Le groupe pétrolier français vient d’annoncer, sans plus, la fin du litige l’opposant à l’Etat, qui lui avait infligé une amende de 805 millions d’euros.

Patrick Pouyanné. © cdn1-europe1.new2.ladmedia.fr

Patrick Pouyanné. © cdn1-europe1.new2.ladmedia.fr

 

Dix-sept mois après l’affaire du redressement fiscal infligé à Total par l’Etat, le directeur général du groupe pétrolier s’est prononcé sur cette question. Dans une interview accordée à RFI, il a laissé entendre qu’un accord à l’amiable a été trouvé avec le Gabon. «Oui, c’est fini, bien sûr. Il y a eu un débat, beaucoup de bruit également avec des chiffres annoncés. Des fois, il y a un côté un peu spectaculaire, mais l’affaire a été close et quand j’ai rencontré en fin d’année le président Bongo à Libreville, nous nous sommes félicités tous les deux qu’une solution raisonnable avait été trouvée», a déclaré Patrick Pouyanné. Muré dans un silence assourdissant depuis, le gouvernement réclamait à la filiale locale du groupe pétrolier français le paiement de 805 millions d’euros d’impôts au titre des années 2008 à 2010. En réaction, Total Gabon avait indiqué que le redressement fiscal en question était «dénué de tout fondement», ajoutant contester «l’ensemble des chefs de redressement et les montants associés».

Le dénouement de cette affaire semble une issue heureuse pour le groupe pétrolier. Selon Patrick Pouyanné, «il n’y avait bien évidemment aucune erreur du côté de Total. Les règles fiscales parfois ne sont pas complètement claires. Mais ça s’est réglé à l’amiable, comme toujours d’ailleurs avec (leurs) amis africains. Total a 60 ans en Angola, plus de 50 ans au Gabon. Quand vous avez une telle fidélité au pays, vous savez très bien que vous allez toujours traverser des micro-crises. Et parfois, c’est beaucoup de bruit dans l’eau», a-t-il conclu.

Toujours est-il qu’aucune explication n’est donnée sur ce règlement à l’amiable. Un grand mystère donc plane sur ce que l’Etat a gagné dans cette affaire.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. La vérité sinon je meurs dit :

    il veut dire une « fidélité aux régimes en place »

  2. Ebolebone dit :

    Demandez à DELTA SYNERGIE il vous donnera les juteux détails à l’amiable dont il a été le médiateur

  3. mouthou dit :

    Un acte de naissance……!

  4. B.O.A dit :

    « Un grand mystère donc plane sur ce que l’Etat a gagné dans cette affaire »……………Rectification: Le mystère plane autour de ce que Ali et ses acolytes ont gagné ok!?
    En tout cas moi je n’ai noté que du mépris et de l’arrogance dans les propos de cet individu lorsqu’il parle par exemple de « bruit dans l’eau avec des chiffres annoncés » c’est comme si il anéantissait tout espoir de l’Etat gabonais de pouvoir entrer en possession de cette somme qui doit surement nous revenir de droit mais jusqu’à quand allons nous nous laissé piloter par les capitaux étranger. « Total plus de 50 ans au Gabon » et comme par hasard une même famille est là depuis 50 ans au pouvoir, un même régime bien installé aussi depuis 50 ans….Bravo à la progéniture du commerce des indulgences, ELf Gabon, Total fina, Total Gabon et après ce sera quoi?

  5. Hatshepsout dit :

    Quel montant de pots de vin a été versé pour que cette histoire soit éteinte? Je suis sûr que l’usurpateur a été acheté comme à son habitude et que le peuple ne verra jamais la lumière de ces recettes fiscales. Quelle tristesse pour notre pays!

  6. Jean nzela dit :

    Le gabon tout entier se réjouit de ce que le climat de paix est revenu entre total et l’état gabonais . Bravo à y’a Ali

  7. koumba brice dit :

    total a fait quoi dans le gabon il a été encouragé par le régime en place les 50 ans de total sont identiques aux 50 ans du régime bongo la preuve Port-gentil ville économique elle ne ressemble à rien du tous tottal seul pouvait construire batire des cité dignes dans tuot port-gentil

  8. Cassandre de Troie dit :

    Dommage que Total se complaise dans cette posture brumeuse, sans transparence, que cette société cultive alors que ses représentants proclament le contraire dans des forums qui prônent la transparence des industries extractives. Total joue toujours pour les pouvoirs et non pour le peuple.
    Il est fort probable que ce que cette société a consentie à payer, est déjà entrain de nourrir les papa et maman, les neveux,les cousins beninois du Vice Président béninois du Gabon, ou si vous voulez du Gouverneur de la province béninoise du Gabon. Laissez les avancer, avancer, avancer, avancer avancer…

Poster un commentaire