A quelques jours du 20 mars, date butoir arrêtée par les enseignants pour déclarer unilatéralement l’année blanche, la concrétisation de cette menace laisse perplexe.

Simon Ndong Edzo, modérateur de la Conasysed. © Gabonactu.com

 

L’année scolaire ira-t-elle à son terme? Telle est la question que beaucoup des Gabonais se posent. Si pour l’heure, il est difficile de répondre à cette interrogation, tous les signes d’une année blanche sont désormais réunis, au regard de la tournure que prennent les évènements. En effet, depuis octobre 2016, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) est en grève illimitée.

Dans leurs revendications les enseignants réclament, entre autres, le paiement du solde de vacations et celui de la prime d’incitation à la performance PIP du 2e trimestre 2015. Ils exigent également l’organisation du concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure (ENS) et la régularisation des situations administratives des enseignants du pré primaire. A défaut d’œuvrer pour trouver des solutions à ces revendications, le gouvernement a opté pour la manière forte, allant jusqu’à la suspension de solde à plus de 800 enseignants.

Pour sortir de ce bras de fer, la Dynamique unitaire, la Conasysed, le Syndicats de l’éducation (Sena) et le groupe d’étudiants conscients ont signé, le 11 mars dernier à Libreville, sous l’égide de l’ONG Educaf, un document cadre dénommé «Plan Oulabou pour une sortie de crise».

A travers ce document, les acteurs de l’éducation ont démontré leur volonté de sortir de cette crise n’ayant que trop duré. Toutefois un certain nombre de préalables ont été posés, allant de la réhabilitation des soldes des enseignants, le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), et bien d’autres. L’ouverture des négociations devait intervenir avant la date butoir du 20 mars. Or, à cinq jours de cette échéance, rien n’a toujours été fait.

Pour les enseignants, si rien n’est fait avant cette date fatidique, ils considéreront que le gouvernement a opté pour l’année blanche. Car, ont-ils justifié : «En trois, mois il sera impossible clôturer l’ensemble des programmes de l’année scolaire». Que fera le gouvernement si les enseignants mettent à exécution cette menace ? On le saura le 20 mars au soir.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

16 Commentaires

  1. Nkembo dit :

    Je suis pour une année blanche et la suspension des salaires pour les enseignants si possible leur radiation des effectifs de la fonction publique.
    Car les motivations sont politiques.

  2. LeGambanais dit :

    En tout cas mes enfants sont dans les écoles de la république. J’attends donc qu’une solution soit trouvée pour nous éviter une année blanche tant redoutée avec toutes les conséquences que cela peut avoir.

    Dans un autres poste, j’ai donné des pistes de solution pour permettre la subvention réelle de l’éducation.

    Bon sinon, je ne comprends toujours pas cette histoire de PIP. Comment peut on aussi réclamer la PIP si pendant l’année scolaire il y a des grèves. Et puis à mon sens, cette PIP ne devrait être reversée qu’aux établissements, donc aux enseignants, ayant obtenu de bons scores lors des examens nationaux (CEP, BEPC, BAC) parce que comment mesurer la performance si il n’y a pas d’indicateur SMART comme cela est largement fait dans le privé?

    C’est vrai qu’il y a des droits mais il y a également des devoirs des 2 parties (gouvernement et enseignants). Il est donc primordial que les gens trouvent la force à la résolution de cet éternel problème.

  3. tara dit :

    En cas d’année blanche on devrait couper vos salaires jusqu’à au début de l’année prochaine au moins vs verrez l’importance d’avoir son salaire chaque mois sans travailler.

    Les enseignants gabonais depuis pratiquement 10 ans ont pris la fâcheuse habitude de ne travailler que 6 mois les six autres mois sont partagés entre les vacances et les baladent quand bien même ils dispensent toujours dans les établissements privés. Aujourd’hui on devient enseignant par défaut pas par amour ou vocation.

    S’Il est vrai que certaines revendications sont acceptables notamment la situation administratives de certains enseignants qui sont parfois envoyés dans les bas-fonds sans véritable soutient financier etc toutefois il demeure inconcevable qu’un enseignant refuse de faire cours alors qu’il a perçu son salaire sous prétexte qu’il n’aurait pas perçu sa pip ou sa vacation d’un examen il est plus simple de ne pas aller au prochain examen si le paiement n’est pas effectué mais de continuer à faire cours tout de même étant donné que vs avez été payé.

    Bref année blanche = salaire blanc trop c’est trop vs embetez les gens vs n’êtes pas les seules dans ce pays.

  4. christ emile dit :

    Que devons-nous comprendre quand la conasysed tient ses assemblées à la permanence politique de Barro Chambrier sise à Akébé?(voir photo jointe à l’article). la collision ici entre partis politiques de l’opposition et syndicats de l’éducation est bien visible et incontestable dans notre pays.comment douter alors que ces syndicats reçoivent des instructions des leaders de l’opposition pour bloquer le pays car, comment comprendre que les enseignants qui sont avant tout des pères et des mères acceptent de sacrifier l’avenir des leurs propres enfants au nom des primes impayées alors que leurs salaires,CONTRE PARTIE DE LEUR TRAVAIL, ont toujours été régulièrement payés? Comment comprendre que les enseignants des établissements publics ont inscrit leurs enfants dans les établissements privés?

  5. Nous savons tous k vs mêmes, vous avez dejà inscrit vos goss au privé alors voyons arriver votre année blanche et que force reste à l’Etat en gelant vos soldes.

  6. wiify dit :

    il faut une bonne année blanche,car trop c’est trop.on ne peut plus cautionner l’incompétence,les sodomies,les détournements des deniers publics,les crimes rituels,la dépravation des mœurs et la paupérisation des populations dans ce pays.les revendications des enseignants sont légitimes et fondées.pour ceux qui sont entrain de denier aux enseignants leur comportement sont tout simplement idiots et n’ont encore rien compris,alors allumez vos cervelles.

  7. claue dit :

    Si vous pensez que des peres et meres de familles acceptent de continuer la lutte malgré la suspension de salaires a des fins politique c’est que vous n’avez rien compris a leue lutte. Trop c’est trop comme vous le dites, que l’année blanche soit, mais reglera t’elle le pb de l’éducation au Gabon? 800 nouveaux bacheliers non inscris a l’uob, 807 suspendus de solde, école primaires transformées en collège…et bieb d’autre. Et lorsque l’enseignant lance un cri de detresse on le fustige et le méprise. A cette allure ou va t’on? Je suis 807+19 et fier!!!

  8. moutema dit :

    Nous attendons avec impatience ce 20 mars pour savoir un plus sur la décision que prendra ce gouvernement.
    Cette situation n’a que trop duré, et ce sont les enfants des prolétaires qui en pâtissent on le sait. Les enseignants sont conscients de cet état de fait dans la mesure où ils sont eux mêmes parents d’élèves. Si le Gabon veut appartenir au groupe des pays émergents, le préalable à satisfaire pour atteindre cet objectif reste la formation d’une élite. Cette dernière passe nécessairement par le banc de l’école, et c’est pourquoi les structures décentes et aérées doivent être construites dans l’immédiat; de même que l’organisation du concours d’entrée à l’école normale supérieure organisée afin de capitaliser les compétences des formateurs.
    Si de telles réponses demeurent inaudibles,il est certain que le gouvernement aurait choisi l’option de l’année blanche.

  9. Mboung dit :

    A mes frères enseignants,
    En optant pr le refus frontal et pourtant clair et simple aussi légal fut-il, Vous choisissez les risques qu’il incombe. La prison est le (seul ?) sort réservé à ceux qui se refusent à courber l’échine. Ns sommes confrontés au brigandage et l’ennemi est puissant. A l’ordre républicain a succédé un ordre féodal dans lequel les postes ministériels et autres nominations maboules sont accordés en guise de récompense à des sujets, et non à des fonctionnaires Les fonctionnaires sont au service des citoyens or le sujet n’obéit qu’au prince. L’enseignant est confronté, durant son parcours du combattant, à 1 hiérarchie qui ne s’est pas constituée par le mérite ni par le sacrifice ni même par 1quelconque volonté mais bien souvent par les connivences du clientélisme dont les motivations sont presque toujours pécuniaires. Le régime est la tyrannie des opportunistes pour mieux se partager les biens publics. On veut faire de vous les boucs-émissaires des 7 années (+ proches de 8 en fait) ou construire la moindre salle de classe ou équiper mm seulement l’existant ne faisait mm pas partie des priorités et Vs avez réussi à gérer tt ce fatras tant bien que mal désormais que ce n’est + possible, on veut Vs apprendre (de force toujours sic !) à longer les murs, à protester mollement et à vous taire lorsque la hiérarchie vous l De sorte qu’il ne Vs il ne vous restera même plus une once de l’honnêteté Vous aurez alors fait trop de concessions, fermé les yeux sur trop de transactions douteuses adhéré a trop de compromis pour pouvoir fustiger les professionnels du vol qui Ns dirigent. Se sachant obsolète et coupable ce gouvernement et votre ministre de pacotille s’arriment pathétiquement aux portes de l’inéluctable cimetière des fossoyeurs de notre éducation . Je suis 807+19 !!!

    L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. Madiba

  10. Jean dit :

    Pourquoi dites-vous: plus que 5 jours avant l’année blanche? Est-ce votre souhait? Tout le Gabon n’est pas en grève, que je sache? Que faites-vous des établissements qui apprennent à l’intérieur du pays?
    Donc finalement cette article raison: http://bantoozone.org/annee-blanche-gabon-possible/

  11. Fine bouche dit :

    Je suis entièrement d’accord avec vous Mboung.

  12. christ emile dit :

    Ce mouvement d’humeur du secteur éducation n’a que trop duré. »aux grands maux, de grands remèdes ». le gouvernement, pour sauver l’année, doit lancer un recrutement spécial d’enseignants vacataires, parmi les enseignants retraités, les officiers supérieurs des forces armées, les hauts cadres de l’Administration Publique notamment les enseignants occupant des fonctions administratives et ceux relevés de leurs fonctions.Les salaires de ces vacataires seront supportés par les salaires suspendus des 807 enseignants absents sans justificatif de leur postes de travail.

    • Okoss dit :

      Ces vacataires vont ils accepter travailler ds des salles avec 150 élèves assis par terre?
      Vont ils accepter corriger les copies des différents examen sans être payes???
      Christ faut poser des bonnes questions et comprendre le pkoi avant de venir vomir des insanités!!!

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