Après trois jours de travaux à Douala (Cameroun), l’atelier sous-régional axé sur le rôle des médias dans la conduite et la promotion des processus électoraux pacifiques s’est achevé le 8 mai dernier avec l’adoption d’une charte éthique et déontologique.

L’atelier de Douala. © Com-Unoca

L’atelier de Douala. © Com-Unoca

 

Adopté par tous les professionnels des médias présents à Douala (Cameroun) du 6 au 8 mai dernier, un code de bonne conduite met l’accent sur la nécessité d’éviter la corruption, le sensationnel et les reportages partisans ainsi que des excès dans les discours ou récits médiatiques. Les participants ont, en effet, fait l’éloge de l’exactitude des faits, de l’équité et de l’équilibre dans le traitement de l’information, y compris en ce qui concerne la vulgarisation des programmes des candidats. Me Akeré Muna, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun et de l’Union panafricaine des avocats, a évoqué, entre autres, les enjeux d’un tel document, livrant les orientations générales pour son élaboration.

Les participants au terme de l’atelier. © Com-Unoca

Les participants au terme de l’atelier. © Com-Unoca

Dans sa présentation, Thomas Hirenée Atenga, enseignant au département de Communication de l’Université de Douala, en a également esquissé les grands principes en rappelant ce que les journalistes ne doivent pas dire ou écrire en période électorale. Il a mis en lumière l’importance de la responsabilité sociale des professionnels de medias ainsi que les exigences liées au respect de l’éthique et de la déontologie de leur métier. Tidiane Dioh, responsable du Programme médias à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), est allé dans le même sens, encourageant les journalistes à ne pas tomber dans le piège de la manipulation. Les participants ont aussi suivi avec attention son expérience en tant qu’ancien journaliste ainsi que des informations sur les efforts que fournit l’OIF pour développer les médias dans l’espace francophone.

De manière générale, les participants ont reconnu que l’adoption et l’observation d’un code de bonne conduite permettrait de contribuer à la protection des droits de l’homme, à la prévention des violences électorales et à la gestion des crises post-électorales. Ils ont fait leurs les conseils du Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu et chef de Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca), Abdoulaye Bathily, qui les a invités à ne rien faire qui puisse exacerber les tensions. Dans un message lu par son représentant lors de la cérémonie d’ouverture le 6 mai dernier, il les a encouragés à faire preuve de professionnalisme en attirant «l’attention sur des situations qui peuvent déboucher sur des élections contestées, un facteur qui constitue souvent le point de départ d’une instabilité politique, de l’anarchie ou de la guerre civile». De même, Mireille Bisseck, déléguée régionale de la communication pour le Littoral, représentante du ministre camerounais de la Communication, a développé un argumentaire similaire, tout comme Agbessi Ahowanou, directeur du Centre des Nations-unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC).

L’atelier de Douala a réuni plus de vingt journalistes venus du Burundi, du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo, de la République démocratique du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Rwanda et du Tchad. Il a été organisé par l’Unoca avec l’appui du CNUDHD-AC et l’OIF. Les représentants de l’Organisation des Nations-unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), du Bureau des Nations-unies pour l’Afrique de l’ouest (Unowa) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont également contribué au succès de l’atelier. Enfin, au terme de celui-ci, les participants ont lancé un appel afin que toutes ces entités leur apportent un appui dans la vulgarisation et la mise en œuvre effective du code de bonne conduite des journalistes et des médias en période électorale.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Carl Nguema dit :

    Je souhaite vivement que les journalistes gabonais s’en inspireront vu que la majorité excelle dans le congossa et l’injure , le souhait est qu’un véritable respect de l’éthique journalistique se fasse respecter pour les uns et les autres

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