Les résultats préliminaires de l’essai clinique de phase III sur l’efficacité du vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola en Guinée sont à 100% positifs. Ils démontrent l’efficacité du produit mis au point par l’Agence de la santé publique du Canada.

Le candidat vaccin VSV-EBOV. © wptv.com

Le candidat vaccin VSV-EBOV. © wptv.com

 

C’est une fin de semaine historique qu’a connue l’Organisation mondiale de santé (OMS), suite à la publication, le 31 juillet dernier, dans la revue britannique «The Lancet », des résultats intermédiaires de l’essai clinique du vaccin VSV-EBOV, actuellement en cours en Guinée. «C’est une avancée très prometteuse», a affirmé la directrice générale de l’organisation, Margaret Chan, assurant : «Un vaccin efficace sera une arme supplémentaire très importante dans la lutte contre l’actuelle flambée d’Ebola et les flambées futures».

Pour monter cet essai appelé « Ebola, ça suffit », les chercheurs ont appliqué la stratégie dite «en ceinture », qui consiste à vacciner les contacts des patients dont l’infection par le virus Ebola a été confirmée en laboratoire, ainsi que toutes les personnes qui ont été en contact avec le premier «périmètre» de patients vaccinés. Entre le 1er avril et le 20 juillet derniers, 90 pôles, avec une population totale de 7 651 personnes issues de l’entourage de près de 100 patients atteints de la maladie, ont été inclus dans l’analyse intermédiaire. Quarante-huit de ces groupes (4 123 personnes) ont été assignés au hasard à la vaccination immédiate et 42 (3528 personnes) à la vaccination retardée trois semaines après l’inclusion dans l’étude. «Aucune des personnes vaccinées immédiatement après avoir été incluses dans l’étude n’a été infectée plus de dix jours après. Cela représente une efficacité de 100 % avec une valeur p égale à 0,0036 », précisent les résultats du test.

Bien qu’efficace selon les récents résultats produits à l’issue des tests conduits notamment aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et en Guinée, l’OMS prévient qu’il faudra disposer de données plus concluantes pour savoir si le vaccin peut conférer une «immunité collective» à des populations entières. «L’essai va se poursuivre et être étendu aux sujets âgés de 13 à 17 ans et éventuellement ceux de 6 à 12 ans» a indiqué le Dr Marie-Paule Kieny, de l’OMS. Les enfants étaient jusqu’à présent exclus de l’essai car ne disposant pas d’information sur la tolérance et l’immunogénicité du vaccin chez les plus jeunes. Les femmes enceintes ou allaitantes, en revanche, restent encore exclues de la population ciblée par le vaccin.

Ce travail fait partie des différents essais vaccinaux mis en place au début de l’année sur le VSV-EBOV dont la production et la distribution ont été confiées à Merck et le cAd3-EBOZ développé par GSK dont l’évaluation a commencé au Liberia et devrait bientôt se poursuivre en Guinée.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Candy dit :

    Enfin un remède! Il était temps après autant de mort.

  2. Yeno Wynnie dit :

    Merci Seigneur enfin un remède pour cette maladie qui a tuer beaucoup plus de gens qu’on ne le croit je salut les chercheurs pour leur travaille bien fait

  3. Blaise nicolas dit :

    Enfin , le remède est là.

  4. Blaise nicolas dit :

    Merci pour ce remède car plusieurs vies vont maintenant être sauvées .

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