Les événements de ces dernières semaines ont accentué sensiblement la virulence des commentaires sur gabonreview.com, comme sur l’ensemble des réseaux sociaux. Des mots et des idées qui ne sont, en fait, que l’expression des frustrations des militants des deux camps.

Gabonreview.com - Face-à-face manifestants-police le 15 août 2012 - Jean-Pierre Rougou

S’il est difficile de connaître leur influence et leur nombre réels, il n’empêche que les militants, blogueurs et journalistes politiques ont lâché la bride depuis quelques semaines. On assiste à des échanges surréalistes entre partisans du pouvoir et opposants déclarés.

Pour la première fois depuis des mois, il a fallu effectuer un véritable travail de modération, autrement dit de censure, même si le mot dérange, sur les commentaires du site. Et curieusement, les “Émergeants”, si discrets jusqu’à présent, n’étaient pas en reste. D’où cette question qui nous taraude à la rédaction : à quoi jouent-ils tous ?

Des commentaires qui n’en sont pas

La plupart des commentaires “indésirables” (c’est le nom technique sur le Web) ne sont en fait pas des commentaires. Ils n’ont en général que très peu de rapports avec l’article afférent et s’apparentent plus à des déclamations ou des appels à la révolte. Certains sont immondes, appelant au meurtre, à la haine raciale (car l’ethnicité vu par ces gens là s’apparente à du racisme et non à la défense d’une culture) et au mépris de l’autre. L’autre étant celui qui n’approuve pas passionnément leur crédo. Mais de nombreux commentaires sont plus subtils. Ils colportent les rumeurs les plus farfelues et les présentent comme des faits établis, moquant ou injuriant ceux qui semblent en douter. A la façon des membres d’une secte ou de fanatiques religieux, ils foudroient ceux qui doutent, portent aux gémonies ceux qui pensent autrement.

La question qui se pose à chaque fois au modérateur chargé de valider les commentaires est : dois-je être tolérant avec l’intolérance. Pour nous, la réponse est effectivement NON. Nos commentaires ne sont ni un forum, ni un espace de conflits. Donner son opinion en réaction à un article est une chose, insulter et menacer les autres intervenants en est une autre. Et même si parfois, nous admettons des paroles dures ou violentes, des paroles ignorantes aussi, nous ne pouvons tolérer la haine et les déclarations de guerre.

Les faits mis à l ‘épreuve du discours

Mais nos commentaires ne sont en fait que le miroir du feu qui semble brûler l’intelligence et la logique des intervenants sur l’ensemble des espaces dédiés sur Internet : les blogs d’opinions, Facebook, Tweeter tremblent de ces accusations portées sans preuves, de ces excès insupportables de langage, de ces vérités assénées sans aucun argument. L’épisode de la manifestation du 15 août est un excellent exemple.

Qui a fait quoi ? Qui porte la responsabilité du décès d’une jeune femme ? Qui a provoqué qui ? Et qui cherche à éviter que cela se reproduise ?

Pneus en feu sur le chemin de la manifestation du 15 août 2012 - © Jean-Pierre <rougouLa rumeur, durant 24 heures a été la norme. Ayant été témoins d’actes injustifiables de la part de certains manifestants, comme menacer verbalement et physiquement des chauffeurs de taxi soupçonnés d’être Béninois, détruire une station service, mettre le feu à des véhicules et à des pneus sur la voie publique, il nous était difficile de corroborer les accusations de responsabilité unique des forces de l’ordre dans les affrontements qui ont émaillé la marche, dans l’ensemble pacifique, de l’Union nationale. D’un autre côté, l’usage intensif de gaz lacrymogènes dans un quartier populaire et peuplé, les intrusions dans les domiciles et les exactions qui y ont été perpétrées, celles dont nous avons été témoins tout du moins, les bastonnades inutiles, ne permettaient pas non plus d’attribuer tous les torts aux manifestants.

Gabonreview.com - Dispersion de la manifestation à coup de gaz lacrymogènes le 15 août 2012 - Jean-Pierre RougouMais la rumeur a ceci de terrible que chacun croit en ce qui l’arrange. Ainsi, ce sont 3 morts qui furent déclarés à la presse par les dirigeants le l’Union nationale eux-mêmes, leurs informateurs ayant négligé de vérifier les informations qui leur étaient parvenues. Et les réseaux sociaux se sont empressés de fournir des “preuves” ! Des photos des présumées victimes, des témoignages de blessures par balles réelles issues de personnels médicaux, des vidéos, aux sources invérifiables, prouvant les décès… Pour au bout du compte s’apercevoir qu’il y eut une victime due à sa réaction violente et mortelle aux gaz lacrymogènes et peut-être à des violences policières qui restent à déterminer avec une autopsie. En langage journalistique, on appelle cela de la désinformation.

De l’usage de la responsabilité

Comme le dit un commentaire sur Gabonreview : «Il y a quelque chose de gênant dans la manière dont certains se pourlèchent de ce qu’il y ait finalement eu une victime.» Les termes même, employés ensuite pour parler de cette malheureuse jeune femme, sont choquants : Zacharie Myboto déplorait «l’irresponsabilité du pouvoir», sans tenir compte du fait qu’organiser un meeting non autorisé à Cocotiers, un dédales de ruelles surpeuplées, n’était guère plus responsable. Gérard Ella Nguéma déclarait :«Ce qu’il faut retenir c’est qu’il y a mort d’homme, contrairement à ce qu’a soutenu le pouvoir en disant qu’il n’y eu aucune perte en vies humaines. (…) Pour le moment, la mort de Mlle Elisaberthe Nwanda est formellement attestée.» Puis dans le communiqué de l’Union nationale diffusé samedi 18 août, deux jours plus tard, donc après réflexion peut-on présumer : «Une vie gâchée à la fleur de l’âge par la folie meurtrière d’un pouvoir illégitime aux abois. L’Union Nationale tient d’ailleurs à s’incliner avec respect devant le sacrifice ultime de son engagement pour la Démocratie et la liberté.» Si les termes “folie meurtrière” sont discutables, la dernière phrase, elle, tourne à la récupération inexcusable. Autant que nous sachions, cette jeune femme n’était pas sur les lieux pour participer à la manifestation.

En face, même si les propos sont moins nombreux et plus protocolaires, émanant essentiellement du ministère de l’Intérieur, le simple fait de parler de “mort naturelle” quand la cause du décès officielle est l’inhalation de gaz, utilisés sans mesure par les forces de l’ordre, est tout aussi maladroit, voire irresponsable. Tout comme on peut supposer que les organisateurs de la manifestation ne pouvaient ignorer les risques qu’ils faisaient courir à la population en organisant un meeting dans ce quartier parfaitement inadapté, on peut aussi penser que les forces de police n’ignoraient pas qu’il leur serait difficile de disperser la manifestation dans les ruelles étroites de Cocotiers. Rien ne les empêchaient d’opter pour des solutions plus sécures, comme dérouter la marche vers des zones moins peuplées ou disperser cette manifestation qu’ils jugeaient illégale dès sa formation.

Manifestation a cocotiers le 15 août 2012 - © Gabonreview.comDe même, dans la version présentée par le ministère de l’Intérieur, on parle d’encerclement du commissariat de Nkembo, ce qui ne correspond pas à ce qu’ont pu observer les journalistes sur place puisque les manifestant, dans leur grande majorité, n’ont pas atteint le rond-point en question, à 50 mètres de la bifurcation vers Cocotiers. D’autant plus que ce commissariat est impossible à encercler du fait de son adossement au marché. Il s’agit là d’une justification, pour le moins, très discutable.

Les faits sont têtus et le théâtre de la vie n’admet pas de répétitions, mais les mots qu’on emploie ensuite pour les décrire, eux, sont de l’entière responsabilité de ceux qui les disent ou les écrivent.

La liberté d’expression et la loi

La déclaration universelle des droits de l’homme, ratifiée par le Gabon, est claire (article 19) : Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

Les limites à ces libertés sont exprimées par l’article 29-2, tout aussi explicite : Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

Cette liberté ne  comprend pas la diffamation, l’insulte, le procès d’intention ou l’accusation sans preuves. Les lois définissant ces bornes infranchissables ne datent pas d’hier et tous les dirigeants politiques en présence en ont été les instigateurs. Il serait donc justifié de leur demander de les respecter, d’arrêter les invectives infondées et les excès de langage, de condamner leur partisans qui les utilisent pour jeter de l’huile sur un feu que personne ne veut voir se transformer en incendie et d’adopter une attitude plus responsable dans leurs discours publics. Alors seulement, leurs militants auront de bons motifs pour réfléchir avant de parler ou d’écrire, de mesurer leurs propos et les conséquences de leurs dénonciations. Mais les leaders politiques cherchent-ils vraiment l’apaisement ?

 
GR
 

16 Commentaires

  1. Ni lire ni Ecrire dit :

    Bravo pour cet article mesuré et intelligent. Je n’ai pas l’habitude de distribuer des compliments, mais si plus de gens prenaient le temps de réfléchir et d’examiner les faits comme vous, le Gabon serait certain de rester le « Pays de Bisounours » qu’il a toujours été en comparaison du reste de l’Afrique. Bien sur tout n’est pas parfait. Aucun pays n’est parfait. Mais rien ne justifie une telle montée des extrêmes. Surtout quand on sait qu’inéluctablement, quel que soit le vainqueur, ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Et quand on sait aussi que les va t en guerre des deux camps appartiennent en fait à une seule et même caste qui se connait depuis longtemps, qui s’aime et se brouille comme dans une même famille. Le peuple ne doit pas être l’otage de ces gens là.

  2. MissMaroundou800 dit :

    C’est une bataille de chiens pour le pouvoir entre les leaders politiques de l’opposition et les leaders politiques du PDG. arrêtons ça !!!! ils ont tous le même langage ya qu’a les entendre. Ne jetons pas la pierre à l’opposition elle fait ce qu’elle peut pour se faire entendre.Le parti en place ne veut pas les écouter, ça ne fait pas de mal une concertation ? Tous les leaders des partis opposés ne sont pas des saints nous savons tous d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Un AMO assassin , intéressé par le pouvoir, dangereux criminel tout ce que vous voulez c’est trop facile. Et Un ALI qui dit qu’il est saint qu’il mérite sa place ? personne ne me dira oui lui c le bon, non !!! depuis trois ans l’argent du contribuable l’argent du pays est jeté par la fenêtre non gaspillé est pillé pour des plaisirs personnels du camp présidentiels et ses protagonistes et alliés et adhérents. si tu ne fais pas parti du PDG tu crèveras. loool dépensons l’argent pour le pays et pour le peuple , le peuple souffre en ce moment. ya en marrrrrrrrrrrre.

  3. La Fille de la Veuve dit :

    La liberté et l’ordre. Tel est le titre que j’aurai voulu donner a votre editorial qui, en tant qu’il exprime votre regard sur la situation actuelle du pays, autorise le debat. Merci a vous pour cela.

    Ainsi que vous avez bien voulu nous le rappeler, la déclaration universelle des droits de l’homme stipule en son article 19 que : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » Et c’est certainement en vertu de cet article que le Meeting de Cocotier a été annoncé par Andre Mba Obame.

    Le Ministère de l’Intérieur pourrait, a tort, vouloir justifier son intervention sur le fondement de l’article 29 alinea 2 qui stipule que : « Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique. »

    Merci de placer ce débat sur le terrain de la déclaration universelle des droits de l’Homme en prenant bien le soin de rappeler que ce texte, ratifié par le Gabon et dont chacun devrait lire le préambule ainsi que l’intégralité des 30 articles (http://www.un.org/fr/documents/udhr/).

    Vous avez choisi de traiter des conséquences, mais qu’en est-il des causes. Sans vouloir revenir au 03 septembre 2009, contentons nous des causes immédiates.

    Le 11 aout 2012, Andre Mba Obame est accueilli à son arrivée à l’aéroport de Libreville par environ 5000 personnes (4000 à 6000 personnes selon les estimations de Gabonreview). Pour mieux fixer les esprits, rapporté aux plus de 65 millions de la population française cela correspondrait a plus de 200.000 personnes et aux plus de 316 millions de la population des USA cela correspondrait a plus d’un million de personnes.

    Voila ce que déclarait le Ministère de l’Intérieur au lendemain de l’arrivée d’Andre Mba Obame :  » … La police nationale a été commise pour encadrer ses partisans de l’aéroport jusqu’à son domicile sans incidents et sans être inquiété. »

    Le Ministère de l’Intérieur reconnait ainsi que les 5000 partisans d’Andre Mba Obame ont été capables de l’accueillir a l’aéroport et de l’accompagner jusqu’à son domicile sans qu’il ne soit constate le moindre trouble a l’ordre public ou la moindre infraction.

    Le 15 aout à Cocotier, les forces de police ne sont pas intervenues à la suite d’une plainte, d’un trouble à l’ordre publique. Le gouvernement a commis les forces de l’ordre pour empêcher un meeting qui, a priori n’avait aucune raison de provoquer le moindre trouble a l’ordre publique si l’on se réfère aux dernières manifestations de cette nature a savoir le meeting de l’Union nationale le 21 juillet 2012 et l’arrivée d’Andre Mba Obame le 11 aout 2012.

    Et pour être tout a fait complet, qui, depuis la création de cette formation politique, pourrait citer une manifestation de l’Union Nationale, non compromise par l’intervention des forces de sécurité et de défense, qui se serait soldée par un trouble à l’ordre publique ?

    Nous devons à la vérité de dire que, sur le fondement de l’article 19 de la Déclaration universelle des droit de l’homme, si le pouvoir n’avait pas envoyé les forces de sécurité et de défense, non pas pour encadrer ou surveiller, mais pour empêcher la tenue du Meeting de l’Union Nationale, celui se serait tenu comme toujours dans le calme et la bonne humeur.

    Le Ministre de l’Intérieur n’est pas le garant du respect de la loi, c’est la compétence du Procureur de la République. Il est le garant de l’ordre public. Les conséquences des événements du 15 aout 2012 montrent à suffisance qu’il n’a pas su garantir l’ordre public puisque c’est son intervention qui a conduit aux conséquences que nous déplorons aujourd’hui. Si le Ministre de l’Intérieur s’était comporte comme le 21 juillet 2012 lors du meeting de l’Union Nationale ou comme le 11 aout lors de l’arrivée d’Andre Mba Obame, il n’y aurait pas eu trouble a l’ordre public. Mais le militant PDG, le Faucon du régime a pris le dessus.

    A ceux qui n’aurait pas le temps de lire l’ensemble du texte, il me plaît de rappeler le premier alinéa du préambule de ce texte fondateur du droit positif gabonais :
    « Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. »

    • Le fils du pays dit :

      Bonjour, votre analyse est très pertinente et positive. Contrairement à ce que nous avons l’habitude de lire. Il peut-être temps qu’on regarde vers l’avant. Et sur ce ponit, votre opinion peut en disuader plus d’un.
      Qu’on le veille ou pas l’UN s’exprimera bien un jour.
      Bien des choses.

    • Gabon Libre dit :

      Madame, l’objet social dont vous parlez a été dissous il y a belle lurette. D’ailleurs l’UN ne peut parler qu’au nom de ses adhérents et sympathisants. L’erreur que vous et d’autres commettent c’est de pensez que tout le monde pense comme vous. L’UN ne parle pas en mon nom, désolé. Comme des talibans, vous ne supportez pas une opinion différente.
      La Côte d’ivoire, quel exemple! Donc l’UN se résume à suivre l’exemple de pays meurtri par l’avidité de gens alliés à l’étranger? Oui la loi aurait du être respectée dans ce pays on n’en serait pas là. La violence engendre la violence.
      L’UPG a manifesté pendant des années toute seule, au cours de manifestations interdites par… tiens tien André Mba Obame. Il n’y a jamais eu un seul mort. Depuis que l’UN est apparu, on commence à compter des morts. Que se passera-t-il si l’insurrection tant espérée par certains ne se produit pas ? Au bout de combien de cadavres l’UN estimera t’elle que ses objectifs sont atteins ?

      • MissMaroundou800 dit :

        Gabon libre @ Mais de quoi je me mêle ? Vous mêlez les pommes avec les oranges. je dis ce que je pense et vois. et vous vous mélanger les genres. Que Vous voulez dire que Mr Mba Obame et ses partisans et alliés sont tous des assassins ou quoi ?N’importe quoi ton commentaire. Pardon allez là bas avec vos réflexions à deux balles. vs voulez faire la morale à qui poufff ! je donne mon avis c’est tout vs ne me connaissez pas pour dire ce que je suis. alors prend ta route commente si tu veux mais apprend à être poli et à ne pas insulter ou vexer les gens. le net n’est pas un exutoire.

      • La Fille de la Veuve dit :

        @Gabon Libre. Je vous plains. Gabonreview ouvre un espace d’echange sur l’actualite ouvert a tous, y compris a ceux qui gagneraient a se contenter de lire pour apprendre.

      • Boukoubi Maixent dit :

        @Gabon libre. On a même du mal à vous répondre tant votre « argumentation » est légère. Qui ne supporte pas d’idées différentes ? Ceux qui veulent s’exprimer ou ceux qui confisquent les media d’Etat, répriment dans le sang toute manifestation pacifique, limoge de la fonction publique tout fonctionnaire clairement militant d’un autre parti… Vous construisez avec le nom des autres la symétrie de vos propres turpitudes… De quelle loi vous parlez en Côte d’Ivoire, celle qui a proclamé deux personnes sucessivement présidents ? André Mba Obame a été ministre de l’Intérieur de 2006 à 2009. Or, l’UPG existe depuis 1990. Et la première victoire volée à Mamboundou remonte à 1998. Vous n’êtes qu’un falsificateur de l’histoire, un révisionniste… Il n’ ya jamais eu de morts durant les manifs de l’UPG ? Ayez au moins du respect pour la mémoire des autres. Doukakas Nziengui ça vous dit quelque chose ? Qu’il ait été tué durant une émeute ou par une autre voie, il a payé pour avoir r^éve d’un gabon meilleur, débarréssé des Bongo. On compte des morts depuis que l’UN est là ? Qu’en est-il des morts de Port_Gentil et Libreville en 1990 et 1993 ? Qu’en est-il des morts de Port-Gentil en 2009 ? L’UN n’existait pas en septembre 2009, que je sache… Question  » au bout de combien dfe morts les Bongo estimeront-ils que leurs objectifs sont atteints » ?

  4. Gabon Libre dit :

    Autant un pays ne peut vivre que de politique, un pays ne peut s’en dormir tranquille tant que ses besoins primaires (santé, éducation, logement) ne seront pas satisfaits. Donc monsieur Ali Bongo ne doit pas interdire aux gens de manifester. Il faut arrêter avec cette habitude d’interdire toute manifestation. Pierre Mamboundou en son temps avait combattu cette tendance au ballonnement de la population.
    Toute fois, je conteste le fait que l’UN s’exprime au nom du peuple gabonais sous prétexte qu’il aurait rassemblé l’équivalent de 200 000 personnes à l’aéroport de LBV. Sinon, on devrait arrêter d’organiser des élections et fonctionner par plébiscite. Si on va du principe que le Président de la République une fois installé par les institutions du pays, est le Président de tous les Gabonais, il ne pourrait-être admis que d’autres individus s’auto-investissent Président. Ceci est contre toutes les lois de tous les pays. On ne peut donc pas comprendre que les mêmes individus organisent des manifestations de masse qui comporte des risques de dérapage. C’est cela aussi la responsabilité. Sauf à rechercher qu’il y ait des heurts avec les autorités, donc à vouloir manipuler l’opinion.
    Un mot sur la société civile. J’ai été choqué par les appels à la révolte lancé par Marc Ona sur Facebook. J’estime que sa réaction a plus été identitaire que républicaine. Autant ses précédentes interventions à propos d’OLAM rentraient dans le cadre d’une ONG citoyenne, autant là il a eu un comportement irresponsable.

    • La Fille de la Veuve dit :

      Ne vous en deplaise, une formation politique s’exprime toujours au nom du peuple. C’est son objet social. Sinon au nom de qui s’exprimerait-il ? Et il n’y a aucun lien a faire entre le fait d’etre elu et le droit de s’exprimer au nom du peuple. meme si parler d’election au gabon est une plaisanterie qui fait de moins en moins rire.

      Vous affirmez que dans toutes les lois de tous les pays, le President de la Republique une fois installe par les institutions du pays, est le president de tous …., il ne pourrait etre admis que d’autres individus s’auto-investissent President. Si ce que vous avancez est si vrai que cela, que s’est-il passe alors en Cote d’Ivoire. N’est-ce pas le Conseil Constitutionnel de Cote-D’Ivoire qui, conformement a la loi de ce pays avait declare Laurent Gbagbo elu, puis l’avait investi dans ses fonctions er recu son serment ? Que fait donc Alassane Ouatara a la tete de l’Etat Ivoirien ? Finalement qui est le vrai President de la Republique de Cote d’Ivoire ?

    • Boukoubi Maixent dit :

      @Gabon Libre. Chacun appréciera vos contradictiopns au fil des réactions. Personne n’est obligé de réagir ici, même quand on a reçu de l’argent pour le faire (oui oui il ya des cellules payées par l’argent du contribuable pour réagir au bénéfice des prédateurs actuellement au pouvoir).
      En tout cas, grand bien vous fasse avec Ali Bongo…

  5. ni lire ni écrire dit :

    Et ca y est ! ca repart les anathèmes et les injures… vraiment vous n’avez aps honte de proférer de telles imbécilités irresponsables à la suite d’un article d’une telle qualité?
    Le Gabon mérite mieux que de voir des gamins se chamailler dans le jardin parce que les parents sont brouillés entre eux. Il y a quelques mois c’étaient les meilleurs amis du monde. Dasn quelques mois, ils se rabibocheront. Entre temps qui trinque? Ni Ali, ni AMO, ça c’est sur ! Ce sont les pauvres gens de Cocotiers, les étrangers qui ne demandent qu’à travailler en paix, et les quelques rares réformes utiles prévues qui prennent du retard… A moins que tout ce cirque ne soit qu’un écran de fumée pour masquer justement ce retard? Tous ces gens se connaissent, s’épousent, font des enfants ensemble… Arrêtez de faire semblant de l’ignorer et de marcher dans leur jeu ! Tant que c’est un jeu, c’est amusant, mais là il y a eu des blessés, peut être une morte, même si c’est par accident, c’est écoeurant.

    • Boukoubi Maixent dit :

      @Ni lire ni écrire. Où avez-vous vu les injures ? Vous vous érigez en donneur de leçons de morale sans que l’on ne sache qui vous en donne le droit ni contre quoi ou qui vous vous élevez. AMO ou Ali sont peut-être vos parents à vous mais, en ce qui me concerne, je considère qu’ils sont tout aussi adultes que moi. Mieux, je ne ramène pas la vie politique de mon pays à une question d’homme ou encore à une simple querelle d’ego. Les gens « ne demandent qu’à travailer en paix » ? Faut-il vous rappelez que la paix n’est pas synonyme d’absence de guerre et que l’on ne peut pas travailler dans un pays à la gouvernance est erratique, où la loi de finances 2012 n’a pas été positionnée au mois d’août, où les caprices d’adolescent aattardé font office de boussole politique, où la magistrature sert des intérêts politiciens et bassements matériels, où l’armée se substitue à la police, où les parachutistes opèrent des controles de routine, où la gendarmerie investit l’université éternellement…. ? faut-il vraiement vous rappeler que pour travailler il faut préalablement que la système de gestion ou encore la gouvernance soit assinis ?

    • La Fille de la Veuve dit :

      @ Ni lire Ni ecrire, C’est comme si vous aussi vous faisiez partie des Pigistes du PDG-Gabon Emergent ! Car s’il y avait eu la moindre injure ce n’est certainement sur cet article qui condamne si justement l’injure qu’elle aurait pu etre publiee.

      A moins que cherchiez juste le moyen de publier pour le compte de la journee un papier « incendiaire » de plus pour le presenter ensuite a vos mandants.

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