Face à la crise du système éducatif gabonais, le Conseil national de la vie scolaire, l’Union des mutuelles estudiantines du Gabon et l’ONG Educaf propose un plan pour réanimer l’école gabonaise.

Une salle de classe au Gabon, à l’abandon pendant les vacances. © D.R.

 

Ayant constaté depuis plusieurs années la validation d’une année académique en deux ou trois mois, trois associations acteurs de l’éducation proposent de sauver l’école gabonaise du naufrage, à travers l’adoption d’un cahier de charges commun dénommé «Plan Martine Oulabou». Destiné au gouvernement, enseignants, parents d’élève et élèves, ce document de six pages établit les points de blocages et les engagements de chacune des parties prenantes à l’éducation.

© D.R.

Le Plan Martine Oulabou a pour objet de fédérer l’ensemble des acteurs de l’éducation (enseignants, apprenants, parents d’élèves) au tour d’une position commune, face aux partenaires de l’éducation (gouvernement, organismes internationaux, etc), de définir les attentes principales des acteurs de l’éducation et de recueillir les engagements des acteurs de l’éducation pour une sortie immédiate de la crise.

Pour les initiateurs de ce plan, cette sortie de crise est envisagée au plus tard le 20 mars 2017, date butoir pour la reprise des cours. Le plan retient comme actions prioritaires : la signature d’un protocole d’accord pour la création d’une Commission nationale pour L’éducation (CNE) devant réunir les enseignants, parents d’élèves, enseignants et ONG gabonaises pour l’éducation, la signature d’un protocole d’accord pour la création du Fonds Martine Oulabou pour l’éducation, l’annulation de la suspension de solde des enseignants et de la radiation de certains d’entre eux, le règlement et apurement de la dette de l’Etat envers les enseignants et les élèves d’une part et le règlement de la situation administrative d’autre part, ainsi que la signature d’un protocole d’accord pour le respect intégral des points prioritaires.

Si la reprise des cours n’est pas effective le 20 mars, le Plan Martine Oulabou préconise une dizaine d’engagement pour régler définitivement la crise. Le Plan recommande que les enseignants s’engagent à consentir l’année blanche. Les parents d’élèves doivent s’engager à ne plus envoyer leurs enfants à l’école et déclarent l’année blanche. Les élèves et étudiants déclarent l’année blanche et acceptent de ne plus aller au cours. L’ensemble des acteurs de l’éducation doit mettre à profit cette année blanche pour définitivement résoudre les points de blocage constituant la crise dans le secteur de l’éducation.

Par ailleurs, les élèves, étudiants, parents d’élèves et enseignants militeront ensemble soit pour la suspension des salaires des enseignants et fonctionnaires du ministère (dont ceux du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle et de leurs cabinets), soit pour la non suspension des salaires de ces derniers. En cas de suspension des salaires de l’ensemble des fonctionnaires du secteur de l’Éducation nationale, les parents d’élèves s’engagent à contribuer à hauteur de 10.000 FCFA/mois à la Caisse de solidarité aux enseignants.

Les enseignants, parents d’élèves, élèves et étudiants doivent s’engager à tout mettre en œuvre afin que tous les établissements (surtout privés) respectent l’année blanche consentie par les acteurs de l’éducation.

 
GR
 

16 Commentaires

  1. Arnaud dit :

    Vous n’avez encore rien compris. Un gouvernement qui aime son pays et sérieux dans sa politique enverrait en premier leurs enfants dans des établissements d’utilité publique dont il est le premier responsable je dis bien responsable. Mais bizarrement c’est le contraire qui est fait. Et vous vous attendez à quoi. Le gouvernement tue l’école publique pour élever l’école privée dont ils sont actionnaires. A preuve : il a presque réussi à l’école primaire et aux supérieurs ; le combat est de faire tomber le secondaire. Je vous assure continuer dans ce génocide intellectuel et vous vous cas serez les dents.

  2. Milangmissi dit :

    Lol qu’ils les émergents réfléchissent à rendre le pouvoir tous ces atermoiements ne serviront rien. Les gabonais que les émergents c’est la fête et la luxure

  3. Jeff dit :

    Il y a eu des assemblées générales sur plusieurs années, des cahiers de chargent dont tous les ministères et anciens ministères connaissent, tous les gabonais connaissent se qui se passe ; si vraiment le gouvernement le voulais il allait trouvé des solutions à ces problèmes depuis belle lurette. On a une mauvaise gestion du budget c’est tout (CAN, amissa, fêtes de tout genre…) le pays est à bout de souffle.
    À mon humble avis les gabonais doivent juste passer de leur mode passif au mode actif.

  4. MEYE dit :

    La proposition qui est au quatrième paragraphe de votre texte est meilleur.

  5. Félix Ayenet dit :

    L’Education !!! ce n’est pas l’affaire des nos émergents. Leur but, à bien regarder, c’est de d’immerger le peuple gabonais.Ils poursuivent allègrement leur plan machiavélique qui consiste à tuer l’école gabonaise. Comment comprendre que depuis plus de 20 ans on revient chaque année sur les mêmes revendications. Plutôt que de faire profil bas en reconnaissant leurs incompétences à gérer la chose publique. Ce sont les enseignants qui sont traiter de tous les noms d’oiseaux. On parle de radiation, de suspension de salaire, et que sais je encore. Mais où est alors passé leur sens de patriotisme à eux??? On ne voit aucun effort de leur côté pour sauver les meubles. Tout au contraire, ils désinforment et minimisent les conséquences d’un tel génocide intellectuel.Nous sommes vraiment à l’ère de l’imergence au Gabon.

  6. Le juste dit :

    Comment faire pour proclamer l’année blanche à Blaise Pascal ?

    • Lol dit :

      Et bien nous ne sommes plus dans les années 80 où le lycée français n’existait pas à LBV… Leurs élèves passent des examens français dont le bac et ne sont donc pas concernés par les pbs du gabonais lambda….
      D’ailleurs les enfants des émergents qui ne souhaitent pas réglert pas la situation actuelle y sont.

  7. Nkembo dit :

    il y a des problèmes dans tous les secteurs de l »administration gabonaise mais les enseignants en font trop. Pour moi la suspension des soldes est la meilleure solutionet ensuite le gouvernement va definivement tirer les conséquences. Cette grève est politique,financée par Ping pour imposer son intronisation au bord de mer mais ça n’arrivera jamais.

    • Matho dit :

      Comme quoi, les revendications(primes impayées, effectifs pléthoriques, déficit de salles de classe, d’établissements insécurité, insuffisance de personnel d’encadrement, etc.) sont illégitimes infondées, et surtout, fabriquées par J PING? Là, à mon avis, vous faites très fort! Heureusement que vous terminez l’esprit en paix « ça n’arrivera jamais ».

      • Nkembo dit :

        Un ministre camerounais répondant au revendications des grévistes camerounais avait déclaré ceci: Allez y travailler au gabon,c’est là-bas qu’on accepte toutes sortes de revendications. Je n’ai jamais dit que les revendications des enseignants sont illégitimes.Mais quand ils vont demander la conduite à tenir ou les ordres dans les états major politiques,ça porte à interprétation.

        • Mboung dit :

          Mensonge 2 + . Donnes-Ns le nom du ministre qui a dit ça Voilà des semaines que tu Ns bassines avec ça et c’est faux…
          Quand on cautionne des gens qui ont englouti TOUS les budgets pendant au moins 7ans sans construire la moindre salle de classe et que l’on prend l’argent pour s’acheter des hôtels particuliers qui seront si c’est pas déjà fait saisis On doit avoir la pitié (au moins sic!) pour soi-mm de se taire 1 point c’est tout !!

    • Lol dit :

      Les revendications des enseignants n’existaient pas avant les élections?
      Bêtise quand tu nous tiens… Discours des abrutis qui ont leurs enfants au lycée français.

  8. AGORA dit :

    L’éducation à toujours eu des problèmes, même avant Ping…causé par l’incompétence. …de qui vous savez .Et on vient parler d’égalité de chance….prrrrrrrr n’importe quoi! !!!

  9. Tonton Boussamba dit :

    Bonne initiative. Malheureusement Ali et sa bande n’en ont rien à foutre que nos enfants n’apprennent pas. Tout ce qui les intéresse c’est de nous voler notre argent…

  10. Àllo 241 dit :

    Le pb dans ce pays est la corruption généralisée. Tant que les mêmes personnes seront là rien de bon ne sortira.
    Le budget est bien mis à disposition mais détourné par ces prédateurs.Je ne cesserais de le répéter. Ces gens là n ont pas de dignité. Vous pensez quand un admirateur de crédits de ce pays s intéresse sur les montant des crédits qui ont été attribué à la structure dont il devrait avoir la charge c est pour faire fonctionner le service ? La réponse est non c est pour ses besoins personnels et celle de sa famille.
    Vérifiez autour de vous, vous me donnerez raison.
    Mon coeur saigne.

  11. le peuple dit :

    arrêtons d’être passif soyons tous actif … et disons NON ensemble

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