Ces dirigeants d’entreprises ont été entendus le 11 août courant à l’unité de Police judiciaire dans la cadre de l’enquête sur le scandale des fêtes tournantes.

© D.R.

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Du fait de la non-livraison, à ce jour, des travaux ou équipements dans le cadre des fêtes tournantes des éditions à 2002 à 2008, 38 chefs d’entreprises ou leurs représentants ont été invités à se présenter à l’unité de Police judiciaire le 11 août courant. Dans un communiqué publié, le 10 août dernier, il leur est demandé de se munir d’une copie du marché obtenu, d’une copie du procès-verbal de réception des travaux, de l’engagement sur l’honneur de l’exécution effective conforme aux travaux ou encore de livraison des fournitures matériels ou d’équipements, d’une copie des bons de commande, d’une copie des bons de livraison ou tout autre justificatif de nature à prouver tout désengagement vis-à-vis de l’Etat. Plusieurs entreprises biens connues apparaissent dans cette liste, en tête desquelles Toyota, Sogec, Satom Gabon, Sodim TP, Colas Gabon, Idées 2000 ou encore Batiga. Le montant total des marchés concernés par cette audition s’élève à 16 milliards de francs. Les lots, quant à eux, varient de 40 millions à 2,2 milliards de francs.

Ces auditions découlent de l’audit des fêtes tournantes. Lancées par Omar Bongo Ondimba au début de la décennie 2000, les fêtes tournantes symbolisent les dérives financières de l’administration et du pouvoir en place. Tous les ans, la fête de l’indépendance, le 17 août, était célébrée dans une province différente avec à la clé un programme d’investissements de 50 milliards de francs. Mais la plupart des routes, écoles, hôpitaux, casernes militaires et réseaux d’adduction d’eau ou d’électricité qui avaient été promis n’ont jamais vu le jour. Supprimées en 2009, ces fêtes tournantes ont fait l’objet d’un audit. Le constat est accablant : sur les 500 milliards décaissés pendant 10 ans, plus de 400 se sont volatilisés. Plus grave encore, plus de la moitié du budget a disparu dans la nature, selon cet audit qui a mis en lumière la surfacturation généralisée. A défaut de livrer les chantiers, certaines entreprises ont commencé à rembourser.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. engongol dit :

    Comme par hasard, les entreprises concernées sont des succursales des grands groupes français. Où est SOCOBA, Entraco, SGS, etc. Madame le Procureur voudrait-elle mettre en exécution le principe de reciprocité brandit par Ona Ondo au lendemain de l’Affaire Accrombessi? Ca va se savoir.

  2. Roberto dit :

    J’approuve ces enquêtes sur le scandale des fêtes tournantes. Je voudrais aussi que la justice gabonaise s’intéresse au cas Accrombessi contre lequel la justice française à ouvert une information judiciaire pour « corruption active et passive d’agents publics étrangers, abus de bien sociaux, blanchiment et recel de ces délits, faux et usage de faux » . Il ne peut pas y avoir au Gabon deux poids, deux mesures, les touchables et les intouchables.

  3. luc4 dit :

    c’est une bonne mesure prise par l’État gabonais. il faut que les entreprises remboursent ou terminent les travaux inachevés. mais la justice devrai également regarder vers les hommes politiques de nos provinces. que justice doit être faite et que les coupables et voleurs répondent de leurs actes.

  4. Anus dit :

    C’est moins que ce que Ali et ses amis ont volé depuis 2009. Vous vous en rendez-compte ? Certes, il faut faire des enquêtes mais il ne faudrait pas s’arrêter là seulement.Tous ses investissements lancés à tout va par l’Etat sont des formes de détournement comme l’atteste le cas Accrombessi. Pour habiller les policiers, vraiment, ça côute autant de pognon ?

  5. Lepatriote123 dit :

    « Independancegate » ou le scandale des fêtes tournantes ! Quand le serpent se mort la queue…

    Il est des situations risibles, tant lorsqu’on aperçoit la position du pouvoir émergeant qui s’empresse et s’entête sur cette enquête liée aux Fêtes tournantes pour la période 2002-2008, l’on est en droit de se demander entre le roi et le bouffon du roi qui réellement fait rire la cour et qu’il y’a lieu de qualifier cette mascarade de « Independancegate ».

    Pour mémoire, le scandale du Watergate (en 1972) est une affaire d’espionnage politique qui eut plusieurs ramifications et dont l’enquête finira par mettre en lumière les pratiques illégales et les financements occultes de l’administration Nixon, alors président des USA. Au regard de l’ampleur du scandale et sous la pression du Congrès via la procédure d’«impeachment» pour destituer le Chef de l’État, Richard Nixon finira par démissionner.

    Prise en parallèle, que peut-on véritablement attendre d’une enquête qui semble opportune aux relents d’une réciprocité qui ne dit pas son nom mais qui en a tout l’air au vu de l’actualité en cours surtout lorsque celle-ci concerne 38 entreprises à majorité françaises qui entretenaient, c’est le cas de le dire, des relations d’amitiés et d’affaires avec l’ensemble du sérail politico-administratif de notre pays. La pieuvre Delta Synergie qui appartient à la famille Bongo elle-même n’a-t-elle pas de participations importantes dans ces entreprises ? L’attribution des marchés au gré à gré n’était-elle pas activée à travers les réseaux d’influence « françafricains » et maçonniques dont Omar Bongo en personne tenait les ficelles ?

    Si tant est que la lumière doit être faite sur le détournement de ces 400 milliards alloués à l’exécution des travaux des fêtes tournantes, il semble cependant illusoire voire quasi impossible que l’actuel Chef de l’Etat lui-même, n’en soit épargné quand on sait que durant cette période Ali Bongo Ondimba a occupé la fonction de ministre de la défense et qu’en sa qualité de député (sic) de Bongoville, il était membre de la commission du Haut-Ogooué en charge des investissements en infrastructures et équipements à réaliser dans cette province. Qui ignore que les Fêtes Tournantes sous Omar Bongo, ont été du gâchis, et que tous ceux qui étaient aux commandes, ont eux-mêmes été impliqués de près comme de loin à ces détournements. Ne pas aller à «la mangeoire» relevait de l’impossible tant est que sous la bénédiction du patriarche Omar Bongo, la maxime consistait à « se servir un peu tout en réalisant le moins possible ».

    Outre, Ali Bongo Ondimba, himself, d’autres personnalités politiques du PDG ont joué un rôle déterminant dans ces détournements massifs. C’est pourquoi, penser que seuls les chefs d’entreprises devront « payer la facture » ressemble à une chimère. Aussi, comparativement à l’enveloppe des Fêtes tournantes dévoyée à ceux qui en avaient la gestion au moment des faits, la somme des détournements de l’actuel pouvoir (ABO, Accrombessi, Manfoumbi, Otandault, Louembe, Onanga, Gondjout Laure et consorts) en un seul mandat ne serait-elle pas dix fois supérieure à ces 400 milliards.

    Alors, plutôt que de remuer le couteau dans la plaie, le Raïs Ali Bongo Ondimba ferait mieux de préparer avec ses nombreux avocats parisiens la défense d’un Maixent Accrombessi faisant actuellement l’objet en France d’une enquête judiciaire pour corruption active et passive, abus de bien sociaux, blanchiment et recel, faux et usage de faux…

  6. Claude Elvire dit :

    Je pense que le Gabon fait ce qui est bien pour protéger ses ressortissants contre l’impérialisme occidental. Peut-on malgré toutes les vérités que nous connaissons de ces français sur nos états interpeller l’un d’eux en Afrique et le garder? Sarkozy par exemple n’a t-il pas des comptes à rendre aux africains? Mais la France le protège n’est ce pas? Malgré toutes les plaintes.

  7. Roberto dit :

    Monsieur Elvire
    Ne faites pas diversion. Le cas Acrombessi est un cas de corruption active. Ce qui est honteux c’est que la justice gabonaise ne fasse pas son boulot. Le peuple gabonais mérite des dirigeants intègres et honnêtes. Bien plus encore qu ailleurs étant donné le degré de pauvreté dans les matitis et linterland. Moi je trouve choquant que la justice gabonaise n’est pas ouvert une information judiciaire contre Acrombessi.

  8. Raissa dit :

    laissons la justice faire son travail .

  9. Papangoye dit :

    De la pure comédie émergente. Ali Bongo et Acrombessi, Louembet et Cie, vous détourner chaque jour que Dieu fait. Vous finirez plus bas que terre!

  10. lisa gabonaise dit :

    faut nous dire…..

  11. Tara dit :

    Kiakiakiah! Quelle belle distraction! On remet le vieux disque à l’approche de la présidentielle et puis faut bien mettre la pression à un ou deux chefs d’entreprise français vu que l’ami-amant de l’autre avait été arrêté et qu’ une enquête judiciaire est ouverte contre lui. La réciprocité version Ali Bongo, kiakiakiah!!! De vrais nullards.

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