Les parties prenantes au Programme d’appui à la gouvernance sectorielle (Pagos) ont restitué le 10 novembre 2017 à Libreville, les résultats enregistrés dans le cadre de l’opérationnalisation du programme, notamment dans la composante «entretien routier».

Restitution des conclusions et recommandations du Pagos dans la composante «entretien routier». © Gabonreview

 

Le Programme d’appui à la gouvernance sectorielle(Pagos) a restitué le 10 novembre, les conclusions et recommandations des travaux sur le projet d’amélioration de la gouvernance du patrimoine routier gabonais. Un patrimoine estimé à plus de 4.000 milliards de francs CFA pour 10.378 km.

A un mois de la validation finale des conclusions du Pagos, les parties prenantes à ce programme se félicitent des résultats enregistrés durant l’opérationnalisation du projet. «Nous pouvons nous satisfaire que la plupart des actions ont pu atteindre leur épilogue. Il revient maintenant à nous de nous mettre pendant l’année 2018, à la compilation des résultats et obtenir le consensus autour de ces résultats pour qu’au terme de cette finalisation, celle-ci soit validée», a confié le coordonnateur du Pagos, Roger Bouloudi Boubanda.

Si les parties prenantes à ce programme peuvent se réjouir de la bonne exécution des actions inscrites au Pagos, l’état du réseau routier gabonais laisse à désirer et nécessite une meilleure prise en charge. Car, selon les données publiées par le Pagos, en six ans d’exécution du programme, les volets réhabilitation et entretien routier semblent avoir été occultés devant la dégradation avancée du réseau routier gabonais.

En effet, avec 36% de routes (nationales, provinciales, départementales et d’intérêt local), soit 3739 km en bon état en 2011, le pays apprend à gérer et entretenir 32% en 2017, soit 3369 km. 4725 km de route sont en mauvais état en 2017 contre 3726 km en 2011. Cette situation serait liée à la cherté du «coût de construction et de reconstruction», soutiennent les experts du programme.

«C’est une problématique qui a été relevée dans tous nos rapports. Et cette question d’insuffisance de ressources n’est pas propre à notre pays. Il n’y aura jamais assez de ressources pour entretenir un réseau routier même dans les pays les plus développés que le nôtre. C’est la raison pour laquelle, la contribution du Pagos est de proposer un certain nombre d’outils et de mécanismes qui permettront de rationaliser l’utilisation de ces ressources», a expliqué le coordonnateur du Pagos.

Ce programme est cofinancé par l’Union européenne et l’Etat gabonais, via l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI), pour un coût total de 13.5 milliards de francs CFA. Démarré le 7 décembre 2011 pour se clôturer le 11 décembre 2017, le Pagos bénéficie des appuis de l’Union européenne, au titre des 7ème et 8ème Fonds européens de développement (FED), notamment dans sa composante entretien routier.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. diogene dit :

    Voyons la défaite comme une victoire…
    La corruption dans le BTP est telle que les financements énormes de ce secteur alimentent les poches, les caisses noires, les soirées au champagne et caviar…
    Mais pas l’entretien de routes mal conçues car les appels d’offres sont truqués comme des élections au PDG, c’est d’ailleurs cette même pieuvre qui contrôle via les agences bidons, les ministères obsolètes, les FER et une nébuleuse d’intermédiaires aussi coûteux qu’inefficaces.
    Bref les prébendes pleuvent…et les routes s’effondrent.

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