Le label Zorbam Produxions et l’Institut français du Gabon mettent en jeu, le 23 mars prochain à l’ancien CCF, la Coupe Nationale de Slam 2012. Celle-ci prépare à la coupe du monde de «poésie populaire» de Bobigny.

Buum Iks, Slammeur gabonais très en vue - Photo : Xavier Bourgeois

Buum Iks, un slammeur gabonais très en vue - Photo : Xavier Bourgeois

 

Dans l’optique de sélectionner le Gabonais qui représentera les couleurs Vert-Jaune-Bleu à la sixième Coupe du monde de Slam qui aura lieu à Bobigny en France, du 5 au 10 juin prochain, un évènement culturel sera organisé le 23 mars à l’ancien Centre culturel français Saint-Exupéry de Libreville : la Coupe nationale de Slam 2012.

Organisée par Zorbam Produxions et l’Institut français du Gabon (IFG), l’évènement réunira les meilleurs slammeurs de la scène gabonaise. Occasion pour les amateurs de poésie moderne ou urbaine d’apprécier les fleurs de rhétorique et les savants jeux de mots de la jeunesse gabonaise. Une compétition unique en son genre. Il n’y aura pas de short, pas gants, pas de chrono, mais des mots, des mots et du rythme.

Les présélections ont démarré le 10 mars dernier et se poursuivront jusqu’au 17 mars prochain. Elles déboucheront donc, le 23 mars, sur une sélection de dix slammeurs au maximum qui s’affronteront en public face à un jury de professionnels.

La Coupe du monde de Slam de Bobigny ou «Festival international de poésie populaire» accueille chaque année des poètes en provenance d’une quinzaine de pays. Chaque compétiteur vient y dire ses textes a capella, sans fioriture, juste avec le ton et les gestes accompagnant les paroles, et cela devant un jury choisi parmi le public. Le Wise, un slammeur gabonais y avait participé en 2010, suivi de Fly Aton, l’année dernière.

Créé à Chicago dans les années 80, «le slam c’est avant tout une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. C’est le moyen le plus facile de partager un texte, donc de partager des émotions et l’envie de jouer avec des mots», a écrit Grand Corps Malade, figure emblématique du genre dans la sphère francophone.

Le Slam, emblème «des cultures novatrices, est un outil de démocratisation par excellence où la parole est donnée à chacun, quel que soit son style, sa thématique ou son genre. Que le Slam soit un Slam d’amour, d’humour ou de luttes, qu’il se véhicule par le biais d’histoires intimes, de prose amoureuse, de pamphlets ou de faits réels, le Slam milite pour une libre expression orale», pouvait-on lire dans la documentation de l’édition 2008 de l’évènement de Bobigny. Tout un programme. A découvrir à l’IFG.

 
GR
 

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