Heureuse de savoir que la capitale accueille, du 8 au 10 du mois courant, le 3e congrès de la Conférence des juridictions constitutionnelles africaines (CJCA), l’édile s’est fait le plaisir de partager l’histoire de la ville avec ses hôtes, le 7 mai dernier.

Rose Christiane Ossouka, le 8 mai 2015 à Libreville. © Gabonreview

Rose Christiane Ossouka, le 8 mai 2015 à Libreville. © Gabonreview


 
C’est au nom du bureau du conseil municipal que Rose Christiane Ossouka Raponda a reçu, quelques heures avant l’ouverture des travaux de la troisième rencontre de la CJCA que sa ville abrite, les juges constitutionnelles venus pour la circonstance. Occasion pour la mairesse de Libreville de faire l’histoire de sa ville. «Permettez-moi de vous confier que cette ville qui vous reçoit, témoignage de l’histoire de la liberté, a développé une tradition séculaire de fraternité et d’hospitalité», a-t-elle indiqué d’entrée de jeu, avant de préciser : «Cette ville qui a été, en 1910, capitale du Congo français a toujours porté le témoignage d’un espace plein de vitalité».
Les juges constitutionnelles durant la soirée du 7 mai 2015. © Gabonreview

Les juges constitutionnelles durant la soirée du 7 mai 2015. © Gabonreview


Selon l’édile de la commune, Libreville, avec ses 151 conseillers municipaux, ses six arrondissements, compte près de 800 mille habitants, dont une importante communauté étrangère très intégrée, répartis dans une centaine de quartiers. «La ville croit à l’implication de sa population pour réussir à opérer, malgré ce contexte de crise, ce saut qualitatif vers la transformation de son environnement et les pousser à la créativité et à l’esprit d’initiative encadré par des pouvoirs publics incitateurs et facilitateurs», a-t-elle laissé entendre, soulignant : «La diversité culturelle de notre population est un atout et une richesse mais aussi une source d’imagination».
Au-delà de la description de la capitale, la première magistrate de la ville a dit tout son souhait de voir les assemblées locales suivre la voie des juridictions constitutionnelles africaines qui, en quelques années, auraient «réussi (…) à accompagner le mouvement démocratique africain». «Votre rôle politique juridique et social en tant que juges de constitutionnalité des lois, garants des droits fondamentaux de la personne humaine, des libertés publiques et d’organes régulateurs du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics a été déterminant dans la modernisation des cadres institutionnels de notre pays», a-t-elle jugé.
Plutôt émerveillé par ce qu’il qualifie d’effectivité de l’approche genre dans la sphère décisionnelle du pays, le président en exercice de la Conférence des juridictions constitutionnelles africaines, Théodore Holo, n’a pas tari d’éloges vis-à-vis de son hôte du jour, Rose Christiane Ossouka Raponda, et de son homologue, Marie Madeleine Mborantsuo. «Vous constituez plus de 52% de la population et je dis que les femmes ont une vision plus sereine, plus pacifique, de la vie sociale et de la vie en général. Ceux qui font les guerres sont certainement les hommes. Les femmes qui donnent la vie et qui souffrent pour donner la vie, comprennent l’utilité de la vie, de la cohésion et surtout de la pacification des relations politiques», a-t-il déclaré, avant de renchérir : «Je suis très impressionné par ce que j’observe à Libreville : la promotion de l’approche genre. Approche à laquelle je suis très sensible. J’ai rencontré une présidente dynamique de cour constitutionnelle et je pensais que j’avais fini avec mes surprises et je découvre une femme aussi dynamique à la tête de la municipalité de Libreville. Je crois que c’est un symbole et un signal fort que nous recevons ici à Libreville de ce que doit être l’Afrique de demain». Pas sûr que les Librevillois et nationaux soient de cet avis…
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Ozavinoga77 dit :

    Une chose est certaine, nous les Gabonais, nous vous connaissons. Vous, Madame le Maire et Madame la Présidente de C.C avez mis de côté toutes vos compétences supposées pour faire le jeu du parti au pouvoir.
    Monsieur Théodore HOLO a juste été émerveillé par de beaux discours. Dans de telle occasion, il aurait été judicieux pour Madame le Maire d’illustrer ce discours par une visite guidée, en autobus VIP de la CAN 2012, dans les 6 arrondissements que compte Libreville.
    Madame le maire a présenté Libreville et ses particularités depuis 1910 comme un espace plein de vitalité. Avons-nous un musée national qui retrace toute cette histoire? Ne serait-ce que pour nous d’abord.
    Vous avez dit vos réalités, maintenant ayez le courage de les montrer!

  2. imagine56 dit :

    Ce thème ne m’intéresse pas vraiment, les cours constitutionnelles en Afrique sont pour la plupart des caisses de résonance au service du pouvoir, excepté dans quelques pays comme le Bénin, le Sénégal au Cap vert, Nigeria , Ghana (je préfère citer les pays plus proches de nous).
    Nous savons le rôle qu’a joué notre cour constitutionnelle depuis sa création , donc franchement, c’est mal connaitre les gabonais (pas tous naturellement) que de croire un seul instant que la cour constitutionnelle de Marie Mado mériterait notre attention.
    Bref, ces échanges d’amabilité, ces compliments faits à notre cc
    me donnent envie de vomir…c’est de la cambouis que l’on veut nous faire avaler, donc comme dirait le président Ping « BASTA »
    GR
    Excusez moi de vous interpeller au sujet de Jean de dieu Ntoutoume Eyi, lorsque Annie Léa et Georgette Toussaint ont été kidnappées et emmenées au B2, vous avez consacré une page à cet évènement. Quand Jonas a eu des déboires avec le pouvoir, vous avez fait de même. Pourquoi est ce que le journaliste d’Ezombolo, votre confrère n’a pas droit au même traitement?
    je sais que l’actualité est abondante, mais nous aimerions SVP être informé sur la situation de votre collègue.
    J’espère que ma demande n’est pas osée
    Merci pour votre compréhension, je continue à vous lire.

  3. Carl Nguema dit :

    Je reste émerveillé devant cette présentation , la municipalité et même la constitution ont été saluées , chaque gabonais devrait d’abord avoir cette vision de son Pays avant même que les étrangers le constatent d’eux même

  4. Blaise nicolas dit :

    Il est toujours important de présenter la municipalité dont on dirige pour ma part je pense qu’il faut toujours d’abord connaître l’histoire de son pays avant de se diriger vers l’extérieur.

  5. Samyra Jaboun dit :

    Bravo pour la pertinence de la mairesse

    • mouthou dit :

      Non loin de son domicile, à Nzeng Ayong hôtel de la can, il y un super gros trou sur la route qui cause un embouteillage monstre aux heures de pointes…!

    • Powè powè dit :

      La pertinence de la mairesse devrait se voir dans la gestion du marché de Mont-Bouët. Il est inadmissible qu’au marché les commerçants exposent leurs produits et marchandise à même le sol sur le trottoir et la chaussée prévue pour le stationnement et la circulation des véhicules. Lorsqu’on trouve un petit endroit où garer, les policiers corrompus viennent mettre le sabot.
      L’opération « libérez les trottoirs et les espaces publics » qu’elle a lancée au début de son mandat n’a été qu’un coup d’épée dans l’eau. Les garages occupant la voie publique foisonnent dans les quartiers à Libreville, exerçant dans l’informel. Mais c’est une rente pour les agents municipaux qui se contentent de prélever au « noir » des amendes auprès des ces garagistes et commerçants occupant l’espace public.
      Le marché de Mont-Bouët étant la « vache à lait » de l’Hôtel de ville, tous les maires qui y passent ferment les yeux sur l’anarchie qui existe là-bas.
      Madame la Mairesse, pourquoi ne pas construire de nouveaux marchés pour désengorger Mont-bouët ?

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