Réagissant à une série d’éléments diffusés sur une chaine de télévision locale, le directeur général l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA) a livré sa version des faits, ce 21 avril à Libreville.

Guy Benjamin Ndounou lors de sa conférence de presse, le 21 avril 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

«Nous comptons sur le quatrième pouvoir, les médias, pour mettre à nu certaines informations. Mais seulement après avoir mené des investigations confortant les informations relayées : aller sur le terrain, récolter les informations et derrière, faire une analyse et, éventuellement, une synthèse». C’est en ces termes que le directeur général de l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA), a démarré sa mise au point, ce 21 avril à Libreville, en réaction à une récente émission sur une chaine de télévision locale.

Vues de la salle et des membres de la mutuelle avec sa présidente (2e en partant de la droite), Nathalie Melang M’Ondo. © Gabonreview

Dans l’élément diffusé il y a quelques jours, en effet, il a été mis en avant un certain nombre de dysfonctionnements au sein de l’EPCA. Ce que n’a pas manqué de démentir Guy Benjamin Ndounou, livrant ainsi sa version des faits par rapport aux informations diffusées. D’abord sur le nombre de participants au concours d’entrée à l’EPCA, session 2016-2017, évalué à plus de 13 000 candidats.

«Ce qui n’est pas vrai, comme peut l’attester l’équipe de médias ayant couvert tout le processus du concours d’entrée de cette année», a lancé Guy Benjamin Ndounou, soulignant que le nombre de candidats était bien moindre, de l’ordre de 9000. Le directeur général de l’EPCA a également réagi sur les critiques autour de sa longévité à la tête de l’établissement.

«Il a également été question de ma durée à la tête de l’EPCA, aujourd’hui cumulée à 11 ans. Je ne vois pas ce que cela a de choquant. Si les plus hautes autorités me font confiance, c’est certainement par rapport au travail abattu et surtout aux résultats ; qu’à d’autres critères que je ne maitrise pas», a-t-il recadré.

Mais surtout, Guy Benjamin Ndounou a tenu à apporter des précisions autour d’une affaire secouant sa structure : une cotisation demandée à chacun des 900 fonctionnaires stagiaires composant la prochaine promotion. «Il a également été rapporté que l’école a exigé une somme de 125 000 francs CFA pour l’attribution de toges aux fonctionnaires stagiaires. Ce qui est également faux», a déclaré Guy Benjamin Ndounou.

Une version confortée par la mutuelle, soulignant d’entrée que cette cotisation a été validée par l’ensemble des stagiaires, lors de l’assemblée générale d’août 2016. Alors que la direction générale de l’EPCA a souhaité mettre à leur disposition des toges, pour la cérémonie de remise de diplômes, les stagiaires ont refusé cette offre. Ils ont alors suggéré une tenue plus adéquate pour l’occasion : des tailleurs et des costumes.

D’où la participation à hauteur de 125 000 francs CFA par stagiaire, pour couvrir les frais inhérents à la confection des tenues vestimentaires, mais également l’organisation de la cérémonie de remise de diplômes (location de la salle, services traiteurs et opérations annexes). «Or, à l’heure actuelle, seuls 200 des 900 stagiaires de la prochaine promotion ont cotisé», a déploré la présidente de la mutuelle. «Très peu de personnes ont versé l’intégralité du montant exigé. Pire, les personnes à l’origine de la cabale contre ces cotisations n’ont même pas versé un rond», a ajouté Nathalie Melang M’Ondo.

Au-delà cette mise au point, Guy Benjamin Ndounou a souligné que l’EPCA se porte bien. «L’année dernière, nous avons ouvert notre école à toute l’administration gabonaise, aussi bien générale que financière. Et cela fait faire des économies à notre pays. Désormais, il n’est plus question que les fonctionnaires gabonais aillent se former à l’étranger», a conclu Guy Benjamin Ndounou.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Cocobeach dit :

    13000 seulement? On avait du mal a circuler dans la zone du pk11 er vous rectifier à 9000.
    Les français nous mettent à terre. Ils savent que les gabonais trichent pour tout et surtout pour l’école.
    Seul 5% à 10% voire seulement 15% des inscrits meritent. L’IST et le reste c’est la même chose. Le piston tue le pays, les enfants de 30 ans apprenent, mais attendent de leurs parents un travail!
    125000×900, on se paie la tête de qui? Les tôge c’est adéquat. Cette somme, c’est le salaire de quelqu’un. Evitons d’arracher à ceux là qui n’ont rien le peu qui leur reste. Il y l’après remise de diplômes.

  2. Axelle MBALLA dit :

    Une vraie poubelle, cette école.A boire et manger par la Fonction foutue publique du Gabon, aux copines, petites amies, parents.incapable d’offrir des contenus adaptés à l’administration centrale…et surtout sans lendemain sur toutes perspectives liées à l’administration territoriale. Et comment y rêver quand on appartient à un pays gangrené par le mal, les meurtres par des hommes tapis au coeur du système et qui ont une terrible peur de la décentralisation (ils ne savent pas ce sue c’est)…l’ordonnance sur la décentralisation aura bientôt 30 ans..sans décret d’application…un comble! Le parlement gabonais a la cécité…depuis 30 ans aussi…

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