Limitée par une subvention qui tend à se réduire alors que les structures sous tutelle se révèlent encore peu productives, la directrice générale de l’Agence gabonaise de développement, de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) cherche des sources de financement de l’activité touristique au Gabon. En voyage en Côte d’Ivoire, elle a exprimé sa préoccupation au directeur général du Fonds de développement touristique du pays.

Karine Arissani et le directeur général du Fonds de développement touristique de Côte d’Ivoire. © Facebook/ Karine Arissani

 

Séance de travail au siège du FDT, à Abidjan. © Facebook/ Karine Arissani

Au Gabon, le tourisme est encore peu productif. L’Agatour, la structure chargée de sa promotion et de son développement est limitée financièrement. La subvention de l’Etat s’est amenuisée ces dernières années, ce qui l’empêche de remplir ses missions. Nommée, il y a quelques mois à la tête de l’Agence, Karine Arissani s’est lancée à la quête d’autres sources de financement.

En marge du Salon international du tourisme d’Abidjan (SITA) auquel le Gabon prend part, la patronne de l’Agatour a eu une séance de travail avec le directeur général du Fonds de développement touristique de Côte la d’Ivoire. La partie gabonaise a souhaité s’inspirer du modèle ivoirien. Nul doute que Karine Arissani proposera dans quelques mois aux autorités gabonaises la création d’un fonds similaire pour le développement du tourisme dans le pays.

Créé en 2007, le Fonds de développement touristique (FDT) ivoirien, rappelle la directrice générale de l’Agatour sur sa page Face book, ce jeudi 3 mai, soutient le tourisme à travers les investissements structurants (appui les hôteliers dans la réhabilitation de leurs structures, appui les directions générales dans les missions d’inspection et de classement des hôtels).

Si le modèle ivoirien ne manque pas de plaire au Gabon, c’est que Karine Arissani semble croire qu’un FDT à la gabonaise pourrait résoudre les difficultés financières auxquelles sa structure fait face depuis plusieurs années. En Côte d’Ivoire, les ressources financières du FDT sont diverses : «la subvention de l’Etat (qui varie de 30 millions à 100 millions salon la conjoncture); la taxe de développement touristique qui représente 4% de la facture du client ; les autres redevances et agréments qui varient entre 300 mille pour les petits hôtels à 600 mille pour les grands hôtels ; et récemment, la taxe d’embarquement qui autrefois était versée à Côte d’Ivoire tourisme, mais qui sera désormais reversée au fonds, à hauteur de 5% du chiffre d’affaires de chaque compagnie aérienne desservant la Côte d’Ivoire».

Convaincue de ce que le FDT est utile au développement du tourisme en Côte d’Ivoire, la patronne de l’Agatour fait savoir que «c’est à l’aide de ces entrées que deux grands projets vont voir le jour très prochainement en Côte d’Ivoire qui sont : la construction des campements pour la pêche sportive, et l’autre sur la construction d’un parc animalier aquatique et de loisirs d’Abidjan avec tunnel en verres».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Koumbanou dit :

    C’est une politique à la petite semaine !
    Si les autorités voulaient développer le tourisme cela se saurait ! on a toujours l’impression que les autorités font SEMBLANT.
    Ce n’est certainement pas par des subventions à des organismes,comme Agatour, que l’on développe quoi que ce soit !
    Commencez par attirer les investisseurs internationaux avec une fiscalité attrayante, des infrastructures modernes, des formalités administratives allégées, une Administration bienveillante…. et le développement pourra se mettre en marche.
    Tous ces Organismes d’Etat, qui demandent toujours plus de subventions pour justifier leur incapacité à être autre choses que les parasites de l’économie, sont des freins qui immobilisent l’économie du Gabon.

  2. diogene dit :

    Bravo ! De nouvelles taxes, de nouveaux impôts sur un secteur moribond cela va le tuer définitivement.

    Le Bongoland n’est pas touristique parce que les beautés, les spécificités qui pourraient attirer des touristes sont quasiment inaccessibles.
    De plus, les vols pour Libreville sont hors de prix, les hôtels de médiocres qualités (sauf un u deux à LBV) et très chers pour des prestations chaotiques : Les cartes des menus ne sont effectives qu’à 25% et dispendieuses.

    Dans de nombreux pays touristiques, différents niveau sont exploités : du bas prix qui captent les clients locaux au très haut de gamme ceux qui peuvent ce le permettre.

    Les gabonais ne connaissent même pas les merveilles qui sont sous leurs yeux… Ils sont assis sur une mine d’or à compter les mouches et ce ne sont pas les rois de l’incompétence et de la corruption qui feront évoluer quoique ce soit.

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