De nombreux Librevillois n’ont pas pu suivre le match Côte d’Ivoire/Ghana en raison d’une fâcheuse coupure de courant.

Impossible de suivre la finale de la Can, faute de courant. © barbarashdwallpapers.com

Impossible de suivre la finale de la Can, faute de courant. © barbarashdwallpapers.com

 

Evénement très attendu, la finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) ne pouvait laisser personne indifférent. Curieux de voir l’issue de l’ultime duel de la compétition continentale de football, les supporters des deux équipes avaient préparé leur soirée en famille ou entre amis, mais toujours devant le poste téléviseur. Mal leur en a pris : dès le coup d’envoi et après une quinzaine de minutes de jeu, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a interrompu la fourniture d’électricité. Simple panne ? Nul ne saurait le dire tant que les responsables de cette société n’auront pas donné d’explications aux milliers de téléspectateurs et auditeurs dont le plaisir a été interrompu. Dans de nombreux quartiers, ce fut le black-out total.

De nombreuses personnes ont quitté leurs domiciles, fuyant la chaleur accablante. Dans la plupart des cas, les gens sont restés sur les terrasses, attendant un hypothétique retour de l’électricité et espérant que cette coupure ne dure que quelques minutes. Finalement, ce n’est que vers 4 heures et demie du matin le 9 février que l’électricité a été établie, à la grande désolation des habitants de ces quartiers qui n’ont eu de cesse de dénoncer «cette sorte de monopole de la SEEG qui n’entraine que des dégâts». «On voulait bien voir la finale. La SEEG a refusé. Ce n’est pas grave. Mais ce qui énerve encore plus ce sont nos appareils qui prennent toujours un coup avec ces coupures intempestives», pestait un habitant de Sibang qui se demandait «qui va payer la facture».

Devant un bistrot, au niveau des anciens feux tricolores de Nzeng-Ayong, où ils avaient choisi de regarder le match Ghana-Côte d’Ivoire, un groupe de jeunes criait son mécontentement face aux agissements de la SEEG. Pour l’un d’eux, «la dernière fois, le gouvernement avait demandé de déclarer les appareils endommagés à cause des coupures intempestives. On l’avait fait. Mais jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas de suite. Au contraire, on continue à avoir des problèmes avec cette SEEG». «Il faut vraiment revoir les contrats liant le gouvernement à cette entreprise», a-t-il lancé hystérique et contraint de suivre le reste de la finale via son téléphone portable. «Sous d’autres cieux, c’est le ministre de tutelle qui aurait déjà démissionné», tranchait un autre jeune.

En novembre dernier, une mission diligentée sur Libreville par Veolia, maison mère de la SEEG, a établi que les intempéries et la géo-localisation du Gabon sous l’équateur sont la cause des défectuosités notées sur le réseau de transport du courant. Un nouveau plan de protection du réseau ainsi que des procédures devant permettre, lorsqu’un incident se produit, de remettre en service le réseau, le plus rapidement possible, doit être en cours d’élaboration. Il nécessite absolument d’énormes moyens. A ce niveau, il faut que les responsabilités soient définitivement établies entre le monopoleur de l’électricité au Gabon et l’Etat.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire