Prévue pour le 1er avril prochain, l’élection du nouveau bureau du Conseil national des jeunes du Gabon (CNJG) inquiète certains candidats et observateurs qui soupçonnent des tentatives d’immixtion de la part d’acteurs ou de mouvements politiques.

Le siège du CNJG à Libreville. © D.R.

 

Le nom du nouveau président du CNJG sera connu à la suite de l’élection prévue pour le 1er avril prochain. C’est peu dire que ce poste suscite l’appétit de plusieurs jeunes, voire celui de quelques personnalités ou mouvements politiques de la majorité et de l’opposition. Ces derniers jours, en effet, futurs candidats et observateurs ont émis des craintes au regard des tentatives d’immixtion de certains et des appels du pied des autres. Nicolas Ondo Aubame, ancien président de la mutuelle des étudiants de l’Université Omar Bongo, n’a, par exemple, pas caché qu’il a été approché pour soutenir une candidature. Si ce jeune leadeur marqué politiquement (opposition) a dit avoir refusé cet appel, en promettant de rencontrer tous les candidats à partir de ce lundi 20 mars, pour d’autres l’occasion de cette élection n’est que trop belle pour tenter de «contrôler» la jeunesse pour leurs propres intérêts. C’est en tout cas l’accusation faite par un nombre de jeunes à l’endroit de l’Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG).

Sur les réseaux sociaux, ce mouvement politique est accusé de tenter d’imposer «son candidat» pour avoir le contrôle du CNJG. «Non sens !», s’est écrié un des responsables de l’UJPDG niant avoir donné de l’argent aux jeunes lors des récentes élections provinciales. Des élections provinciales ayant d’ailleurs été émaillées des violences, notamment à l’endroit du candidat Teale Mve Ondo, samedi 18 mars à Ntoum. Là encore, des responsables de l’UJPDG sont accusés d’être derrière cette agression. «Faux !», ont rétorqué ceux-ci, non sans émettre des doutes sur la transparence de l’élection du bureau national à venir. A l’UJPDG, on dit ne pas comprendre qu’un candidat, en l’occurrence Teal Mve Ondo, brigue la présidence du CNJG alors qu’il est agent à la direction générale de la Jeunesse et des Sports, qui participe à l’organisation de l’élection. Incompatibilité vous avez dit ? N’empêche, le candidat soutient être le mieux placé pour diriger la maison.

De son côté, Andy Nziengui Nziengui n’y voit qu’une sorte d’imposture. Mais si l’ancien président du CNJG dit avoir refusé de briguer un second mandat, c’est qu’il considère avoir accompli sa mission : «former une élite de jeunes leaders capables de comprendre les enjeux d’un CNJG fort, dynamique et crédible au niveau national et international». Or, regrette-t-il, «le processus actuel n’est pas conforme à la vision du président de la République et aux recommandations des jeunes contenues dans la Politique nationale de la jeunesse». Pour lui, le processus électoral, tel qu’il est actuellement mené, «est biaisé», et ne cadre pas avec les textes de l’Union panafricaine de la jeunesse et de l’Assemblée mondiale de la jeunesse. «Nous allons droit au mur avec des conséquences énormes : suspension dans l’ensemble des organisations des jeunes à l’ONU et à l’Union africaine», prévient Andy Nziengui, qui voit déjà à la tête du CNJG «un groupe de jeunes leaders politiques», un groupe «qui ne pourra plus faire l’unanimité et jouer son rôle d’unification et de mobilisation de la jeunesse». Bref, «s’il y’a une chose que le ministère (de la Jeunesse et des Sports) a réussi avec brio, affirme-t-il, c’est diviser la jeunesse».

Tentant de les mettre face à leur conscience, Jean Delors Biyogue Bi Ntoungou, responsable du renforcement des capacités et du développement des partenariats au Pnud, dans un long post sur Facebook a déjà adressé un avertissement aux différents candidats : «(Le président du CNJG) doit être élu par les jeunes, pour les jeunes et au nom des jeunes pour être la courroie de transmission de la vision des jeunes sur la marche de notre nation, afin d’en faire une nation digne d’envie. Si son choix est influencé par une main invisible, il ne sera plus influent, il passera pour un valet aux yeux de ceux qui l’auraient imposé et souffrira, aux yeux des jeunes d’un déficit de légitimité. Alors, finalement, il ne sera fort aux yeux de personne

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Fecam dit :

    La Fecam est l’organisation la plus representive au niveau nationale, nous avons perdu partout car Nicole Assele , Vivien Pea,avec l’appui de jean Daniel Fotso, Paule Prisca Ebe, Chris Issembi, ont payé nos représentants pour voter l’association Jeunesse Avenir. Cette structure politique transfuge de l’UJPDG. J.A n’est pas reconnu ni au CNJG, ni comme association de jeunesse du Ministere de la Jeunesse. Nous demandons à l’ensemble des mouvements catholiques de se lever pour combattre l’imposture.

    • Vérité dit :

      Je suis contre la politisation de la jeunesse Gabonaise au CNJG. En même temps je ne suis pas d’accord avec les accusations de la FECAM qui donne des affirmations gratuites à partir du moment où il n’y aucune preuve ni source crédible énoncée pour soutenir ses propos.

      Je pense humblement que si la FECAM est là mieux représentative et qu’elle et travail au quotidien pour la jeunesse Gabonaise et pas seulement catholique, elle aurait déjà dû gagner à l’intérieur du pays. Et qd on veut diriger un conseil national de ce type il faut donner un vrai programme et des arguments solides pour convaincre. Et non faire dans la discrétion et le déni des autres associations de jeunesse.

      • LE REVOLUTIONNAIRE dit :

        Si vous avez bien lue mon post en réponse a celui du soit disant Fecam. je tenais juste a rappeler que ce post n’émane pas de la FECAM ni d’un membre de la FECAM. car primo: nous n’avons jamais tenu de telles accusation sans fondement.
        secundo: au dela des associations qui composent notre federation,nous avons fait appel a bien d’autres association de tout bord. certaine ont approuvé notre programme pour la jeunesse et ont acceptés de saligner avec nous, d’autres n’ont pas accepter et ils sont libre de leur choix.
        s’agissant de notre programme si vous le souhaitez,raprochez vous de nos associations membres ou de notre siege et vous l’aurez.
        « verité » nous avons gagner en province et samedi encore nous l’avons confirmer en gagnant l’estuaire!!!!!!

  2. LE REVOLUTIONNAIRE dit :

    Monsieur soit disant FECAM parler en votre nom propre et surtout éviter de vous faire passer pour une organisation associative dont vous ne connaissez pas les contours ou encore le mode de fonctionnement. Je suis même sure qui vous ne savez pas ou se trouve le siège FECAM…. Donc de grace parle au nom de ton association ou en ton nom propre au lieu de ternire l’image de cette federation associative. En aucun moment les informations que tu donnes « nous avons perdu partout car Nicole Assele , Vivien Pea,avec l’appui de jean Daniel Fotso, Paule Prisca Ebe, Chris Issembi, ont payé nos représentants pour voter l’association Jeunesse Avenir. Cette structure politique transfuge de l’UJPDG. J.A n’est pas reconnu ni au CNJG, ni comme association de jeunesse du Ministere de la Jeunesse » n’ont été évoqué au cours de nos différentes réunions. Chaque association reconu par le ministere de la jeunesse et enregistré régulièrement a ce ministere ou a la direction provinciale de la jeunesse est libre de se porté candidat à cette élection. Et pour ta gouverne les candidature posé par la FECAM ne sont pas uniquement FECAM ou du moins Catholique…….

  3. GISLAIN dit :

    Bonjour chers frères et soeurs
    Heureux dimanche a vous dans la paix
    Il y a quelques temps, au nom de la jeunesse chrétienne catholique engagée dans les mouvements, je vous annoncais notre participation à l’élection a la présidence du conseil national de la jeunesse du Gahbon
    Nous venons de terminer les élections provinciales
    Nous recoltons 2/9
    Estuaire et le woleu ntem
    Un bilan est clair
    Nous sommes les plus représentés au niveau national, nous avons formés une coalition avec l’Union des jeunes de l’église évangélique du Gabon, aussi certaines associations qui partagent notre vision
    Nous faisons face,mieux nous sommes en guerre avec l’ujpdg qui souhaite a tout prix prendre l’institution de jeunesse de notre pays
    En province nos jeunes sont achetés, pour rallier le camp adverse, les sommes d’argent de 100 mille sont remis a nos responsables diocésain pour abandonner leurs candidats, bref voici l’image du pays, de la jeunesse dans notre pays
    Samedi 1 avril c’est l’élection du bureau national du cnjg, nous avons en tête de liste notre frère
    L’équipe de campagne a besoin de votre soutien financier, technique, relationnel, et prière
    Vous pouvez nous contacter sur ces numéros
    C’est pas un débat, juste un geste pour notre identité
    Merci à vous

    Crépin Engouang
    Président de la Fécam

    • LE REVOLUTIONNAIRE dit :

      voici le vrai message venant de la FECAM. comme vous pouvez le constater et contrairement au premier post. nous ne sommes pas reuni uniquement en jeunes de leglise catholique,il y a bien d’autre associations comme l’indique ce message de M Engouang publié par Gislain….

      Alors rejoignez notre cause, celle de la JEUNESSE GABONAISE…

  4. Le Vincentisme est un Humaniste dit :

    Posont-nous les questions suivantes, pour comprendre certaines réactions des uns et des autres, en partant des observations simples:
    1- De 2014 à fin 2015, le Bureau provisoire national du CNJG, piloté par Andy NZIENGUI a significativement impacté sur le plan national et international. Qu’est-ce qui est à l’origine de cette émergence du CNJG?
    2- Avant 2014(entrée en fonction du bureau provisoire), le CNJG était quasiment inexistant au jeunes gabonais. Comment les jeunes conseillers dudit bureau ont réessi à vulgariser et faire ensorte qu’en moins de 4 ans, la jeunesse gabonaise puuisse connaitre ce qu’un véritable Conseil National de la Jeunesse?
    3- quels sont les profils des jeunes conseillers du Bureua provisoire de M.Andy NZIENGUI?
    4- Quel mode de leadership est approprié dans le cadre d’un CNJ qui se veut dynamique et unificateur?
    5- comment fonctionne un CNJ?

    Voilà, à mon sens les questions que les potentiels candidats qui veulent prendre la direction du CNJG devraient se poser, au lieu de passer leur temps à se lancer des propos purement zymerbolands qui n’ont cessent de proclamer leur mort dans l’oeuf.
    Depuis le lancement des éléctions provinciales du CNJG, qui est le candidats qui renvoit une image intelligence,visionnaire,rasembleur et travailleur, aux yeux et à la raison des jeunes?

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