Tentant le tout pour le tout pour sauver l’année scolaire en se conformant au volume horaire de 25 semaines de cours, le ministre de l’Education nationale a choisi d’annuler les vacances de fin de 2ème trimestre.

Les vacances de Pâques sont annulées. © missingchildren.ch

Les vacances de Pâques sont annulées. © missingchildren.ch

 

Alors que les enseignants-chercheurs ont réaffirmé, le week-end dernier, leur engagement à poursuivre le mouvement de grève générale illimitée jusqu’à la mise en place du nouveau système de rémunération et que les élèves des lycées et collèges étaient censés être en vacances depuis le 26 mars dernier, le ministre de l’Education nationale a, de nouveau, appelé à un retour dans les salles de classes. Dans un communiqué lu sur Gabon Télévision, Ida Reteno Assonouet, annonce que «l’arrêté n°1535/MENETP/SG portant modification du calendrier scolaire et des dates des examens de l’année 2014-2015 est abrogé». «Les cours doivent se poursuivre sur toute l’étendue du territoire dans tous les établissements scolaires du secteur public de l’Education. En conséquence les vacances de fin de 2ème trimestre sont annulées». Pour sûr, on s’achemine vers un nouveau réaménagement du calendrier académique «dans les plus brefs délais».

A l’évidence, le gouvernement joue son va-tout. Il essaie, coûte que coûte, de sauver l’année scolaire en tenant de respecter les normes internationales en matière d’éducation et de formation, notamment le volume horaire des 25 semaines de cours, nécessaire pour la validation d’une année scolaire. Cette annulation des vacances de fin du 2eme trimestre, dites vacances de Pâques, est la résultante de la longue grève entamée depuis le 9 février dernier dans l’ensemble de l’administration publique. Or, selon les statistiques, au moins 22.000 fonctionnaires relèvent des secteurs de l’Education nationale, de la Formation et de l’Enseignement supérieur. D’où cette impression que le secteur de l’enseignement est le plus touché par cette grève.

Maniant le bâton et la carotte, le gouvernement a toutes les peines du monde à circonscrire cette grève et ramener les enseignants dans les classes. Le 24 mars dernier, par exemple, il avait décidé de mettre tous les enseignants sur bons de caisse afin de les contraindre à reprendre la craie. En vain. Cette mesure a plutôt été à l’origine d’un durcissement. A l’heure actuelle, la grève se poursuit. Et les élèves qui se sont rendus dans les établissements ont vite déchanté. Jusqu’à quand ?

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. olivier dit :

    Comme si il suffit annuler 10 jours de vacances pour rattraper a 8 semaines sans cours on voit ca que dans notre pays.

  2. manami dit :

    A bien y régarder, c’est la panique chez nos gouvernants. Les vacances de Pâcques avaient quelque chose de positif, faire baisser le thermomètre du coté des enseignants et de toutes les autres corporations qui sont en grève.Au pire, la mesure de bon de caisse n’a fait que rendre l’équation insoluble .Tout ce mic mac du gouvernement laisse penser à l’amateurisme dont on parle tant. On peut conclure sans risque de se tromper que les personnels qui gravitent autour du PR sont bien décidés à lui pourrir la vie,y compris ceux du gouvernement.Ils ont compris qu’il n y avait plus rien à faire qui puisse sauver la REPUBLIQUE . Nous connaissons tous la fin du 3è REICH, les comploteurs d’Adolph étaient très bien assis à table avec lui.

  3. de la pena dit :

    ces gouvernants sont-ils vraiment sérieux. En plus de ce qui a été déjà dit, comment comprendre que l’on annonce une information aussi majeure un dimanche 29 à 21h, alors que le calendrier initial envoyait en vacances, le samedi 28, les établissements qui n’avaient ou peu connu de perturbations des cours? C’est, semble-t-il la panique générale au sein de l’administration de l’Education Nationale. Incapable de prendre des décisions qui rencontrent l’assentiment du plus grand nombre. Enfin, avant de prendre une telle décision, il aurait fallu que l’ensemble des enseignants ait touché leurs salaires. Quel enseignant, dans les conditions actuelles, peut répondre à une telle injonction de reprise de cours? Lorsque la voix du Ministre ne porte plus, on démissionne. La non reprise des cours observée est un désaveu.

  4. Michelyne dit :

    Oh Dieu pourquoi cette greve persiste? Que doit-on faire face à ces agissements?

  5. Cinciniradjak dit :

    Il faut frapper correctement ses enseignants là qui n’aiment pas leur pays encore moins ce qu’ils font et les pauvres enfants qui sont prisonniers de cette situation.

    • Koulou la tortue dit :

      Prend donc le fouet et commence, toi en premier, par frapper l’enseignant qui habite ton quartier, ainsi lui et ses collègues vont reprendre le travail, OK ?

    • Manzo sinandong dit :

      Ouvre grandement tes yeux et tu verras que ce sont les enseignants qui sont entrain de fouetter correctement nos gouvernants. Les enseignants ont l’intelligence et la stratégies tandis que les seconds sont aveuglés et étourdis par le pouvoir et l’argent.

  6. okoura dit :

    et c’est toi le voleur qui aime ton pays va te faire voir

  7. okoura dit :

    assounouet ida zéphir vous qui prenez les décisions d’envoyer les enfants à l’école pendant les vacances de Pâques on sent que vous n’êtes pas chrétienne .de toutes les façons rien ne vous fait rien pour vue que vous ayez votre paie de Ministre

  8. Mike Gabonais dit :

    Amateurisme du gouvernement. Juste amateurisme.

  9. Manzo sinandong dit :

    Quel pays! C’est la preuve que nos gouvernants ne maitrisent plus rien,qui peut croire à cela. Que madame la ministre fasse le tour du Gabon ou interroge les dap pour vérifier cela dans les écoles, collèges et lycées. C’est de la follie,vous avez échoué ayez donc le courage et l’honnêteté intellectuelle de démissionner.

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