Pour manifester son mécontentement et réclamer le remboursement total de son investissement détruit le 17 octobre dernier au carrefour camp De Gaulle, l’opérateur économique, Brice Ndong, a entamé le 21 octobre devant l’Assemblée nationale, une grève de la faim. Les raisons dans cette interview.

Brice Ndong, le 21 octobre 2014 devant l’Assemblée nationale. © Gabonreview
Brice Ndong, le 21 octobre 2014 devant l’Assemblée nationale. © Gabonreview

 

Quelles sont les raisons qui vous emmènent à vous installer devant l’Assemblée nationale ?

J’ai décidé ce matin (21 octobre 2014) de venir observer une grève de la faim devant la maison du peuple parce que toutes mes maisons ont été détruites au camp De Gaulle sans préavis, sans aucune évaluation de biens, sans aucune indemnisation. Le président de la République a demandé aux jeunes Gabonais de relever le défi générationnel. J’ai cru en moi-même, j’ai pris avec audace et courage l’engagement d’investir au camp de Gaulle sur un terrain marécageux. Et je donnais plus de 100 emplois aux Gabonais. Les militaires qui sont venus casser, nous ont dit qu’ils ont reçu les instructions de la présidence de la République. C’est pourquoi hier (20 octobre), j’ai écrit au président de la République, à toutes les représentations diplomatiques accréditées dans notre pays, au président de l’Assemblée nationale, à l’archevêque de Libreville, en leur disant que : «j’entame ce jour du 21 octobre 2014, la grève de la faim pour que je puisse entrer dans mes droits».

© Facebook/Pahé

© Facebook/Pahé

Pourquoi avoir choisi la grève de la faim comme solution de pression et de revendication au regard du manque de résultats concrets qu’on reconnaît à cette stratégie sous nos cieux?

C’est vrai qu’en termes de moyens de pression, il y en a beaucoup. Mais pour moi, la grève de la faim est l’un des moyens de pression les plus forts qu’on puisse exercer en démocratie pour revendiquer ses droits. Elle aboutira, ils vont rembourser mes biens. Il est vrai qu’elle porte atteinte à mon intégrité physique, à mon image, mais je dois montrer que dans la vie d’un peuple, il y a des moments de sacrifice et le cela commence par soi-même.

À l’entame de votre mouvement d’humeur, vous avez reçu la visite du troisième vice-président de l’Assemblée nationale, Adrien Nkoghé Essingone, qui vous a invité à mettre un terme à votre initiative, mais aussi à quitter les lieux. Comment appréciez-vous cette démarche et que comptez-vous faire pour la suite ?

Il est venu me dire que, par rapport à l’endroit que j’ai choisi, je devrais au préalable obtenir une autorisation du président Guy Nzouba Ndama. Pour moi, ce n’est pas de cette manière que la démocratie fonctionne. S’il faut demander l’autorisation à tous les chefs des institutions parce qu’un citoyen demande à manifester, cela n’aboutira jamais. De toute façon, le pouvoir politique n’est pas toujours disposé à vous reconnaître vos libertés. Ici c’est la maison du peuple et c’est la représentation nationale, c’est pourquoi, j’ai choisi cet endroit où je manifestais pacifiquement.

Je ne mettrai pas un terme à ma grève de la faim. Sur ce pas, je vais m’asseoir chez l’archevêque de Libreville, Basile Mvé Engone.

 

 
GR
 

20 Commentaires

  1. Omengo dit :

    C’est triste pour mon pays, les décisions sont prises sans concertations préalables, c’est malheureux que la force puisse être le seul recours pour résoudre les conflits. Pourtant une batterie de mesures existent pour s’affranchir de tels agissements. Les déguerpis de ce site constateront avec amertume la destination de ces lieux aux fins d’assouvir la boulimie immobilière des dirigeants. Incapable de construire les écoles, d’équipé les structures sanitaires, de réhabilité les routes mais on a une énergie débordantes pour assouvir l’enrichissement illicite. Quelque soit le temps que cela prendra ces biens mal acquis reviendront à l’ETAT.

  2. Pas posssible dit :

    Courage frangin c’est compliqué dans un pays ou toute action prise est sur un coup de piqure de moustique sans lendemain. Un bon matin quelqu’un décide de raser ou de démolir un endroit sans compenser les investissements entrepris par les honnêtes citoyens. J’ai vécu personnellement cette situation à Angondjé et jusqu’à présent je n’ai eu aucune compensation. Dans les vrais pays dotés de personnalité ayant une moralité intacte et une logique algébrique sans failles, des plans d’urbanismes sont prédéfinis et relayés par les médias de tout ordre pour être connus de tous les citoyens. Mais dans mon Gabond’Abord on s’installe et après l’état décide de revoir ces plan et vous dégage sans rien en retour. Courage et soit déterminé.

  3. Madouaka dit :

    Tragique, encore un coup de J.PING

  4. le citoyen dit :

    Brice Ndong, si il a exploité plus de 2 ans son entreprise, qu’elle soit enregistré ou pas, avec ou sans un contrat de bail: il deviens propriétaire de ce fond de commerce, il l’a créé de fait car il est de notoriété publique que « on » l’a laissé le faire! La propriété foncière ,commercial et intellectuel son reconnu par les textes de loi et notamment la loi OHADA, qui régie le code du commerce en république Gabonaise. Sans une décision de justice définitive, ceux qui l’ont expulsés, ont commis un abus de pouvoir, abus qui est répréhensible dans un état de droit! Et qui bien sur donne droit à des indemnités et à une prise en compte de préjudice… Courage!

  5. le puant dit :

    Si vous sollicitez l’avis de la présidence de la république , Billié by nze vous dira que ce compatriote est manipulé par Jean PING .

  6. Le Patriote dit :

    Courage à Brice Ndong. Soit déterminé. Tu travailleras à la sueur de ton front, dit le Seigneur. Quoi de plus désolant que de se voir détruire ce qui te permet de vivre. Avant de casser au Camp de Gaulle, commencez d’abord à construire sur les ruines des sites cassés depuis plus de 3 ans tel que du PK5 au PK12. Quelle est cette stratégie… Pffffff! Dieu n’abandonne pas ses enfants, encore courage Brice.

  7. Lafrappe dit :

    Bravo ! Le Gabon de nos ancêtres est devenu celui de nos oppresseurs.Quel sort pour notre progéniture ? Tu veux te battre pour sortir ton pays de cette dictature, on te mets un bon  » Cube Maggie  » dans ta nourriture. Gabon Émergent, ou est ton Émergence ?
    Courage Brice

  8. L'outil du Pays dit :

    Le PDG oyeeeee!!!!l’emergence oyeeeee!!!!YA ALI oyeeee!!!c’est pas grave les Gabonais oublienttres vite,ils vont vite oublier lorsqu’en 2016 le PDG viendra leur remettre,pagne+tee-shirt+casquette+ailes et cuiss de poule+2000f+la biere a gogoooo!!!Le PDG oyeeee!!!l’emergence oyeeee!!!!YA ALI oyeeee!!!

  9. le gabonais d'en bas dit :

    Chers frères, amis, parents et connaissances, à vous de juger, il nous faut tous mourir un seul jour, parce qu’on ne peut pas humilié les populations toutes les secondes, ce jeune compatriote qu’a t il fait de mal pour mériter pareil traitement,comme a dit quelqu’un avant moi, rien n’est construit sur les premiers sites cassés, on continue à traquer les pauvres même dans dernier leur retranchement, j’ai honte d’être né au gabon, on ne sait plus ou mettre de la tète dans ces conditions, l’excès de zèle les abus de tout genre, les humiliations, les braquages, l’insécurité, l’orgueil, le manque de respect pour son prochain,toutes les conditions sont réunies pour nous massacrer, ne soyez pas surpris qu’un jour on nous mange tous. Enfin, je pense qu’il soutenir ce compatriote, aujourd’hui c’est son tour, demain c’est peut être toi, moi etc….Vive l’émergence à la gabonaise.

  10. Lepositif dit :

    Que de regret sans reaction, ca nous Gabonais sommes des champions. Vous voulez changer le Gabon derriere vos ordis, a pleunircher, sans plus… Un journaliste est menace, c’est des « courage mon frere, on est avec toi ». Personne n’initie en sa faveur. On attend le prochain article croustillant de Gabonreview: on se defoule sur son clavier; maintenant sur ce jeune compatriote: on sort la meme « artillerie qui va changer sa situation: « tient bon mon frere. On est avec toi. Courage » Pathetique.

  11. tetanos dit :

    Courage il n’y a rien de plus noble que de defendre ses droits pacifiquement

  12. Trop c'est trop dit :

    Au lieu de le soutenir sur ce blog, prenez aussi les matelas allez le joindre.

  13. leyeme mbeda prosper dit :

    ce pas possible,s’il vous plais mon pays est béni .mais arrêtez de faire souffrir mes frères! mais moi je vous dis Dieu vous demandera des comptes.et ça,il n’attendra pas a votre décès, même de votre vivant.apprenez a écouter le peuple un jour s’il vous plais !!!

  14. DaThruth dit :

    Le problème c’est que Brice Ndong ne dit pas la vérité….hier la vérité sur son dossier est sorti a la tv.Notre compatriote a investi son lavage auto et quelques affaires sur un terrain qui appartient a un certain Mr en signant un bail de location comme d’autres personnes qui exerçaient sur ce même terrain.Cependant,l’Etat a décidé d’aggrandir la route pour fludifier la circulation dans la zone et a procédé a la destruction des biens après dédommagement au propriétaire dudit lieu. Preuves a l’appui,le propriétaire a dit qu’il est rentré bel et bien dans ses fonds et a entamé le processus de remboursement des biens détruits de ses autres locataires. Concernant,les biens de M.Brice Ndong,il a dit purement et simplement que ce dernier s’est montré odieux en son encontre et qu’il ne dedommagerait plus ce dernier….Dans ce cas de fait,Brice Ndong gagnerait a poursuivre son bailleur(qui est légalement propriétaire des lieux) devant les tribunaux, qui a été au préalable dédommagé par l’Etat, au lieu de mener une grève de la fin.

  15. le gabonais d'en bas dit :

    Ok monsieur le juge, en définitive M. Brice NDONG n’a raison nulle part, message bien passé, c’est bien quand c’est l’autre on réclame que ce dernier nous dise la vérité, à chacun son tour chez le coiffeur Mr Da Truth, soyez reservé.

  16. DaThruth dit :

    @ Le gabonais d’en bas
    Pourquoi lorsqu’on vous apporte des éléments de réponse vous continuez a persister dans les propos qui n’ont ni têtes ni queue???
    Brice Ndong a bâti ses investissements sur un terrain qui appartient a un certain Assum Ndong avec qui il a signé un contrat de location-bail et il en est de même pour d’autres opérateurs économiques. Entre-temps l’Etat a détruit ces investissements et a dédommagé le propriétaire du terrain sur lequel était bâti ses investissements. Preuves a l’appui Assum Ndong a dit avoir commencé a indemniser ses locataires sauf Brice Ndong car selon lui, ce dernier lui doit 21 millions d’arriérés de loyer et a été odieux avec lui…Voilà pourquoi j’ai dit que Brice Ndong gagnerait a porter plainte a son ex-bailleur qui a déjà perçu l’indemnisation de l’Etat et qui refuse de régler Brice Ndong….donc selon vous que doit faire Brice Ndong ? Donc lorsqu’on a un litige avec un voisin,ou un compatriote on fait la grève de la faim ou on porte plainte a son compatriote ? Vraiment je ne sais pas si certains ici on vraiment des problèmes de réflexion !!!!

  17. café dit :

    BONJOUR,frere stp arrete de faire la fameuse greve de la faim a cesar ce qui est a cesar.merci,on va t’apporterles kilos de dindon comme on le faits aux electeurs. ce qui decourage dans cette affaire ce que tu ment trop,affaire classée dj ….

  18. Max Guidouma dit :

    Ali Bongo et ses sbires à la solde ( ou c’est lui qui est plutôt à la solde de ses sbires) sont plus que pathétique ! Quand il s’agit de faire respecter une soit disant loi par le gabonais lambda ils sont forts. Ali est incapable de nous présenter un acte de naissance valable et valide, il a violé les institutions de la République au grand jour , et c’est lui qui veut faire la loi. L’hôpital qui se fout de la charité, vraiment…

Poster un commentaire