L’analyste économique Mays Mouissi soutient que 9,516 milliards de francs CFA ont été décaissés au bénéfice du sport en 2015.

© Gabonreview/Shutterstock

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Alors qu’elles se plaignent très souvent du manque de financement public, les fédérations sportives ont plutôt été bien loties en 2015. «Le financement du sport est inscrit au cœur des politiques publiques au Gabon», soutient l’analyste économique Mays Mouissi, qui rapporte qu’en 2015, les fédérations sportives et organismes associés ont reçu 816 millions de francs de subvention. A cela s’ajoutent 6,7 milliards francs pour l’organisation de différents championnats et environ 2 milliards pour l’organisation de différentes coupes sportives.

Le bloggeur explique que sur les 19 fédérations ayant reçu des financements publics, la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) arrive en tête avec pas moins de 90 millions de francs en 2015, soit 10 millions de plus que la Fédération gabonaise de karaté (Fegakama). Viennent ensuite les fédérations de judo et de cyclisme, qui ont reçu, respectivement, 67 millions et 53 millions de francs en 2015. Autres fédérations ayant reçu des financements considérables, celles de basket et de taekwondo avec 50 millions de francs chacune, devant la fédération de scrabble et celle de wushu avec, respectivement, 45 millions et 40 millions de francs. «Toutes les autres fédérations ont reçu une subvention inférieure à 32 millions de francs», a indiqué Mays Mouissi, soulignant : «Le financement des championnats sportifs couvre le financement des championnats organisés sur le territoire (à l’exemple du championnat national de football dit professionnel) et la participation des athlètes gabonais à des championnats internationaux». L’enveloppe globale dédiée au financement des championnats s’élève donc à 6,7 milliards francs, dont plus 76% pour le seul football,  soit 5,1 milliards de francs.

L’analyste économiste révèle, cependant, que le championnat national de football est financé sur fonds publics à hauteur de 4,9 milliards. Quant aux championnats organisés dans les autres disciplines sportives, l’enveloppe allouée est estimée à 802 millions francs pour le hand-ball, 556 millions pour le basket-ball, 85 millions pour le kick-boxing et 70 millions pour le taekwondo. «Le reste des disciplines sportives dont les championnats ont été financés sur des ressources publiques ont des dotations qui n’excèdent pas 25 millions francs», a-t-il mentionné.

Les coupes ne sont, bien évidemment, pas en marge de ces financements avec 1,98 milliards décaissés pour leur organisation, dont 1,6 milliard au bénéfice de la Fédération gabonaise de hand-ball (Fégahand), soit 80% du budget 2015.  «Le football n’a reçu que 255 millions de francs versés le 28 décembre dernier au profit du haut-commissariat de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017», a conclu Mays Mouissi.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MONSIEUR A dit :

    Tout cet argent dépensé pour quels résultats? Reprenons les choses à la base par l’organisation d’un championnat scolaire et universitaire de bonne facture. Réhabilitons l’INJS en admettant sur titre tous nos internationaux sans emplois (football, hand-ball, basket-ball, etc…). Nous aurons ainsi de bons professeurs de sports avec un niveau universitaire, qui pourront former à leur tour former nos enfants dans les établissements scolaires et universitaires. Ainsi le Gabon pourra retrouver les artistes en football tels que Samuel RAOUTO, Guy ANOTHO, Régis MANON, les frères DELICAT, BITOUGHA Fondoko, Jean Claude DOUKA, SOSSA DI-NALO, NDONG Vincent, NDONG NKOULOU, ANGOUE Hervé, Philippe AGUEKYZO, AFFA Pierro, MIKOLO de la NGOUNIE, NKWELE Brice, MOUGONGO des Anges ABC, MVOU Anicet de l’USM…. Tous ces artistes sont passés par le championnat scolaire et universitaire à moindre coût.

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