En partenariat avec la Confédération patronale gabonaise(CPG) et Entreprenarium, la Banque africaine de développement a lancé le 11 décembre 2018, à Libreville, la première phase des sessions de formation destinées à 200 femmes entrepreneures au Gabon.

La BAD, la CPG et Entreprenarium soutiennent les femmes entrepreneurs gabonaises. © John Lund/ Getty images

 

La première phase nationale du programme panafricain Afawa, initié par la Banque mondiale, Entreprenarium, en partenariat avec la Confédération patronale gabonaise (CPG) a été lancée le 11 décembre à Libreville.

Initiée dans cinq pays africains (Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Afrique du Sud et Tunisie), ces sessions visent la formation de 1000 femmes entrepreneurs. La formation porte sur le développement d’entreprise et la planification financière. Sur 167 candidatures reçues, 100 participantes ont été choisies sur la base de critères adaptés à la réalité du terrain du pays, à savoir des entreprises pour l’essentiel jeunes et en voie de structuration. Les participantes bénéficieront d’un enseignement théorique et pratique délivré par des experts. Le programme permettra également l’accès au financement. Sur ce volet précis, les projets d’entreprise les plus prometteurs seront financés, soit par les banques commerciales, soit par les institutions de microfinance selon leur niveau de maturité. Au Gabon, il s’agira à terme de former 200 femmes entrepreneures.

En effet, selon la fondatrice de Entreprenarium, au Gabon sur les 5 000 entreprises créées en moyenne chaque année, 28 % sont portés par des femmes. Un chiffre considéré comme insuffisant par les femmes elles-mêmes, qui souhaitent plus d’autonomie financière. «C’est pourquoi Entreprenarium a centré sa mission sur l’accompagnement de femmes entrepreneures, à travers l’acquisition d’outils managériaux, l’accès au financement et la mise en réseau», a précisé Kristine Ngiriye.

La Bad est convaincue que les PME africaines constituent la clé de voûte du développement inclusif sur le continent, et que les femmes demeurent les plus affectées par le déficit de financement, estimé à 42 milliards de dollars américains pour l’ensemble des chaînes de valeur. Selon son représentant résident, Robert Masumbuko, «le Gabon regorge de femmes entrepreneures de talent qui ont un rôle essentiel à jouer dans le développement du pays. Il est important pour nous de les soutenir dans leurs projets, en renforçant leurs compétences, en les accompagnant vers des financements, et en engageant un dialogue constructif pour améliorer le contexte des affaires».

Pour le président de la CPG, Alain Ba Oumar, «il apparaît fondamental de placer au cœur de notre action en faveur des PME l’entrepreneuriat féminin, qui représente un segment important, mais encore sous-représenté sur le plan économique dans notre pays».

 
GR
 

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