Initialement prévus en juin, puis en août, puis du 25 au 27 septembre, et ensuite du 1er au 3 octobre 2014, les assises de la Communication sont à nouveau reportées à «une date ultérieure», selon une source proche du ministère de la Communication qui n’a pas livré davantage de précision sur le prochain rendez-vous. 

© lynxitsolutions.com

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Même si les hauts responsables du ministère de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste ne souhaitent rien en dire, il apparaît évident, selon nos investigations auprès des services qui actionnent les  cordons de la bourse, que «c’est l’argent qui fait défaut». L’Etat a du mal à trouver les 300 millions de francs CFA accordés au ministère pour la tenue de ces assises auxquelles doivent participer d’éminents experts nationaux et internationaux en communication, en journalisme, en sciences politiques et en droit.

Les Etats généraux doivent servir à une réflexion collective sur le modèle de système de communication que le Gabon souhaite avoir au cours des prochaines années. De la réforme de l’audiovisuel public à l’instauration éventuelle d’une redevance audiovisuelle, en passant par la réforme de l’Agence gabonaise de presse (AGP), voire la validation du nouveau Code de la communication écrite, audiovisuelle et cinématographique et la formation et la spécialisation de nouvelles élites, tout devrait être passé au crible. En plus de la volonté Pastor N’Goua N’Neme, le ministre en charge du département, il y a la détermination de nombreux professionnels  du secteur de dessiner les nouveaux contours de la communication au Gabon, mais aussi le souhait de l’opinion de voir enfin se mettre en place une radio et une télévision publiques de qualité, des médias publics placés sous le sceau du professionnalisme. Tout y était. Il ne manquait donc plus que les moyens financiers.

Les Etats généraux de la Communication ont été évoqués pour la première fois en juin 2013 lors d’une conférence de presse du Porte-parole de la présidence de la République. Bien que surpris par cette annonce faite en dehors du Conseil des ministres et plutôt par la présidence de la République, Blaise Louembet, alors ministre de la Communication, avait commencé à prendre des dispositions pour l’organisation de ces assises et jusqu’à son départ, sept mois plus tard, les financements y relatifs n’étaient pas trouvés. Pastor N’Goua N’Neme, l’actuel ministre en charge du dossier, semblait convaincu, le 18 septembre dernier à la Maison Georges-Rawiri, lorsqu’il en a fait l’annonce, que les moyens financiers avaient déjà été dégagés par le Trésor Public pour la tenue de ces assises prévues pour durer trois à quatre jours. Il devra encore attendre.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean-Marcel Boulingui dit :

    Où est donc passé le budget de l’Etat ? Toutes les opérations gouvernementales sont soit reportées, soit écourtées, pour défait de financement. Que le ministre Ngoua Nneme ne se décourage pas ! Au contraire, qu’il essaie de trouver une autre source de financement ! La Poste, l’ANINF ou Gabon Télévision peuvent ensemble financer ces assises.

  2. Jean-Marcel Boulingui dit :

    La Communication a besoin de telles assises. Il faut que des moyens soient dégagés, d’où qu’ils viennent !

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