Les travailleurs membres de la confédération syndicale Dynamique unitaire ont été empêchés de rassemblement le 1er mai 2017, par les forces de police au rond-point d’Awendjé dans le 3e arrondissement de la commune de Libreville.

Marche des travailleurs membres de la Dynamique unitaire le 1er mai 2017. © Gabonreview

 

La célébration distincte de la fête du travail par les membres de la confédération syndicale Dynamique unitaire le 1er mai dernier, n’a pas pu se faire sans la présence des forces de police. En effet, les éléments de force de l’ordre ont trouvé nécessaire de se faire inviter et de chambouler la programmation initialement prévue par les syndiqués pour dire «Stop à la violation des droits des travailleurs et des libertés syndicales : réhabilitez la Conasysed».

Le président de la Dynamique unitaire, Jean Remy Yama, fustigeant la posture des forces de l’ordre. © Gabonreview

«Cette fête du 1er mai est reconnue comme la fête des travailleurs. C’est le seul jour de grève à l’international où le travailleur n’est pas retenu comme absent, c’est-à-dire qu’il est payé. Vous avez ici la preuve qu’au Gabon la fête du travail ne doit pas se faire comme dans tous les autres pays», a déploré le président de la Dynamique unitaire, Jean Remy Yama.

Si pour le président de Dynamique unitaire, il y a des moments dans la vie de chacun où l’Homme doit avoir le courage de dire stop à toutes les dérives gouvernementales, pour les agents de force de l’ordre, le carrefour Awendjé et la date du 1er mai, n’était ni le lieu indiqué, ni le moment pour manifester cette posture. Toutefois, fidèle à ses principes «d’honneur, de dignité et de liberté», la confédération syndicale a décidé de hausser le ton pour dire non à la dissolution, illégale, par voie administrative et en violation des conventions de l’OIT,  la Conasysed légalement constituée ; au blocage de la carrière de l’agent public ; à l’augmentation des prix des taxes impôts la cherté de la vie. Exigeant du gouvernement l’ouverture de négociations sérieuses et responsables avec elle.

Les membres de la Dynamique unitaire demandent également la levée immédiate et sans condition de la mesure d’interdiction des activités de la Conasysed et le rétablissement des salaires des 807 enseignants suspendus avec restitution des sommes dues ; l’indexation du salaire au coût de la vie ; la mise en place d’un cadre légal de gestion de la main d’œuvre non-permanente ; l’organisation des élections professionnelles ou syndicales ; l’éradication de l’insécurité et l’arrêt de toute forme d’intimidation sur les leaders syndicaux ; la valorisation de la pension de retraite, conformément au nouveau système de rémunération et la paiement de l’indemnité des services rendus aux agents publics conformément à la loi 1/2005 ; le versement de la subvention à toutes les confédérations syndicales reconnues dont Dynamique unitaire ; la prise en compte et le respect du statut de leader syndical ; la réforme du Conseil économique et social ; le paiement des rappels de solde ; le paiement des droits aux agents des structures parapubliques et privées dont les déflatés de la CNSS, de Gabon poste, de Gabon télécom et les licenciés des sociétés pétrolières ; la libération des prisonniers d’opinion…

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Révérend pasteur Israël Nahum dit :

    Le plus souvent les gouvernements qui sont hostiles aux syndicats dans le monde sont des gouvernements de droite ou tout simplement des pouvoirs tyranniques et qui ne reconnaissent pas LE DROIT DES TRAVAILLEURS ET QUI EST UN DROIT UNIVERSEL ET RECONNU PAR LES NATIONS-UNIES.
    Le rôle des syndicats dans le monde du travail est une norme que tout bon citoyen doit admettre et respecter pour l’évolution de la liberté dans le milieu du travail. Si non c’est sera quoi ?
    Le droit de dire non au patronat est une règle et non une désobéissance. Le travail à une histoire non stagnante mais évolutive. Et les syndicats qui se mêlent aux politiciens est aussi une norme et non une hérésie. Les syndicats sont rentrés dans nos assiettes tout bonnement après la seconde guerre mondiale et ils font restés aussi longtemps que le Gabon existera en tant qu’État-nation. Quand dans un pays, les syndicats grèves en est plus finir, ce que l’État est malade. C’est une bonne façon de comprendre qu’il ya des normes qui ne marchent pas. Et surtout si ses syndicats viennent du monde public, ce que le gouvernement est vraiment malade.
    Parce que les fonctionnaires qui ne sont pas partisans à aucune cause politique ne peuvent pas en aucun droit lever la hache de guerre contre celui qui les nourrit.
    Mais quelle est cette guerre entre le gouvernement gabonais et Les travailleurs membres de la confédération syndicale Dynamique unitaire lors d’un défilé qui ne concerne même pas le gouvernement du Gabon mais concerne pratiquement les travailleurs ?
    Révérende pasteur Israël Nahum

  2. Mboung dit :

    Ce Gvrnmnt est PAT !!!, dos au mur, acculé et n’a plus aucune réponse intelligible à opposer à ceux qui l’accusent d’incompétence caractérisée, notoire, ce faisant, il laisse paraître son vrai visage juste : Brutal !!
    La brutalité du pouvoir Gabonais, ce sont aussi (pour ceux qui ont de l’eau à portée de sceaux sic !) des foyers délestés d’électricité, d’autres n’ayant qu’1 repas par jour, ce sont des familles entières qui vivent dans un dénuement total (délogés d’Akanda et multiples squatters de Mindoubé et d’ailleurs mais pas seulement..). Les séides qui ont décidé 2 « s’inviter » (2 force encore évidement)à 1manifestation nationale et internationale reconnue et parfaitement prévue le font (encore ??), parce qu’ils savent que cela ne leur coûtera rien ! Les séides Vs perturbent parce que Vs refusez de vendre votre âme. Encore mille Bravos !!!

    Ce que l’on nomme fermeté chez 1 « roi »s’appelle entêtement chez un âne. Thomas Erskine

  3. djouori dit :

    Cher jean Remi, ne laches pas prise, la liberte est une virtue et un droit qui se gagnent par la lute. Le people vous le rendra par ses benedictions.

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