En prélude à la semaine mondiale de l’entreprenariat, prévue du 14 au 20 novembre prochain, le Secrétaire général de  l’association Agir pour une jeunesse autonome (APJA) s’est confié à Gabonreview. L’écosystème entrepreneurial gabonais, ses spécificités et ses lacunes ont longuement été abordés.

Le secrétaire de l’APJA, Willy Conrad Asseko. © Gabonreview

Le secrétaire de l’APJA, Willy Conrad Asseko. © Gabonreview

 

Gabonreview : Entreprendre pour vous, c’est quoi? Comment appréciez-vous l’écosystème entrepreneuriat gabonais ?

Willy Conrad Asseko : Pour moi entreprendre se définit de manière pragmatique comme la prise d’initiative. L’écosystème entrepreneuriat gabonais est en mouvement. Il y a beaucoup de choses qui se font. Naturellement tout n’est pas parfait, donc je ne souhaite pas faire ici un déni de certaines choses, notamment les entreprises qui souffrent ou qui gémissent à cause des retards de payement, des entrepreneurs qui sont parfois peu formés. Et je pense que ce sont les initiatives telles que la semaine de l’entrepreneuriat qui nous permettra de changer la donne et de faire bouger les lignes. C’est encore embryonnaire, il y a beaucoup de choses qui se font, il y a des signaux positifs qui sont envoyés par différentes structures de la place du secteur public comme du secteur privé. Il y a des concours des plans d’affaires qui sont régulièrement organisés. Et on voit des jeunes ici et là qui deviennent des patrons d’entreprise et qui se rapprochent de leurs projets.

Cependant, un énorme travail reste à faire par rapport même aux décisions gouvernementales donc liées à l’accompagnement public, notamment, les réductions des délais de création d’entreprise, la commande publique  ainsi que les aspects liés à la formation.

Est-il facile d’entreprendre au Gabon?

Rien n’est facile dans la vie. Je pense que l’entrepreneuriat c’est comme la vie, rien n’est facile, tout comme le salariat. Il faut se lever tôt, il faut travailler dur et pouvoir atteindre ses objectifs. L’entrepreneuriat n’est pas plus difficile au Gabon que dans un autre pays. Les problèmes sont les mêmes en comparaison avec les autres pays africains, européens. C’est juste qu’il y a certains pays qui sont beaucoup plus avancés que d’autres et en ce qui concerne mon pays le Gabon, force est de constater que l’entrepreneuriat intéresse beaucoup plus de jeunes qu’avant. Chacun souhaite avoir sa petite affaire, les gens sont de moins en moins intéressés par la douane ou par les régies financières. Ils intéressent réellement aux principes de démocratie économique. C’est là, le ressenti que j’ai par rapport à entrepreneuriat au niveau du Gabon.

Au regard du taux du chômage actuel, pensez-vous que les jeunes sont plus attirés par la fonction publique que par l’entrepreneuriat ?

L’APJA n’a jamais eu la prétention de régler tous les problèmes de chômage au niveau du Gabon? L’APJA n’a jamais eu la prétention d’être le modèle des réussites. L’APJA est une association des professionnels de jeunes chefs d’entreprises qui ont les mêmes problématiques et qui, à un moment donné, ont compris que personne ne réussit seul. Ils ont compris que s’ils ont des problématiques ça ne sert à rien d’évoluer chacun dans son coin. Ils sont associés dans le cadre de l’APJA et ils portent ensemble le message lié à l’entrepreneuriat. Si nous avons aujourd’hui beaucoup plus d’entrepreneurs nous devenons une force de proposition, nous devenons même un interlocuteur et c’est ce que nous essayons de faire au sein de l’APJA.

L’APJA a ses problèmes et ne règle pas tout. Comme toute organisation, elle a ses lacunes, et c’est avant tout du bénévolat que nous faisons. Dans l’APJA, vous avez des patrons d’entreprise qui donnent de leur temps parce qu’ils croient au développement du Gabon à travers l’entrepreneuriat.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. tara dit :

    Cher Willy félicitation pour ce que vs faites , de telles initiatives sont à encourager, mais vs devez en outre faire large diffusion dans les média pour inciter les jeunes et informer ceux qui ne connaissent pas l’APJA.

  2. Proactif dit :

    Willy, j’ai du respect pour toi. Mais, stp, cesse de faire l’autruche. Le problème de fond, nous le connaissons tous. Pourquoi ne pas le résoudre simplement? Les PME-PMI sont aux abois, pourquoi? Il se trouve que l’Etat est le principal client de ces dernières et ne paie pas leurs factures. Mais, il n’empêche que ce dernier se rue vers eux pour recouvrer ses impôts et taxes. Grand, tu as eu la chance d’avoir été pistonné. Respecte la galère des autres… Peace.

    • l'ombre qui marche dit :

      Bien parlé Proactif! moi qui galère depuis 4 ans pour monter une affaire j’ai tout fait mais les portes ne s’ouvrent pas! l’administration a même le culot de me demander de payer mes impôts! j’ai envoyé tout ce beau monde balader en leur demandant que les impôts je les payais sur un chiffre d’affaires nul car n’ayant pas démarrer mes activités? j’ai déjà mis dans cette affaire 20 millions de francs cfa TOUTES MES ECONOMIES! et pourtant je tirerais du chômage dés le départ 17 personnes donc près de 50 individus qui retrouveraient du réconfort! DE TOUTES LES MANIERES JE NE PLANTERAI JAMAIS LA GRAINE donc lorsqu’on a été pistonné on ne vient pas raconter des bêtises! TOUT LE MONDE CONNAIT LA MAUVAISE VOLONTE DU GOUVERNEMENT ET DES BANQUES POUR FAIRE ECLORE LES PME GABONAISES pour toujours nous assujettir

  3. dany dit :

    Aujourd’hui il faut le dire haut et fort que beaucoup de jeune s’intéresse l »entrepreneuriat qu’avant et sa grâce aux initiatives de certains grands regroupé au sein de certaine association comme l’APJA ou des incubateurs booste et accompagne les jeunes Gabonais et pour nous amener a comprend que le jeune doit plus être spectateur de la politique développement de son pays mais plus tôt un acteur et sa tout part de la prise en compte que nous pouvons réussir en haussant

  4. matt dit :

    les entrepreneurs vivent les même réalité au niveau du règlement de leurs facture de la part de l’Etat Gabonais qui un temps soit peu essaie de faire des efforts pour satisfaire tout le monde malgré la crise financière mondiale du a la chut du prix du baril de pétrole

  5. DoanESS dit :

    le piston! Généralement ceux qui parlent comme ce Willy sont ceux qui en coulisses ont été pistonnés . Mais après ils viennent tenir des discours du genre:il faut être fort, il faut croire en ses capacités, il se bosser dur…gna gna gna.Alors que ceux qui ont bénéficié d’un coup de pouce sont connus. je suis de ton avis @ procreatif…il faut respecter la galère des autres!

  6. sandrine dit :

    bravo a l’APJA pour tout ce que vous faite dans le but d’amener les jeunes a s’intéresser encore plus a l’entrepreunariat mais aussi par le faite de les accompagnés tout au long de leurs processus de création par des conseils et des formations chapeau

  7. Axelle MBALLA dit :

    Mais ce jeune homme ne vit certainement pas au Gabon. Mauvaise note sur l’approche que tu abordes. J’admets en définitive que cette République égalitaire ne l’est que quand on sait baisser son froc au bord de mer. Là, toutes les initiatives, toute l’efficacité des politiques des PME-PMI au Gabon trouvent « des canaux appropriés », et leur tremplin est fulgurant.

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