Répondant à l’appel d’une marche pacifique, le 20 février 2017, certains élèves de Libreville, de Port-Gentil et de Lambaréné ont été stoppés dans leur élan de dénonciation et de revendication par les forces de l’ordre, déployées devant les établissements et dans certaines artères des capitales provinciales.

Les lycéens de Charles Mefane à Lambaréné, le 20 février 2017. © D.R.

 

Moments de la manifestation des élèves dans certaines localités du pays. © D.R.

Les lycéens et collégiens du Gabon ont décidé, le 20 février, de prendre leur avenir en mains. Ils se sont solidarisés de la grève des enseignants, à travers des marches pacifiques. Ils comptaient réclamer devant la primature, pour ceux de Libreville, et devant les gouvernorats, pour ceux des provinces, le retour des enseignants dans les salles de classe, le paiement de leurs bourses, l’annulation de la décision de suspension de salaire des enseignants, ainsi que la satisfaction des revendications de ceux-ci par l’État.

Cette initiative, empêchée à coup de gaz lacrymogène, serait la réponse à l’indifférence des parents et du gouvernement sur la paralysie qui prévaut dans le système éducatif gabonais, depuis plus d’un trimestre. «Nous avons l’impression que l’Etat joue avec notre avenir, et trop c’est trop. Nous devons prendre les choses en main et montrer aux yeux du monde qu’un pays riche comme le Gabon n’est pas capable de scolariser ses enfants», a déclaré un élève du lycée technique nationale Omar Bongo.

Tirant les leçons du soulèvement des lycéens de Libreville, le 14 novembre 2013, les autorités ont pris toutes les dispositions possibles pour ne pas voir les différentes marches prospérées. Très tôt dans la matinée, certains établissements ont été mis sous haute surveillance policière, notamment le Lycée technique Jean Fidèle Otando, le Lycée et Collège Raponda Walker, à Port-Gentil ; le Lycée Charles Mefane et le Collège Adiwa, à Lambaréné ; le Lycée Mabignathe et le Lycée technique Omar Bongo, à Libreville.

Cette reprise en main de la situation ne suggère nullement que la grogne est contenue. Elle peut surgir ailleurs si les problèmes de fond qui paralysent ce secteur ne sont pas traités. Le premier trimestre est déjà consommé, jusqu’à quand perdurera cette situation ?

 
GR
 

18 Commentaires

  1. AGORA dit :

    Ali est entrain de radicaliser la jeunesse….Il ne connaît pas ce qu’on appelle marche pacifique

  2. AGORA dit :

    Jeunesse que l’on veut sacrifier ! !!Mais BOA tu n’y arrivera pas…nous sommes le Gabon de demain !

  3. paysane dit :

    La dictature uniquement. Malheureusement pour les élèves, leurs avenirs ont été sacrifier depuis 2009, en prendre conscience aujourd’hui, c’est bien, mais un peu tard pour moi.L’on continue de dilapider de l’argent pour faire des teufs en tous genres te l’on oublie l’avenir de ce peuple que l’ont site çà et là dans les discours sans fondement.
    La dictature simplement, lorsqu’on ne peut plus rien revendiquer, lorsque même le mot pacifique n’a plus de sens ou n’a même jamais trouvé de sens dans un pays remplis d’impunité, le sens même des mots en est perdu, et les compléments n’ont plus d’objets d’objet direct, mais des coups direct du gouvernement pour les mètres KO.
    Voilà la dictature de ce pays, voilà la dictature du Gabon.Voilà la dictature de ce pays, voilà la dictature du Gabon.

  4. diogene dit :

    La force face aux revendications, c’est la seule méthode des fascistes qui nous gouvernent.

  5. Emeno dit :

    Vraiment pathétique.Des forces de l’ordre à l’image des dirigeants de ce pays.Personne n’a le droit de manifester son mécontentement dans ce pays sinon on sort les armes contre des personnes désarmées.Vivement que ces gens dégagent,trop c’est trop!

  6. olivia mihindu dit :

    vraiment nous parents d’élèves nous sommes assis à regarder le pouvoir mittrailler nos enfants sans dire mots ni même les rejoindres! j’ai honte !quels exemple nous leurs donnons en restant muets ainsi!

  7. liberty dit :

    C’est difficile de vous dire de continuer…. cependant continuez, donnez de la voix, soyez justes et pacifiques, c’est votre force.

  8. nzam ata dit :

    voilà. les conséquences d’une. incompétence.

  9. abdel dit :

    je pense qu’il faut qu’on trouve une solution aux problèmes de l’enseignement dans notre pays (parents d’élevés, enseignant,UNESCO et gouvernement, ne laissons pas nos enfants aller manifestes dans les rues), souvent quand nous prestons dans des établissements supérieurs nous constatons la baisse du niveau scolaire de nos étudiants et cela ne pourra pas permettre au GABON d’avoir des cadres compétents a l’avenir . j’ai un doute de voir notre pays émergent vers 2025 au secours a tous!!

  10. CANTON LEYOU dit :

    L’incompetence, l’incapacite, l’amateurisme, l’impertinence, le manque de strategie, la suffisance, l’inhumanisme et bien d’autres maux lies au manque de PRIORITES SOCIETALES caracterisent et rythmes le comportement des EMERGENTS et l’EMERGENT en CHEF.
    Chez nous on dit: « ndzound’re hi sahl’eh na ba nguèbeh kah iboulih shia mi mbangah » (lorsque l’enclume reste avec les enfants, elle devient un casse noix de palme) autrement dit: l’enclume dans les mains des enfants est un objet des jeux (proverbe Nzebi).
    Patriotiquement.

  11. La souveraineté du peuple Gabonais dit :

    Dans un pays démocratique comme on l entend,on empêche pas les citoyens de s exprimer surtout lorsqu ils decident de le faire pacifiquement.
    Hélas! Le Gabon sous l emprise du regime Bongo-PDG n est qu une republique bannière dirigée par un grouspuscule de voyous détourneurs de deniers publiques, dont la brutalité n’a d egale que leur incompétence.

  12. le sage dit :

    messieurs les émergents vous faites honte à toute la nation.messieurs les agents de police avez-vous des enfants ou petits-frères? êtes-vous heureux de les voir partir chaque matin à l’école sans ramener les cours?vous pensez réellement que ces méritaient ce traitement?Non messieurs les policiers,il s’agissait d’une marche pacifique et en bon policier formé,on encadre les marcheurs.il faut repartir faire le maintien d’ordre.J’ai honte.

  13. natty dread dit :

    déchéance d’une nation…un beau titre pour un livre sur ce pays en petard!

  14. AGORA dit :

    QuelLe force nationale ? ?Les forces du désordre oui!!!!

  15. Joe Bitoli dit :

    il n’y a donc personne ici pour prendre fait et cause de nos « valeureux poulets »???

  16. OSSÖNE MEKANE dit :

    Voilà une jeunesse consciente qui se préoccupe de son avenir. Ali BONOBO trouve que la tropicale (qui porte le nom de sa soit disant sœur pour je ne sais quelle raison) est plus importante que l’avenir de toute la nation. Il préfère envoyer les délinquants qu’ils a infiltré dans les forces de l’ordre pour mater ces pauvres jeunes. Ce BONOBO s’enfonce chaque jour un peu plus.

  17. MA HONTE dit :

    Honte et toujours honte, ma honte s’attriste infiniment devant tant de gâchis. Une jeunesse livrée et abandonnée par ceux censés les instruire. CAN, Tropical, Re CAN, Dialogue inutile et mort-né. Tels sont les priorités d’un groupe d’individus, arrivistes,arrogants, insensibles et pour couronnerle tout,INCAPABLES. MA honte les vomi de toute la salissure de mon être, mais cela est même encore acceptable.L’éruption du volcan est très proche. Patience.

  18. Révérend pasteur Israël dit :

    « C’est un grand choc à l’appel d’une marche pacifique, le 20 février 2017, certains élèves de Libreville, de Port-Gentil et de Lambaréné ont été stoppés dans leur élan de dénonciation et de revendication par les forces de l’ordre, déployées devant les établissements et dans certaines artères des capitales provinciales. Les lycéens et collégiens du Gabon ont décidé, […] » Mais qu’est-ce qui se passe vraiment au Gabon ? Et qu’est-ce qui est derrière cette folie armée du gouvernement du Gabon. C’est en violation des droits les plus élémentaires que le gouvernement de Ya Ali Bongo s’est illustré en combattant ses propres enfants, lu le père de la république gabonaise. Alors durant le règne d’Albert Bernard Bongo : celui-ci disait que la jeunesse gabonaise était sacrée mais pour son propre fils Ya Ali Bongo, la jeunesse est sacrifiée aux causes de sa brutalité occulte.
    Des jeunes lycéens et des collégiens qui sont les décideurs de demain qui ne demandaient que leurs meilleures conditions d’enseignement, leurs bourses et le retour en classe des enseignants en grève eux-aussi ont reçus des coups de matraque de Ya Ali Bongo par sa police meurtrière. Mais dans tout ça ou est la ligne rouge ? Quand les opposants grèves, ils sont pointés du doigt et plusieurs de leurs membres sont tués. Quand les enseignants le font aussi, ils sont considérés comme des délinquants et sont victimes des trames du gouvernement de Ya Ali bongo et finalement la jeunesse qui devait être considérée de sacrée et un don de Dieu pour un pays comme le Gabon, elle a finalement reçue des coups de matraque d’une police et d’une gendarmerie meurtrière à la faveur d’Ali ?
    Aujourd’hui quand un père comme Ali Bongo s’en prend ouvertement à nos propres enfants, cette jeunesse humiliée sur qui va-t-elle comptée ? Les propres enfants d’Ali apprennent dans des bonnes conditions et les meilleures écoles et dont leur avenir est déjà fixé cependant nos propres enfants au Gabon son humiliés par un pouvoir des ngangas (sorciers). Dites-moi vous gabonaises et gabonais et qui sont sur place qu’est-ce qu’il faut faire ?

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