Le collectif des enseignants de la filière bois formés en Suisse est sorti de son silence le 4 juin 2018, pour interpeller les autorités sur l’actualisation de leur situation administrative.

Le porte-parole du collectif au centre avec une paire de lunette, Bon Jean Félicien Badjyenda. © Gabonreview

 

Promus à un bel avenir professionnel après une formation en Suisse, 19 enseignants de la filière bois réclament l’actualisation de leur situation administrative «ambiguë» qui perdure depuis cinq ans. Leurs revendications portent notamment sur la bonification d’indice découlant du stage, le reclassement après stage, le changement de spécialité, le changement de corps, le basculement à l’enseignement supérieur.

En effet, dans le cadre du développement de la filière bois, le Gabon avait signé un accord avec la Suisse pour la formation des formateurs dans cette branche. C’est ainsi que 19 enseignants ont intégré la Haute école spécialisée Bernoise. Un cursus achevé avec le grade de doctorat.

Depuis leur retour au Gabon leur nouveau statut n’a jamais été pris en compte. Cette sortie du 4 juin a pour objectif d’appeler l’attention du président de la République et du Premier ministre sur leur sort.

Les membres du collectif des enseignants de la filière du bois formés en Suisse. © Gabonreview

«Il y a cinq ans que la première vague d’enseignants admis en Suisse est rentrée au Gabon, il y a cinq ans que les dossiers ont été introduits, selon la procédure, au ministre de la fonction publique, et depuis cinq ans, rien n’a été fait dans le traitement des dossiers. Des interventions pour la plupart, malveillantes et infondées bloquent le traitement objectif des dossiers qui n’ont aucune situation litigieuse et qui sont en conformité avec les dispositions du statut général de la fonction publique, et de la loi sur l’éducation et la formation en matière de changement du corps et de spécialité», a fustigé le porte-parole du collectif, Dr Bon Jean Félicien Badjyenda,

Ce blocage, précise ce dernier, ne fait pas du tort qu’aux intéressés, il freine également le développement de l’industrie du bois. «Ces situations administratives confuses portent un handicap à nos carrières, au regard des actions que nous pouvons conduire sur le terrain, pour valoriser le bois, la formation et dynamiser la filière toute entière. L’offre de formation est aujourd’hui incapable de répondre à la forte demande résultant du développement de la zone économique de Nkok, alors que l’expertise est disponible», a affirmé Bon Jean Félicien Badjyenda.

 
GR
 

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