Le Dialogue national pour l’alternance initié par Jean Ping et ses soutiens s’est achevé le 23 décembre 2016, à l’esplanade du collège N’Tchorere dans le 1er arrondissement de Libreville avec la présentation officielle des conclusions de ces assises.

Les membres de la Coalition pour la nouvelle République le 23 décembre 2016. © Gabonreview


 

L’ancien candidat de la coalition de l’opposition, a clos le 23 décembre dernier au collège N’Tchorere, accompagné de ses paires de la Coalition pour la nouvelle République, au cours d’un grand meeting populaire, les quatre jours d’échanges et de réflexions sur l’avenir du pays.

Considéré par lui et ses soutiens comme la base d’une alternative crédible, sinon la seule,  pour bâtir une nouvelle république, Jean  Ping n’a pas manqué de situer la portée historique de ce dialogue. «Je voudrais exprimer toute ma gratitude à chacun des participants à ce rendez-vous qui marquera à jamais l’histoire politique de notre pays. Les travaux du Dialogue national pour l’alternance ont véritablement répondu aux attentes de tous, contribuant ainsi à dresser les contours de la nouvelle République tant espérée. Il faut vraiment remonter à la Conférence nationale de 1990 pour retrouver le souvenir d’une telle communion», a-t-il  déclaré.

Le peuple au meeting de clôture du Dialogue national pour l’alternance, le 23 décembre 2016. © Gabonreview

Les travaux de ce dialogue ont été répartis sur cinq ateliers : «la revendication et la réaffirmation de la victoire de Jean Ping au dernier scrutin présidentiel», «la crise postélectorale», «la gouvernance, en relation avec les réformes politiques et institutionnelles, la gestion économique et sociale du pays», «les crises sociales, notamment dans les domaines de la santé, l’éducation, l’emploi et le logement», et le forum de «libre expression». L’objectif de ces différents ateliers : définir les fondements de la «Nouvelle République».

Au terme des deux jours de travaux en ateliers, les participants sont parvenus à un consensus sur le dessein qu’ils nourrissent pour le Gabon. Celui-ci se décline en principes d’action, objectifs et mesures concrètes.

Au titre de la revendication et réaffirmation de la victoire de Jean Ping

Les participants se sont accordés sur des principes suivants : privilégier l’action (organiser tous des actes de défiance) ; intégrer davantage les jeunes et les femmes au processus décisionnel ; se démultiplier sur l’ensemble du territoire national, afin d’aboutir à l’installation de Jean Ping à la présidence de la République.

Les mesures concrètes préconisées pour atteindre cet objectif sont : l’instauration d’un comité pour le suivi de la mise en œuvre de la stratégie de la Coalition ; l’adoption d’une charte de la Coalition ; la saisine des juridictions nationales et internationales aux fins d’y traduire le président de la CENAP, les ministres de la Défense et de l’Intérieur au moment des élections ainsi que les neuf (9) membres de la Cour constitutionnelle.

S’agissant de la Crise post-électorale

Cet atelier a essentiellement recueilli les témoignages de violences et exactions commises sur les populations. Selon les participants, le bilan de ces violences s’élèverait à plus de deux cents (200) morts.

Les participants ont recommandé les mesures concrètes suivantes : mise en place d’un comité de suivi des familles des victimes ; lancement d’une campagne de remobilisation populaire ; demande de sanctions diplomatiques et économiques ciblées.

Concernant la gouvernance et les réformes structurelles

Les membres de cet atelier se sont accordés sur les principes suivants : l’inclusion : (l’intégration de la plus large gamme d’acteurs possible à la gestion de la chose publique syndicats, confessions religieuses … et, l’ouverture d’un dialogue avec les concernés avant toute réforme ); la reddition des comptes (renforcement des mécanismes de contrôle à tous les niveaux de l’appareil  de l’Etat et l’obligation de tout détenteur de l’autorité publique de rendre des comptes et d’assumer les conséquences de ses actes) ; la clarification des rôles (cela suppose que les missions des principaux détenteurs de pouvoirs soient clarifiées et consignées dans la loi).

Pour ce qui est des objectifs, il s’agit principalement de : renforcer la souveraineté ; promouvoir le patriotisme ; améliorer le vivre ensemble ; renforcer la démocratie et l’Etat de droit ; répartir équitable la richesse nationale et impulser le progrès social.

Sur l’impératif de circonscrire les crises sociales

Cet atelier sur les crises sociales s’est principalement penché sur la situation de quatre secteurs d’activités réellement en crise : la santé, l’éducation, le logement et l’emploi. Plusieurs recommandations ont été faites. Il s’agit entre autres, de doter le Gabon d’un système de santé moderne et performant, accessible à tous, répondant aux besoins essentiels des populations ; la formulation d’une vraie politique publique de l’enseignement, plaidant pour une politique active de production de parcelles et de logements sociaux, économiques et éradiquer  l’habitat sous intégré, la création d’incubateurs d’entreprises dans les grandes écoles et universités pour soutenir et accompagner la promotion entrepreneuriale.

L’Expression libre ou la réaffirmation de l’Etat de droit

Les interventions dans cet atelier ont essentiellement porté sur l’Etat de droit. Comme l’a résumé Jean Ping, qui recoupe l’essentiel des débats de cet atelier, l’impératif de «préparer l’avenir, c’est d’abord faire le diagnostic sans complaisance de ce qui s’est passé au cours de cette élection volée. Vous l’avez fait avec lucidité. Préparer l’avenir, c’est aussi, dans le contexte particulier du moment, se mettre en ordre de bataille pour relever les nombreux défis qui se présentent devant nous. C’est se tenir prêts à offrir au pays, une gouvernance intelligente et utile. Celle-ci passe par la mobilisation, sans sectarisme, de toutes les ressources humaines dont ce pays dispose».

Pour l’ancien président de la commission de l’Union africaine, «c’est ce devoir de rassemblement qui nous a amené à construire ensemble, au cours de ces assises très riches en propositions, un programme commun de gouvernement.  Assorti d’une feuille de route claire, ce programme de gouvernement nous permettra de hisser notre pays aux standards internationaux du 21ème siècle et je ne puis que vous en féliciter à nouveau».

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Jean . jacques dit :

    De n’importe quoi quand le desespoir atteind le sommet du ridicul on dit les betises.quelle presidence que ce vieillard va prendre?il deja clair que ce ping et sa bande des vieillards qui pensent qu’ils ont 50ans qui incitent les greves dans le pays.avec la complicité de certains faux hommes de dieu comme ce ngoussi.qui escroque les peres et meres de famille.

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