

    C’est environ 546 milles personnes ayant une qualification ou susceptibles d’avoir un emploi au Gabon dont 18,5% sont reconnu chromeurs. Avec 25 départements ministériels mathématiquement c’est près de 17 800 agents par département sans compter qu’une grande partie exerce dans le secteur privé. Réparti sur les neuf provinces du pays, et par administration le déficit en main d’oeuvre est alarmant (secteur éducatif, santé, environnement, communication, sécurité bien et service).

    Certains établissements sont sans professeurs dans certaines matières, des postes frontières nationales gardé par deux à trois gendarmes (lorsque Libreville abrite des milliers de soldat).

    Pour ne citer que cela, le pays est en déficit total d’expertise (zéro recensé dans le domaine de la recherche halieutique).

    Un tableau plus que noir de la situation de compétitivité gabonaise, à l’heure de l’ouverture officielle de la libre circulation des personnes et des biens (sous entendu de compétence) dans la sous-région.

    J’ai du mal à conclure mes propos tellement la vision du pays est nuageux. Cette mesure vise quel objectif? La croissance de la pauvreté, et l’agrandissement des laisser pour compte pour une perspective de sous développement garanti à l’approche de 2025.

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