En détention provisoire depuis trois semaines, l’ex-ministre du Pétrole et des Hydrocarbures bénéficierait d’un traitement plutôt particulier à la prison centrale de Libreville. Ses avocats sont interdits de lui rendre visite, donc empêchés de bien préparer sa défense.

Etienne Ngoubou. © D.R.

 

Accusé, jugé et déjà coupable ? Etienne Dieudonné Ngoubou n’aurait donc plus le droit de se défendre. C’est du moins ce que laisse penser l’attitude de certains, aussi bien au parquet de la République de Libreville qu’à la prison centrale, où l’ex-ministre du Pétrole et des Hydrocarbures a été placé en détention provisoire le 12 janvier. Il faut dire que l’ancien membre du gouvernement, accusé de malversations financières, bénéficie d’un traitement plutôt particulier. Depuis sa détention jugée «illégale», «ses droits fondamentaux n’ont de cesse de faire l’objet de violations inadmissibles», déplorent ses avocats dans un communiqué.

Le 31 janvier, raconte le collectif d’avocats, alors qu’ils avaient prévu de rencontrer leur client à «Sans-Famille» pour faire un dernier point sur sa défense avant le retour à Paris d’un des leurs, Me Calvin Job, il se sont vus interdire l’accès à celui-ci. La raison donnée par l’autorité carcérale : «le mardi est désormais réservé aux visites des familles». Pince sans rire. Pourtant, le refus des matons n’avait rien de plus sérieux. Depuis, Me Job s’est résolu à annuler son voyage. D’autant que l’«affaire Ngoubou» est bien plus sérieuse qu’elle n’y paraissait déjà. Si bien qu’à chaque demande de visite, le collectif est désormais soumis à des règles aussi surprenantes que loufoques.

Seulement, rappellent les avocats, «les standards internationaux n’autorisent d’entraves au libre accès à son avocat que pour des raisons de sécurité». Or, ni les conseils d’Etienne Dieudonné Ngoubou ni l’accusé lui-même ne semblent présenter une menace, y compris pour l’établissement carcéral. Comment comprendre alors «la censure» exercée par le directeur de la prison centrale de Libreville contre le permis de communiquer délivré par le juge d’instruction ? A en croire les conseils de l’ancien membre du gouvernement, le directeur aurait décidé que désormais aucune communication avec leur client ne se fera sans sa présence. Bien curieuse reconversion d’un maton en juge.

N’empêche, trois semaines après l’incarcération de leur client, le collectif d’avocats qui a interjeté appel il y a quelques jours, dit s’étonner que le dossier soit toujours au cabinet du juge d’instruction. Les conseils de Ngoubou y voient une «violation des règles élémentaires de célérité que commandent les questions liées à la liberté». Donc, «une atteinte insoutenable aux droits de la défense».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Samuel dit :

    C’est ça la démocratie à la BBN où seuls les droits des emergents sont garantis. PATHÉTIQUE

  2. Rhody Junior dit :

    J’imagine la double « peine » de ce Mr, d’autres avant lui ont expérimenté les côtés absolument illégales de ceux régimes. Mais eux au moins avaient de bonnes raisons, dénoncer ce système le conduit à se retourner contre soi.

    Mais ce Mr, tout PDGiste de son état se retrouve 2 jours après avoir été ministre du côté obscure de la force illégitime qu’il défend encore.

    Puis je vous poser une question Mr Ngoubou et conseils: Avec toute l’expérience de l’état de non droit que vous êtes entrain de vivre depuis 3 semaines, ne donnez vous pas enfin raison à ceux qui le subissent depuis des années (Mr Marc Ona par exemple) et qui se battent tous les jours pour que ça cesse?

    A part argent, strass et payettes, quel honneur retiré vous à avoir travaillé pour un régime qui ne respecte même pas le droit de voir ses avocats qui plus est en tant que présumé innocent? Qu’en sera t il du respect des résultats d’une élection qui lui serait défavorable?

    Voyez vous, dans son principe même, ce système est foncièrement anti-démocratique. Et après tout ce que vous avez fait pour qu’il s’enracine, quel regard porter sur vous même, si après tous ces coups encaissés, vous ne soyez pas capable de lutter contre?

    Vous serez (peut être que vous êtes?) l’une des pires vermines que ce pays ait porté si les effets de cet infâme régime ne réveillent chez vous une once de conscience afin de vous rebeller; et peut être la pire si cela ne réveille chez vous que l’envie d’y retourner et retrouver vos postes dorés en continuant à marcher sur la démocratie que vous prendrez défendre à ce moment là.

  3. gabon d abord dit :

    Etienne Ngoubou , TU AS DEJA VU QUOI? ALI NE VOIT QUE SES INTERETS ET C EST DE LA MEME MANIERE QU IL TRAITERA TOUS QUI SONT AVEC LUI AUJOURD HUI.

  4. vol argent dit :

    Alerte Alerte ACCROMBESSI S’ENVOLE AVEC DES MILLIARDS DU GABON

    A l’époque de son père, tout le monde disait qu’Ali Bongo était manipulé par André Mba Obame pour déstabiliser les responsables politiques du PDG et les lead ers de l’opposition : Joseph Réndjambé , Jules Bourdes Ogouliguendé , JeanPierre Lemboumba Lepandou, Mathias Doukakas Nziengui, Casimir Oyé Mba !
    Après André Mba Obame la poupée Prince Ali Bongo s’est mise sous la tutelle de Maixent Accrombessi.

    Maixent Accrombessi a décidé que les fonds politiques d’Ali Bongo passent de 500 Milliards de francs CFA sous son père Omar Bongo à 900 Milliards de francs CFA, puis de 1050 Milliards de francs CFA par an.
    Astuce, cet argent est placé chaque année dans plusieurs comptes offshore au nom de Maixent Accrombessi ou de son épouse Evelyne Diatta Accrombessi sous prétexte de ne pas exposer Ali Bongo ou ses frères et sœurs et autres parents ayant le même paronyme.
    Mais stratagèmes : Après plus de cinq ans d’accumulation d’un trésor de guerre censé aider à la réélection d’Ali Bongo et à l’affaiblissement de tous des adversaires condamnés à la diète contrairement à l’époque de son père, Maixent Accrombessi quitte mystérieusement le Gabon en pleine campagne de l’élection présidentielle sous prétexte d’une maladie mystérieuse entre envoutement africain, et AVC occidental…

    Au Maroc où il s’est fait évacuer, interné après la mi-aout 2016, Ali Bongo Ondimba veut lui rendre visite dans la tourmente de la contestation postélectorale, profitant de son séjour au royaume chérifien pour la conférence climat COP 22.
    Mais surprise : A la veille d’arrivé d’Ali Bongo , le prétendu malade hospitalisé pour AVC venait de quitter Rabat, fuyant Ali Bongo pour se réfugier en Grande Bretagne. Ali Bongo découvre qu’il venait à nouveau d’être enfariné pendant tout un mandat présidentiel par Maixent Accrombessi comme ce qu’il avait subit d’André Mba Obame.

    Mais contrairement à André Mba Obame, Maixent Accrombessi et sa femme se sont évanouis dans la nature avec tous les comptes offshores dont ils sont les prête-noms. Alors que les gabonais croupissent dans la pauvreté, la misère, et le désespoir.
    Pris de rage, Ali Bongo s’attaque à tous les proches de Maixent Accrombessi sans expliquer pourquoi, de peur que les gabonais ne se rendent compte que le fils controversé d’Omar Bongo et président controversé du Gabon est au centre d’une grave fuite de capitaux sans précédent en Afrique.

    Tout ceci, dans un contexte gabonais où s’accumulent les arriérés de salaires, les arriérés de dettes intérieures aux entreprises, le manque de salles de classe , et de médicaments de première nécessité, l’absence de logements sociaux , et l’enclavement des villes des villages et quartiers, faute d’entretien du réseau routier…..affaire à suivre. …

  5. LE GABONAIS dit :

    Il y a un adage qui dit que tout se paye ici bas. Monsieur Ngoubou, tu n’as rien vu encore, le pire est à venir. Tout le mal que tu as fait aux agents du ministère du pétrole est en train de se retourner contre toi. La bible dit que la vie et la mort sont au pouvoir de la langue: on ne joue pas avec la bouche de l’homme. Les agents du ministère te maudissaient tous les jours à cause du mal que tu leur as fait, ils sont heureux d’entendre que tu soufres.

  6. MWANE NYAMBI dit :

    Violation flagrante des articles 78 de la charte africaine des droits de l’homme et 100 du code de procédure pénale.

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