Accusé sur RFI par la présidente de la Cour constitutionnelle de n’avoir fourni qu’une copie de la page d’un livre de Pierre Péan, pour contester la candidature de l’actuel chef de l’état à l’élection présidentielle de 2009, Luc Bengono Nsi, président du Mouvement du redressement national (Morena) a livré sa version des faits, le 14 juillet courant.

Luc Bengono Nsi. © D.R.

Luc Bengono Nsi. © D.R.


 
Réagissant sur TV+ à la suite de la présidente de la Cour constitutionnelle au sujet de sa requête en contestation du dossier d’Ali Bongo lors du contentieux électoral de la présidentielle de 2009, Luc Bengono Nsi a battu en brèche toutes les accusations portées contre lui par Marie Madeleine Mbourantsuo : «D’abord, elle déclare que j’ai introduit un recours en contestation de la candidature d’Ali Bongo, au lieu de l’inéligibilité d’Ali. Malheureusement, Mme Mbourantsuo a oublié l’en-tête de sa décision, n° 51/CC du 12 octobre 2009, relative à la requête présentée par Monsieur Luc Bengono Nsi tendant à la constatation de l’inéligibilité de Monsieur Ali Bongo Ondimba. Il est ici sujet de la constatation de l’inéligibilité en violation de l’article 10 de la Constitution et non de la contestation de la candidature. Tout le monde pourrait constater que Mme le président de la Cour Constitutionnelle n’ose pas dire la vérité», a-t-il lancé.
«D’autre part, Mme Mbourantsuo laisse entendre que l’acte de naissance attaqué n’était pas joint au recours. Même si c’était le cas, cet acte faisait partie des pièces du dossier du candidat sensé être dans ses services ou à la Cenap. Cependant, voulant remettre le complément de mon recours contenant cet acte, Mme le Président, après sa consultation, a donné l’ordre au greffier de la Cour de ne pas le réceptionner et c’est finalement au cours de l’audience qu’elle m’invite à le déposer séance tenante. Ce que la Cour Constitutionnelle ne vous dira pas c’est qu’elle a interdit aux requérants de signer les procès-verbaux d’audition à tel point que le requérant ne se retrouve pas dans le rapport du magistrat enquêteur. Tel a été mon cas, le 12 octobre 2009, le feu Tondjokoué, magistrat enquêteur, a omis volontairement de rapporter tout ce que j’avais dénoncé. Par trois fois, ce magistrat m’a demandé si je n’avais besoin d’argent. Par trois fois, je lui ai répondu poliment que ce n’était pas le sujet. Il pensait peut-être trouver ainsi l’occasion de me corrompre», a poursuivi Luc Bengono Nsi.
«Il faut enfin souligner que dans le bulletin de renseignement du 3 septembre 2009 de l’Armée gabonaise qui décrit le déroulement du coup d’Etat électoral et figure en annexe du livre «Démocratie dynastique» de Mr. Ndoutoum-Eyi, le nom de Mme Mbourantsuo apparaît parmi les comploteurs. À cet effet, elle ne pouvait que valider ce coup d’Etat électoral, et n’a donc pas dit le droit», a-t-il ajouté.
Intervenant aussi sur RFI, Luc Bengono Nsi a taxé la Cour constitutionnelle de tour de Pise. Sa version des faits devrait normalement faire réagir Mme Mbourantsuo, pour que l’opinion nationale et internationale soient davantage édifiées.
Auteur : Jean-Thimothé Kanganga
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Iboundji dit :

    « Amor patriæ nostra lex  » L’amour de la patrie est notre loi
    « Ebore soni y’inongo,édékan’asai m’inongo » [qui cherche l’honneur de son pays, souffre de son déshonneur] Proverbe Myènè
    « Beaucoup de gens, surtout les ignorants, veulent te punir parce que tu dis la vérité , pour être correct , pour être toi même .Ne t’excuses jamais d’être correct et des années en avance sur ton temps. Si tu as raison et que tu le sais, laisses parler ton esprit , même si tu n’es qu’1 minorité , la vérité reste toujours la vérité » Gandhi
    « Getete a poke te na mosegne o ma tengame ango » [l’arbre tombe toujours du cote ou il penche] Proverbe Apindji

  2. Rhody Junior dit :

    Ah Gabon… Toute une vie à la tête de la cours constitutionnelle d’un pays et le droit n’y a été prononcé que de rare fois (les élections législatives ou locales) pour le bien du peuple gabonais… Voici le bilan de cette dame qui a choisi de partir les poches pleines que la tête haute…
    Ce Gabon de laches vivra t il à jamais?

  3. luc dit :

    il faut qu’il passe le dire sur rfi aussi

  4. Pauvre Gabon dit :

    Avec cette intervention, Madame Mbourantsuo a prouvé qu’elle était incompétente. Dès lors qu’Ali Bongo a lui-même publiquement reconnu avoir fourni un faux document pour son élection à la présidence de la république, la cours constitutionnelle garante de la loi fondamentalement, devait automatiquement saisir la haute cours de justice pour invalider les résultats de l’élection et recourir au parlement (assemblée nationale et senat) pour la mise en vacances d’Ali Bongo. C’est ce qui s’est passé au Brésil il y’a deux mois et en Autriche il y’a seulement 3 semaines. Madame Mbourantsuo a eu une occasion en Or de rentrer dans l’histoire. Mais elle ne l’a pas fait. Elle ne nage pas dans le sens de l’histoire. Elle et des personnages comme Billy Bi Nze, Ali Akhbar Onanga, etc. répondront tôt ou tard de leurs actes devant la justice et devant l’histoire. Ils sont peut-être riches, mais ce sont des néants, des nains, des riens dans l’histoire du pays. Ils sont transparents pour moi.

  5. Ce que j’ai retenu de l’entretien de Mme Mbourantsuo sur RFI, c’est qu’elle a été incapable de dire aux gabonais le nom de l’ institution apte à invalider la candidature d’un candidat à l’élection présidentielle. La gardiènne des lois rejette toujours la faut sur la mauvaise composition des dossiers de contestations.

  6. Jean nzela dit :

    Laisser la présidente de la cours constitutionnel faire son travail tranquillement, ne l’affrayer pas . Elle connaît son travail .

  7. Bonanza dit :

    Cette dame n’a jamais dit le droit, et de toute façon, elle n’a jamais été nommée pour le faire. Tous ceux qui croient que par la grâce du saint esprit elle fera un jour ce qu’il faut en faveur du Gabon se mettent le doigt dans l’oeil. Pour les intérêts de son rejeton elle ira jusqu’au bout

  8. Meradie ndossi dit :

    Chacun sait et connaît très bien son boulo. Elle donne les réponses qu’ils faut

  9. Pierre Manganga dit :

    Bengone Nsi avait été battu à Ewong, son village natal, lors des élections législatives de 2001. Il n’avait même pas fait 40% chez lui. Puis après, il a arrêté les travaux du temple de l’église catholique qu’il construisait, arraché les fils de son groupe électrogène qui alimentaient les voisins… Et c’est ce type qui dit pouvoir diriger un pays. On est vraiment foutu dans l’opposition. A Ewong, Ali Bongo Ondimba met Bengone Nsi KO debout

  10. Mon frère Jean nzela, toi qui est bien placé pour dire que Mme Mbourantsuo fait bien son travail, alors demande lui de me dire le nom de l’institution apte à invalider la candidature d’un candidat à l’élection présidentielle? Ou bien toi même tu peux le faire à sa place? si tu n’as rien à dire, stp va toucher tes 5000fcfa de prime de fidélité à Ali. Il est à Lambaréné.

  11. mayombo dit :

    pierre manganga ton analyse sur bengone nsi n’a pas de sens et ton esprit d’analyse est constipé.
    je refléchi coe toi et je te donne une bonne réponse.LES BONGO AU POUVOIR DEPUIS 42 ANS IL YA DES MAISON EN TOLE A LECONI ET BONGO VILLE ET LES PLUS PAUVRE DU GABON SONT A FRANCE VILLE SI TU NE CONNAIS PAS

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