Près de quatre mois après la signature de leur convention-cadre, le Fonds national d’aide sociale (FNAS) et la Banque gabonaise de développement (BGD) ont officiellement lancé, le 9 novembre courant à Libreville, le financement des activités génératrices de revenus (AGR).

Les officiels pendant la conférence de presse après la cérémonie, le 9 novembre à Libreville. © Gabonreview

Les officiels pendant la conférence de presse après la cérémonie, le 9 novembre à Libreville. © Gabonreview

 

Le Fonds national d’aide sociale (FNAS) et la Banque gabonaise de développement (BGD) ont procédé, le 9 novembre courant à Libreville, au lancement officiel du crédit relatif aux activités génératrices de revenus (AGR), conformément au partenariat signé le 19 août dernier. Concrètement, ces prêts sont destinés aux Gabonais économiquement faibles (GEF) regroupés en associations ou en coopératives légalement constituées. Le financement des AGR et l’accès des GEF au micro-crédit sont désormais du domaine du possible. Profitant de la circonstance, le directeur général du FNAS est revenu sur la problématique du financement des AGR. «Le financement d’un projet AGR conforme aux critères d’éligibilité du FNAS est assuré par un appui du FNAS à hauteur de 30% maximum du coût total du projet, un microcrédit de la BGD à hauteur de 70% maximum du coût total du projet aux conditions définies par la convention», a rappelé Yvon Landry Ndjoye.

Concrètement, la convention prévoit un montant maximum de financement de 3,5 millions de francs pour une durée maximum de 24 mois, y compris différé de remboursement, susceptible de varier entre deux à six mois en fonction de l’activité pour un taux d’intérêt de 8,5% annuel. Yvon Landry Ndjoye a insisté sur les conditions d’éligibilité des projets, rappelant qu’ils doivent bénéficier à des GEF, émaner d’une entité ou d’un groupement formel, être axés sur des activités telles que l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, l’artisanat, les services et la petite transformation, ne pas excéder les 5 millions de francs et reposer sur une étude de faisabilité sommaire.

Relevant que cet accord prévoit également une assistance technique de la BGD pour les porteurs de projets, son directeur général a insisté sur le processus de mise en place des crédits. Selon Roger Owono Mba, le FNAS effectue la pré-sélection des dossiers et les envoie à la BGG, qui les instruit et notifie ses décisions au FNAS, qui convoque ensuite la commission d’attribution des financements, avant de faire part ses décisions à la BGD, qui, à son tour, met à disposition et ordonne la mise en place des crédits en faveur des bénéficiaires.

Le directeur général de la BGD a insisté sur les rôles de chacune des parties prenantes. Au niveau du FNAS, «la pré-sélection des dossiers doit être rigoureuse et les décisions de la commission doivent être prises sans complaisance et sans pression politique», a préconisé Roger Owono Mba. Au niveau de la BGD, il a reconnu que «l’examen des dossiers et le suivi des remboursements doit garder tout le professionnalisme requis». Aux emprunteurs, il a été demandé de respecter les engagements. «Ces opérations ne sont pas des dons. Il s’agit de crédits à taux bonifié remboursables», a précisé Roger Owono Mba. A l’heure actuelle, 19 dossiers ont déjà été traités par le FNAS et la BGD, en attendant leur transmission à la commission d’attribution des financements pour l’octroi des premiers crédits.

 

 
GR
 

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