Les besoins réels en électricité ont enregistré une importante hausse depuis ces dernières années. Pourtant le schéma directeur d’électrification du Gabon n’avait pas été actualisé depuis 2010. Le gouvernement entend y remédier, et se projette jusqu’en 2045.

© Reuters

 

Initié en 1999, soit depuis 17 ans, le schéma directeur d’électrification du Gabon n’a connu sa dernière actualisation qu’il y a 6 ans. Pourtant, depuis lors, les besoins en électricité dans le pays ont fortement augmenté et le contexte international lié à la notion de développement durable à travers la préconisation de l’énergie propre indiquent qu’il est désormais nécessaire d’actualiser les données dans le domaine. Ce à quoi s’est attelé le ministère de l’Eau et de l’Energie, dont les résultats de l’étude confiée au cabinet américain AECOM Engineering, il y a plusieurs mois, ont été restitués le 7 décembre 2016 à la faveur d’un atelier animé par les experts de ce cabinet.

Scènes de l’atelier de restitution de l’étude, le 7 décembre 2016 à Libreville. © Gabonreview

Si Raymond Okinda, le Secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Energie, a estimé que cette nouvelle étude sur l’actualisation du schéma directeur d’électrification du Gabon est «très stratégique pour notre pays», c’est qu’elle a permis de «trouver des réponses durables et efficaces à l’adéquation énergétique qui se pose relativement à la mise en œuvre des projets industriels du Gabon émergent et l’amélioration des conditions de vie des populations».

Au nombre des recommandations faites par les experts, on note : la poursuite du développement du réseau interconnecté (RIC) du nord du Gabon ainsi que la reprise du développement des sites des Chutes de l’Impératrice, de Fe II et de Dibwangui.

L’étude recommande également la recherche des débouchés commerciaux qui permettraient d’envisager le développement du scénario visant une satisfaction de la demande au niveau national avec interconnexion des RIC (construction d’un méga site hydroélectrique) ; l’actualisation des informations hydrométriques, dont la collecte et l’analyse des données permettront de confirmer les potentiels hydroélectriques du Gabon pour le développement d’un méga site ; et la poursuite des études d’avant-projet de Ngoulmendjim.

Au ministère de l’Eau et de l’Energie, l’on assure que certaines de ses recommandations avaient déjà été anticipées, au regard d’un ensemble de projets en cours de matérialisation dans plusieurs localités du pays. «Le secteur de l’électricité au Gabon pourrait, à très court terme, connaître quelques difficultés si des mesures adéquates n’étaient pas prises pour couvrir la demande de plus en plus croissante dans le pays», a prévenu Raymond Okinda, qui n’a pas nié «l’existence d’un immense potentiel hydroélectrique inexploité au Gabon de l’ordre de 9 000 MW, inégalement réparti sur le territoire national».

L’étude de AECOM Engineering s’est notamment intéressée à la demande en électricité des industries, des structures économiques, administratives et des ménages dans sa structure et son évolution à court, moyen et long terme, précisément pour les 30 prochaines années. Elle a également tenu compte des enjeux liés à la diversification de l’économie gabonaise, au programme de lutte nationale contre les émissions des gaz à effet de serre.

 
GR
 

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