Si ces sept dernières années la production du manganèse s’est intensifiée, le gouvernement ambitionne de faire du secteur minier et métallurgique un pilier majeur de l’économie gabonaise.

Mine de manganèse de Moanda. © yannarthusbertrand2.org

Mine de manganèse de Moanda. © yannarthusbertrand2.org

 

Disposant d’environ 250 millions de tonnes de réserves connues de manganèse, réparties dans trois principaux gisements (Moanda, Franceville et Ndjolé), le secteur minier n’a pas joué son rôle avant 2009 selon le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent.

Faisant le bilan de la première phase du programme de développement porté par Ali Bongo au début de son septennat, le BCPSGE a indiqué que jusqu’en 2009, ce secteur contribuait faiblement à l’économie nationale. Il représentait notamment 4% du PIB, 1,3% des recettes budgétaires hors pétrole et 1500 emplois formels. En cause : une faible production qui n’atteignait que 2 millions de tonnes en 2009 et 3,2 millions de tonnes par an en tendance moyenne sur la décennie 2000. Or, depuis la mise en marche du PSGE, cette production s’est intensifiée.

Comilog, la principale société d’exploitation du manganèse au Gabon, a étendu les capacités de production du gisement de Moanda. Elle y a doublé sa production par rapport à 2009 (4 millions de tonnes). Par ailleurs, l’exploitation des gisements de Franceville et de Ndjolé a démarré avec l’arrivée d’industriels indiens (Noga Mining) et chinois (CICMHZ). La production annuelle de manganèse devrait dépasser les 6 millions de tonnes en 2020, lorsque les nouvelles unités de production tourneront à plein régime. Dans la foulée, et grâce aux initiatives lancées dans le secteur, le Gabon est passé de la 4e à la 2e place du classement mondial des producteurs de manganèse à haute teneur.

Au nombre des autres initiatives, en 2014, avec le Complexe métallurgique de Moanda, le Gabon a lancé la transformation locale de son manganèse. Une première dans le pays. L’objectif visé : atteindre 35% de la production en 2025 et permettre de tripler la valeur ajoutée du secteur (de 293 milliards de francs CFA en 2010 à 900 milliards de francs en 2025). Pour ce faire, le complexe a été doté de deux unités industrielles de transformation. La première usine permettra de produire annuellement, à plein régime, près de 65 000 tonnes de silico-manganèse, avec la création de 311 emplois. La seconde unité permettra la production de 20 000 tonnes de manganèse métal pour 90 emplois supplémentaires créés.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Fridelia dit :

    Au nombre des autres initiatives, en 2014, avec le Complexe métallurgique de Moanda, le Gabon a lancé la transformation locale de son manganèse

  2. GABON d'abord dit :

    Lorsque nous lisons l’article de @Griffin et le commentaire de @Fridelia, j’ai l’impression qu’un mandature (ou forfaiture, c’est selon) de 7 ans ne viens pas de se derouler…Depuis 2009, nous avons double la production de manganese, OK. Qu’en est -il de la répercussion sur l’economique sur l’economie et le budget de la Republique ??? On parle toujours des perspectives comme si l’essor du devellopement du Gabon devait commencer en 2025 ! Pour l’instant qu’a t-on fait / Que fait-on ?

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