Le gouvernement gabonais a lancé une opération de séduction sur le marché financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) pour lever 100 milliards de francs CFA. La période de souscription de cet emprunt au taux d’intérêt de 6,50% va du 17 au 30 novembre 2017.

L’Etat gabonais sollicite un emprunt obligataire sur le marché financier de la Cemac. © Gabonreview

 

La ministre déléguée à l’économie, Edwige Betah, qu’accompagnait le directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya, a entamé le 16 novembre à Brazzaville, la campagne de communication destinée à lever un emprunt obligataire de 100 milliards de francs CFA par appel public à l’épargne sur le marché financier de la Cemac.

Cet emprunt sera rémunéré au taux d’intérêt de 6,50% par an sur 5 ans et comprend 10 millions d’obligations avec une valeur nominale de 10 000 f CFA. La période de souscription est ouverte du 17 au 30 novembre 2017. Les fonds levés devraient contribuer au financement annuel de projets prioritaires arrêtés dans le cadre du plan de relance de l’économie et à désintéresser partiellement les créanciers intérieurs. Malgré le choc sur les ressources pétrolières, l’économie gabonaise reste résiliente, parce qu’il y’a de nouveaux moteurs de croissance selon la ministre déléguée.

Les investisseurs potentiels sont venus nombreux. © Gabonreview

Par ailleurs les perspectives à moyen terme de l’économie gabonaise sont prometteuses, avec un taux de croissance estimé à 2,7% en 2018, «l’Etat gabonais demeure un acteur du marché aux fondamentaux solides, sur lequel les investisseurs de notre sous-région peuvent continuer sans crainte à porter leurs préférences», a soutenu Edwige Betah.

Autorisé par le Parlement dans le cadre de la loi des finances rectificative 2017, cet emprunt vient soutenir le plan de relance de l’économie mis en œuvre par l’Etat gabonais. Il répond en outre à la stratégie déployée depuis 2016 par le gouvernement gabonais qui est de maintenir une présence active du Gabon sur le marché financier régional, afin de diversifier ses sources de financement et surtout d’en faire l’émetteur de référence.

Pour le patron de la dette ayant exposé sur les développements récents et les perspectives sur l’économie gabonaise devant les investisseurs congolais, il n’y a aucune crainte. Selon Hugues Mbadinga Madiya, le Gabon finira bel et bien l’année avec une croissance positive, après avoir craint le pire. Bien plus, les déséquilibres enregistrés sur les comptes publics et extérieurs ont été redressés plus vite qu’attendus en 2017 et cette tendance se renforcera en 2018 et au-delà. Cette perspective d’embellie vaut aussi pour la situation monétaire.

Le directeur général de la dette a également présenté les diverses émissions obligataires du Gabon, habitué aux levées de fonds sur les marchés financiers régionaux et internationaux. Les titres du Gabon ont toujours été attractifs pour les investisseurs et aucun défaut de paiement n’a jamais été enregistré sur ces marchés. «Le Gabon est donc un émetteur de référence avec une signature de bonne qualité», a-t-il garanti.

S’agissant de la dette du Gabon, Hugues Mbadinga Madiya a situé le niveau d’endettement du pays à 55% du PIB à la fin de cette année. Rappelant que le taux maximum autorisé dans la Cemac est de 70%, il a rassuré l’auditoire sur la parfaite maitrise de cet indicateur par le gouvernement gabonais, en droite ligne avec les orientations du document de stratégie d’endettement annexé à la loi de finances rectificative 2017, adoptée par le parlement gabonais. La qualité de l’émetteur et singulièrement les mécanismes de sûreté mis en place, sont des signaux rendant compte de la crédibilité de l’opération, a-t-il enfin fait observer.

Les souscriptions à cet emprunt obligataire sont enregistrées dans les banques partenaires de l’opération que sont Bgfi Gabon, Asca, UGB, Bgfi Bourse, UBA Gabon et Bicig.

Auteur : Alain Mouanda

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Mboung dit :

    100 milliards à trouver ?? On commence par vendre le Pozzo Di Bongo achat inutile et injustifié par excellence pendant qu’il est (encore?) temps et que la justice française (pourtant si connivente à l’achat?) ne le saisisse….Pfff !!!
    1 ventre creux ne peut chanter l’hymne national au delà d’1 certain temps.La richesse soudaine et inexplicable de beaucoup, avérée (mm sans déclarations de patrimoine?) devrait entraîner (au moins?) 1 indignation nationale ou bien ?Toutes façons Ns refuserons de payer ces dettes illégitimes elles mm contractées par des illégitimes,pour des usages illégitimes voire illogiques

    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/TINEL/46952

  2. Milangmissi dit :

    Quand je pense à ces deux menteurs de Mays Mouissi et JG Ntoutoume Ayi, le budget n’est pas sincères disaient-ils ces deux là.
    Le résultat le gouvernement maitrise son sujet, les recettes espérées sont là avec un taux de recouvrement exceptionnel. En tout cas c’est cela que le futur prix nobel d’économie Immongault leurs avait dit mais ces deux aigris et frustrés n’ont pas compris.

    Franchement qui peut douter de la vitalité économique d’un pays qui emprunte pour rembourser sa dette intérieure? Quand un ménage emprunte pour ses besoins alimentaires c’est pas la preuve que le foyer gère bien ?
    Le FMI de toutes les façons reconnait la relance de l’économie gabonaise, d’ailleurs le FMI qui est une banque ne devrait pas se rejouir parce qu’au fond une banque est contente dès lors qu’elle est face à un mauvais payeur.

    • BEYEME dit :

      Bien marrant votre réaction. Mais elle a tout son sens. Ce sen inquisiteur qui doit interpeller les gouvernants, car à cette allure, nous finirons par manger la boue. Comment peut-on emprunter autant et faire des mois sans payer les salaires de la main d’oeuvre non permanents de certains Ministères à l’exemple de celui des TP? Où va réellement l’argent que nous recevons? Lorsqu’on voit LBV dans un pitueux état? Oui @Milangmissi, je comprends ta colère.

    • LE VRAI dit :

      @Milangmissi
      Tu as déjà tout dit. Je vais encore faire comment? Sinon dire quoi de mieux?
      Merci!

Poster un commentaire