Les acteurs et partenaires du secteur de l’éducation ont solennellement appelé, le 7 mars 2017, le gouvernement à ouvrir au plus tard le 20 mars des négociations pour sauver l’école gabonaise du naufrage.

Les acteurs et partenaires à l’éducation le 7 mars 2017, au siège du Sena. © Gabonreview

 

Face à la crise multiforme qui sévit dans le secteur éducatif, Conasysed, Sena, Dynamique unitaire, Fénapeg, Umeg l’Apied et le Conseil national de la vie scolaire (CNVS), sur l’initiative de l’ONG Éducaf, ont décidé à l’unanimité le 7 mars dernier, d’appeler l’État à la table de négociation pour sauver l’école gabonaise.

© Gabonreview

Inquiets de l’issue de l’année scolaire en cours, et au regard de l’indifférence des autorités politiques du pays face cette situation, les collégiens et lycéens du Gabon réunis au sein du CNVS réclament l’ouverture des négociations.

«Au nom du Gabon digne d’envie et du dépassement de soi», le président du CNVS, Jaures Nguema Assoumou, a appelé à l’ouverture sans délai de négociations avec tous les acteurs de l’éducation nationale et à la fermeture temporelle des établissements durant ces pourparlers.

Réaffirmant leur volonté et leur disponibilité pour ces discussions, qu’ils sollicitaient depuis plusieurs mois, la Conasysed et le Sena ont pour leur part, invité le gouvernement à rétablir sans délai et sans conditions, les salaires des agents suspendus et de retirer purement et simplement les attestations spéciales de présence au poste.

Ils conditionnent également l’ouverture de ces négociations par le paiement des vacations de 2016 et de la PIP du 2ème trimestre 2016, l’annuler les affectations «arbitraires» des délégués syndicaux de la Nyanga, de la Ngounié et du Moyen Ogooué, ainsi que l’organisation sans délai du concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure.

Les syndicats ont également exigé la démission du ministre de l’Éducation nationale. «Alors, refuser de satisfaire à ces préalables et d’ouvrir les négociations avant la date butoir du 20 mars 2017, toute l’opinion nationale et internationale comprendra de façon claire et définitive que le gouvernement aura opté pour une année blanche dont il portera seul la responsabilité», a avisé Fridolin Mve Messa.

La réussite de la tenue de cette ultime invitation à l’échange, reposerait sur la disponibilité et l’intérêt du gouvernement à consentir à cette initiative. «Passé le délai du 20 mars 2017, à l’absence de toutes solutions, les acteurs et partenaires de l’Education prendront leurs responsabilités, ainsi l’ONG Educaf entreprendra dans les plus brefs délais toutes les démarches possibles susceptibles de favoriser cette négociation», a assuré son président Geoffroy Foumboula Libeka.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Félix Ayenet dit :

    Nous espérons seulement que vous serrez entendu par ceux là même qui veulent tuer l’école publique gabonaise. Car visiblement le gouvernement n’entend rien faire pour sortir le secteur éducation de cette crise qui ne fait s’enliser davantage. « Négocier » pour eux c’est faire montre de faiblesse pense-t-il.C’est justement parce qu’ils n’ont d’argument à faire valoir face au cahier de charges des enseignants.

  2. AGORA dit :

    Encore des négociations? ?sa va durée jusqu’à quand?

    • ABO dit :

      Une année blanche et tout le monde assumera les conséquences, les enseignants à cause d’une grève jusqu’au boutisme et l’Etat par manque peut être de moyen pour satisfaire à tout ce que les enseignants exigent.

      • oke dit :

        Il n’y a pas un manque de moyens dans notre cher pays. Si nous avons pu onganiser une can à prêt de 500 milliards et une course de vélos dont nous ne participons meme à prêt de 13 milliards, c’est pas 4 milliards qui peut manquer pour les enseignants et le personnel de la santé.
        Donc c’est une question de mauvaise foi et d’amateurisme.

  3. Nkembo dit :

    Les revendications des enseignants sont légitimes il faut le reconnaître mais les motivations de leur mouvement sont politiques. Je crois qu’aucune négociation avec eux n’aboutira à rien. Le vin est tiré,on doit le boire. La suspension de salaires doit être corsée,si possible des radiations. Je milite pour une année blanche même si mon enfant qui pourtant est major de sa classe ne passera pas son examen. Je prie le gouvernement de tenir ferme. J »ai demandé à mes locataires  » enseignants » de libérer mes maisons dans 3 mois,ne pouvant plus payer. Malgré leurs supplications,je suis resté fermé. Pour ma part tous les enseignants de la fonction publique ne seront pas la bienvenue quelque part. Et ils le paieront. Ils n’ont qu’à continuer à aller recevoir les ordres chez les politiques. Une chose est sûre,celui qu’ils veulent faire partir par des grèves est là,et restera jusqu’en 2023. Si par malheur celui pour lequel vous avez décidé de sacrifier cette année scolaire s »installait au bord de mer,vous réaliserez que vous vous êtes trompés. Ali n »a qu’à céder à vos caprices.

    • Mboung dit :

      Discours séduisant et formel, fait de clauses de style bien apprises dans les écoles de la république, (les mm que vous voulez tuer) tentant de garder l’apparence. Du grand art de superficialité démagogique bourré de contre-logique. « Les revendications des enseignants sont légitimes il faut le reconnaître »(sic !).est il si dur de se poser les questions suivantes ? Votre présumé major de fils ne l’est-il pas grâce aussi au concours des gens que vous dénigrez ? Si la réponse est NON (c’est votre fils et ca suffit je sais) =>donc normalement il n’est en rien impacté par la grève non ?Si il est major grâce au concours (mm lointain )de ces enseignants croyez vous que la meilleure façon de les remercier (après 7ans de galère à enseigner votre enfant (sans nouvelle classe et sans nouveau banc aka !) soit de les chasser sachant leur employeur qui n’a pas d’argent pour les loger décemment (mais en a pour tt le gaspillage cérémoniel débile et injustifié)fait exactement la mm chose c’est-à-dire exige des résultats sans investir dans ce secteur. En ca Vs êtes en parfaite ligne avec le gouvernement inepte qui dirige (vers le mur ce pays) Enfin tenez Vs le pour dit 1 fois pour toutes demander des efforts à ceux qui en reçoivent le moins est incompatible avec l’accumulation (folle ?) de privilèges pour soi et les siens mais après tout vous vous en foutez comme vos maitres c’est là la preuve que vous êtes le parfait échantillon de cette mentalité encore bravo …

      L’érudition est une richesse précieuse pour certains hommes ; pour d’autres, ce n’est souvent qu’une fastueuse pauvreté. Alfred Auguste Pilavoine

      L’érudition est une richesse précieuse pour certains hommes ; pour d’autres, ce n’est souvent qu’une fastueuse pauvreté. Alfred Auguste Pilavoine

    • Lau dit :

      Allez enseigner votre enfant pendant que vous y êtes. Trop de limités dans ce pays.

    • Mupunu dit :

      Pour etre logique avec votre raisonnement mettez les enseignants hors de vos maisons que celles-ci deviennent des etablissements scolaire pour vos enfants . Où vous dispenserez vous même les cours . Parce que même au privé votre enfant apprend avec des enseignants

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