Le Gabon vit un mois d’avril bien particulier : après Rose Francine Rogombé le 10 avril, André Mba Obame le 12, c’est au tour d’Augustin Boumah de tirer sa révérence. L’ancien président de l’Assemblée nationale s’est éteint le 23 avril à l’âge de 87 ans.

Augustin Boumah (1927 – 2015) © Gabonreview

Augustin Boumah (1927 – 2015) © Gabonreview


 
Né le 7 novembre 1927 à Libreville, Augustin Boumah est mort le 23 avril 2015 à l’âge de 87 ans. Diplômé de l’Institut des Hautes Etudes d’Outre-Mer (Paris), l’ancien inspecteur général du Travail a été directeur de l’Ecole nationale d’administration (1965-1966) avant d’entrer au gouvernement comme ministre des Finances puis ministre d’Etat (1967-1975). Il avait également occupé de 1975 à 1980 les fonctions de président de la Cour Suprême, avant d’atterrir au perchoir (de 1980 à 1985 et de 1985 à 1990). Il avait donc dirigé l’Assemblée nationale pendant ces dix années.
La légende veut que peu après les manifestations de rue de mai 1990 consécutives à l’annonce du décès de Joseph Rendjambé, il avait reçu la visite impromptue, à son domicile, des forces de sécurité convaincues d’y retrouver Alain Dickson, alors considéré comme le meneur des «casseurs» et «pyromanes». Tout en reconnaissant qu’Alain Dickson était son neveu, Augustin Boumah n’avait pas manqué de marquer son étonnement devant la violation du domicile de la deuxième personnalité de l’Etat en dépit de l’immunité parlementaire dont il jouissait.
Cet homme de rigueur et de principe annonça, dès le lendemain, sa démission du poste de président de l’Assemblée nationale. Convoqué alors au Palais de la présidence de la République par le président Omar Bongo qui tentait de le dissuader dans sa démarche, il répondit : «le Gabon n’est-il pas un Etat de droit, pourquoi accepter que l’on viole le domicile du président du Parlement ?» Il resta ferme sur sa décision. Lors de la mise en place de la Cour Constitutionnelle en octobre 1991, il fut nommé membre de cette institution et y siégea deux mandats durant.
Il y a quelques années, ce natif de l’Estuaire avait perdu son épouse, et il n’a, depuis lors, pas été revu en public. Il laisse une nombreuse progéniture.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. luc4 dit :

    Tu as été un homme de valeur et de dignité, car après votre brillant passage à l’assemblé national du Gabon, vous vous êtes retirer de la vie politique ou vous avez vécu dans le silence.
    Que la terre vous soit légère, repose en paix.

  2. Lemacom dit :

    Que la terre vous soit légère Président. Mon seul regret est de constater que les anciens dignitaires de ce pays partent sans laisser un héritage à leurs descendants, le peuple gabonais. A chaque fois c’est des « bibliothèques qui brûlent ». Pourquoi n’écrivent-ils pas ? Du moins leur biographie qui nous permettrait à chaque fois d’avoir notre histoire en permanence sous les yeux !
    Hélas, vous nous quittez avec tout votre vécu !!!

  3. Dubitatif dit :

    Si réellement ce monsieur s’est « opposé » à un moment donné de sa vie au système inique, machiavélique et satanique des Bongo, alors je dirais reposez en paix. Sinon, je risque d’être indifférent malheureusement.

    • Bassomba dit :

      Vous êtes à plaindre! Vous vous foutez pas mal que certaines personnalités de la République décèdent au motif qu’ils sont ou ont été au pouvoir, et en même temps vous vous offusquez du fait qu’on ait rien à cirer de la mort de Mba Obame; et vous vous prenez pour un moraliste?

  4. eternite dit :

    Reposez en Paix .
    Vous avez été le premier du système à vous êtes opposé au nom respect de la constitution quand les militaires avaient violé votre domicile comme si vous étiez un vulgaire repris de justice.
    Même si vous avez acceptez d’être le second de Marie Mado ( alors que votre expérience vous prédestinait au rôle de président ) vous avez su avec sagesse ne pas vous accrochez à l’usure du pouvoir.
    Respect à vous Président Boumah

  5. Kombila dit :

    « Le Gabon n’est-il pas un Etat de droit…? » Vingt cinq ans plus tard, ces paroles résonnent encore à nos oreilles, comme si c’était à l’instant précédent. J’y ai perçu la force d’un homme de conviction et de parole. Ces qualités ne doivent pas s’éteindre chez nous, malgré les assauts répétés du règne de l’égoïsme et du désir de puissance. Repose en paix, Grand Homme.

  6. Okassa dit :

    Repose en Paix Grand Homme, et de l’Autre côté Œuvre au côté de t prédécesseurs pour libérer le Gabon de cette dictature!

  7. Marielle dit :

    Reposez en Paix grand homme de paix

  8. Pierre Mouloumba dit :

    Repose en paix

  9. magnolia dit :

    Repose en paix , ONERO que la terre te soit légère, il yen a qui ont pourtant préféré laisser le pouvoir! Digne homme, homme de principe !

  10. Augustin BOUMAH dit :

    À mon grand-père, un grand homme qui a marqué l histoire de notre pays le Gabon. Homme de principes et de convictions. Pepe repose en paix!

  11. Madeleine dit :

    ce mois d’avril est un mois étrange pour le Gabon trois morts successifs hum . Repose en paix

  12. Mamboudouiste authentique dit :

    Que la terre t’accepte et t’adopte comme il l’a fait pour ceux qui ont demoli le Gabon

  13. Michelyne dit :

    Repose en paix! Un mois bien triste pour le peuple qui ne cesse de perdre des leaders politiques!

  14. Ozavinoga77 dit :

    Pa’BOUMAH, quelle tristesse de ne pouvoir être au Gabon et assister à tes funérailles! Descendant du clan AGWEKONWAN, ta noblesse réside en ce que tu as été un homme de principes et de convictions, tels tes frères Pap’OGOUAMBA, Pa’NGOLEINE et Pap’AMBOUROUET NGOTENI qui t’ont précédés. Ensemble, gardez un oeil bienveillant sur la communauté mpongwé et partant, sur le Gabon.
    Pa’BOUMAH, je connais ton histoire et la pierre que tu as apporté à l’édifice « Gabon ». Va en paix auprès de NGWENKELE et du Très Haut.
    ****MRG****

  15. Blaise nicolas dit :

    Repose en paix .

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